Pollution : impact des PCB sur le système cardiovasculaire

Des chercheurs canadiens et suédois ont étudié l'impact des PCB sur la mortalité, et notamment la mortalité due à des maladies cardiovasculaires.

Les PCB (polychlorobiphényles) ne sont plus autorisés en France depuis plus de 30 ans (fin des années 80). Mais ces polluants sont si lents à se dégrader qu'ils continuent à contaminer les aliments d'origine animale que nous consommons : viande, poissons, produits laitiers, oeufs.

Des chercheurs ont suivi pendant 10 ans un groupe de plus de 1000 personnes de 70 ans (dans la ville d'Uppsala, en Suède) : leur taux sanguin de PCB était évalué au début de l'étude, puis 5 ans plus tard. Certains avaient un taux de PCB élevé, d'autres plus faible.
Au bout de 10 ans, certains membres du groupe étaient décédés.
Les scientifiques ont alors constaté une mortalité plus forte (+ 50%) parmi ceux qui avaient un taux de PCB sanguin élevé (et plus particulièrement de PCB riche en chlore).

La principale cause des décès était cardiovasculaire, ce qui s'explique par le fait que les PCB favorisent le développement de l'athérosclérose.

 

Comment limiter le risque d'une telle contamination ?

Il faut éviter de consommer des poissons gras pêchés en zone polluée (notamment en mer Baltique), comme le saumon sauvage et le hareng.

 

 

Source : P. Monica Lind, Samira Salihovic, Jordan Stubleski, Anna Kärmann, Lars Lind. Association of exposure to persistent organic polluants with mortality risk – JAMA Network open – 2019