CALSYN

CALSYNCalcitonine synthétique pour solution injectable de 50 unités internationales et 100 unités internationales.Action
Hormone thyroïdienne d’origine extractive. La calcitonine est habituellement sécrétée essentiellement par les cellules dites C de la thyroïde et possède une action antiostéoclastique (inhibant, freinant la destruction osseuse). Plus précisément, elle inhibe la résorption de l’os en freinant l’activité des cellules  » destructrices  » de l’os. L’autre origine de la calcitonine humaine est synthétique (résultat du génie génétique).
Cette hormone possède une action antagoniste (opposée) à celle de la vitamine D et de l’hormone parathyroïdienne. Elle permet de freiner la résorption et la libération du calcium osseux et par conséquent elle abaisse la calcémie (taux de calcium dans le sang), surtout quand il existe une hypercalcémie (élévation du taux de calcium dans le sang). Quelquefois, elle augmente l’excrétion urinaire du sodium, du potassium, de calcium, des phosphates et du magnésium, et diminue la sécrétion gastrique.
Son action se fait également sur le nombre des ostéoclastes. Elle possède enfin une action antalgique (antidouleur).

Indication
· La calcitonine est utilisée dans certaines pathologies et plus particulièrement dans la maladie de Paget pendant les poussées évolutives compliquées ou au cours desquelles le patient présente des douleurs.
· Elle donne parfois de bons résultats dans l’algodystrophie.
· En cas de hypophosphatasémie familiale (élévation des phosphates dans le sang, d’origine héréditaire) la calcitonine est également utilisée.
· Au cours de l’hyperparathyroïdie (élévation anormalement élevée de l’hormone parathyroïdienne dans le sang) et au cours d’une prise trop important de vitamine D, on assiste à une hypercalcémie grave qui peut être traitée par la calcitonine en injections sous cutanées ou intramusculaires.
· Chez certains patients (ou plus précisément patientes), à la suite d’un tassement vertébral et d’une ostéoporose aiguë de survenue récente, en traitement du syndrome fracturaire, la calcitonine semble d’un appoint intéressant. Ce traitement est néanmoins au centre d’une polémique quant à son efficacité.

Posologie
Le schéma thérapeutique est variable selon l’indication :

Pour la maladie de Paget : l’administration pendant 3 à 6 semaines à la dose de 1,4 unités internationales (0,50 mg) par kg de calcitonine humaine synthétique par jour tous les 2 à 3 jours, parfois sous cutanés ou intramusculaires, sous surveillance jusqu’à diminution des douleurs et diminution des phosphatases alcalines et de l’excrétion urinaire de l’hydroxyproline. La posologie est ensuite réduite à une dose de cure selon les résultats durant six mois ou davantage. L’hydroxyproline est un acide aminé (le plus petit composant d’une protéine) en quantité abondante dans le collagène, qui est une protéine participant à la constitution du tissu conjonctif (tissu de soutien et de comblement de l’organisme) et du tissu osseux entre autres. Son taux d’élimination dans les urines est le reflet (dans une certaine mesure) de la destruction de la trame protéique de l’os, c’est-à-dire de l’activité ostéoclastique.

En cas d’ostéoporose post ménopausique avec tassement des vertèbres, la calcitonine est proposée à condition que le fluor soit contre-indiqué ou mal toléré. Dans ce cas, une injection de 50 unités internationales par jour pendant 5 jours toutes les trois semaines, associée à une prise de 1 g et demi de phosphore avec une surveillance biologique et radiologique régulière semble dans certains cas apporter quelques résultats mais est controversée selon les équipes médicales.

En cas d’hypercalcémie grave d’origine maligne secondaire à une élévation trop importante de l’hormone parathyroïde dans le sang ou due à un surdosage de vitamine D, on administre en injections sous cutanées ou par voie intramusculaire à la dose de 5 à 10 unités internationales par kilo et par jour (0,5 à 4 mg par jour de calcitonine humaine synthétique) en deux à quatre injections quotidiennes de calcitonine.

En cas d’algodystrophie (maladie de Sudeck) : administration de 100 unités internationales tous les jours pendant trois semaines puis trois jours par semaine.

Contre-indications
Hypersensibilité et allergie à la calcitonine de porc, de saumon ou à séquences humaines.

Précautions d’emploi
La calcitonine ne doit pas être administrée sans confirmation biologique de l’hyperthyroïdie (élévation du taux des hormones thyroïdiennes dans le sang)Toute apparition d’hyperthermie (fièvre), d’angine ou autres infections nécessite une surveillance biologique (pratique immédiate d’un hémogramme : dosage des globules blancs, des globules rouges et des plaquettes).

Grossesse
L’innocuité de la calcitonine n’a pas été établie au cours de la grossesse et de l’allaitement (celle-ci passe dans le lait maternel)

Interactions médicamenteuses
Précautions d’emploi avec la cyclosporine.

Effets indésirables
· Nausées
· Vomissements
· Vertiges
· Développement d’anticorps anti-calcitonine (indication de calcitonine humaine synthétique)