DOSTINEX

Ce médicament est un inhibiteur de la prolactine. La prolactine est une hormone sécrétée par la glande hypophyse qui est une glande située à la base du cerveau. La prolactine facilite la fabrication du lait par les glandes mammaires (déclenchement de la lactation).

Ce médicament est un dérivé de l’ergot de seigle qui a une action que l’on qualifie de dopaminomimétique c’est-à-dire équivalente à la dopamine et  inhibant la sécrétion de prolactine et ayant une faible action sur les vaisseaux et sur l’utérus (accentuation de la tonicité). Chez l’individu normal c’est-à-dire ne présentant aucune affection de la glande hypophyse, les inhibiteurs de la prolactine augmentent le taux de l’hormone de croissance alors qu’il la baissent chez les individus acromégales c’est-à-dire présentant une sécrétion exagérée d’hormone de croissance.

Indications

  • Hyperprolactinémie (excès de sécrétion de la prolactine dans le sang).
  • Syndrome d’aménorrhée galacthorrhée.
  • Stérilité féminine s’accompagnant d’hyperprolactinémie.
  • Gynécomastie.
  • Impuissance chez l’homme.
  • Arrêt de la sécrétion de lait par les glandes mammaires survenant après l’accouchement.
  • Maladie de Parkinson.

Posologie
En cas d’hyperprolactinémie, syndrome d’aménorrhée galacthorrhée, de stérilité féminine avec hyperprolactinémie, de gynécomastie et d’impuissance masculine il est prescrit 1,25 mg le premier jour puis 2,5 mg deuxième jour, puis 5 mg par jour pendant plusieurs semaines avec un maximum de prescription de 15 mg par jour.
La bromocriptine rétablit en théorie l’ovulation dans 80 % des cas de stérilité, s’accompagnant d’hyperprolactinémie.
En cas de blocage de la lactation au cours du post-partum il est prescrit 2,5 mg deux à trois fois par jour durant deux à quatre semaines.
Au cours de la maladie de Parkinson l’utilisation des antiparkinsoniens s’avère utile.

Précautions
Au début du traitement certains patients présenteront des vertiges, c’est la raison pour laquelle il faut éviter la conduite de véhicules ou l’utilisation de machines.
Ce médicament doit toujours être prescrit au moment des repas.
La consommation d’alcool et d’autres médicaments doit être proscrite.
En cas de détérioration mentale ou d’affections concernant le coeur les vaisseaux ainsi que d’antécédents d’ulcère de l’estomac et du duodénum, ce médicament doit être évité.
Avant de débuter le traitement par les inhibiteurs de la prolactine en présence d’une hyperprolactinémie (excès de sécrétion de prolactine dans le sang) il est nécessaire de rechercher la présence d’un adénome de l’hypophyse en pratiquant une I.R.M., une radiographie de la selle turcique et un examen du champ visuel entre autres. Il a été signalé des cas de patients présentant une régression de l’adénome de l’hypophyse prolactine en prenant uniquement de la bromocriptine.
Chez les pharma présentant une stérilité s’accompagnant d’une hyperprolactinémie la réapparition de l’ovulation est susceptible d’aboutir à une grossesse. Dans ce cas il faut arrêter le traitement, et si la grossesse n’est pas voulue, il est nécessaire de faire appel à une contraception mécanique ou à base de progestatifs.
Les médicaments contenant des oestrogènes ou des estroprogestatif sont proscrits (interdits).

Contre-indications

  • Hypersensibilité aux alcaloïdes de l’ergot du seigle.
  • Atteinte de type néphropathie (atteinte des reins) durant la grossesse (néphropathie gravidique).
  • Hypertension durant la grossesse.
  • Ulcère gastroduodénal.
  • Affection du coeur et des vaisseaux.
  • Grossesse.

Effets indésirables

  • Nausées.
  • Vomissements.
  • Constipation.
  • Hypotension orthostatique (chute de la tension artérielle quand le patient passe de la position allongée à la position debout trop rapidement).
  • Maux de tête (céphalées).
  • Vertiges.
  • Vasoconstriction coronarienne (angor ou angine de poitrine).
  • Syndrome extrapyramidal se traduisant par une difficulté à effectuer les mouvements.
  • Convulsions.
  • Impuissance.
  • Somnolence.
  • Confusions.
  • Hallucinations.
  • Délire.
  • Agressivité.
  • Anxiété.
  • Dépression.
  • Fibrose rétropéritonéale (voir ce texte dans l’encyclopédie médicale Vulgaris). Cette pathologie s’observe quand le traitement se prolonge et à des doses> 30 mg par jour.
  • Fibrose pulmonaire (de survenue rare, essentiellement chez l’homme qui fume).
  • Maladie de Raynaud.
  • Aggravation d’une maladie de Raynaud ou acrosyndrome.

Commentaires
Certains médicaments entraînent une augmentation du taux sanguin de l’inhibiteur de la prolactine. Il s’agit entre autres de l’érythromycine et de la Josamycine.
Les neuroleptiques, à l’opposé, diminuent l’effet des médicaments inhibiteurs de prolactine (effet dopaminergique).