Méningite : faut-il s’inquiéter ?

© Méningite : faut-il s'inquiéter ?

Après la mort de 3 jeunes à Nice, c'est une étudiante de Moselle qui vient de décéder d'une méningite.

Il y a une semaine, 3 jeunes Niçois sont décédés suite à une méningite foudroyante. L'un, âgé de 22 ans, a succombé à une méningite à méningocoque B, 2 autres, âgés de 22 et 29 ans, à une méningite à méningocoque C.

Dimanche, c'est une étudiante de 19 ans résidant en Moselle qui est morte à cause d'une méningite à méningocoque B.

S'agit-il d'une épidémie ?
Les autorités sanitaires répondent non. Seules les personnes ayant été en contact rapproché avec les victimes ont été examinées et doivent suivre un traitement antibiotique spécifique à titre préventif.
Il n'y a pas lieu de prendre des mesures sanitaires élargies.

Qu'est-ce que la méningite ?
La méningite est une inflammation des méninges, c'est-à-dire des membranes qui entourent le cerveau et la moelle épinière. Elle est le plus souvent d'origine infectieuse : virale (le plus fréquent) ou bactérienne (plus rarement). Les méningites bactériennes sont plus graves et doivent être traitées en urgence. Un traitement antibiotique adapté permet une évolution favorable dans la grande majorité des cas. Elles sont dues dans la plupart des cas au méningocoque.

Qu'est-ce que le méningocoque ?
C'est une bactérie assez fréquente, qui se loge dans la gorge et l'arrière-nez. On estime que plus de 10% de la population en est porteuses sans symptômes (porteurs sains).
Il existe plusieurs types de méningocoques, mais les plus répandus en France sont les types B et C.

Quels sont les symptômes d'une méningite à méningocoque ?
Ce type de méningite débute souvent par une angine.

Avec ou sans angine, voici les signes qui doivent vous alerter :

  • la fièvre est élevée, le malade est abattu et se sent très mal
  • une ou plusieurs taches rouges ou violacées qui ne s'effacent pas à la pression, de type purpura, apparaissent n'importe où sur la peau.

Si l'un ou l'autre de ces symptômes apparaissent, que ce soit de manière brutale ou lentement, consultez rapidement votre médecin ou appelez le 15.

Ce type d'infection peut avoir un début très lent et le diagnostic n'est pas toujours aisé pour le médecin. C'est pourquoi le malade doit rester sous surveillance familiale afin d'alerter les urgences en cas d'aggravation ou si de nouveaux symptômes apparaissent
En cas de fièvre élevée, déshabillez complètement le malade et examinez-le attentivement pour voir s'il a des taches sur la peau. 
L'association d'une forte fièvre et de taches violacées (purpura fulminans) impose une hospitalisation d'urgence.
Attention : les nourrissons ont parfois non pas une fièvre mais au contraire une baisse de température.

Comment la méningite bactérienne se transmet-elle ?
La bactérie se transmet lors de contacts très rapprochés, en face à face, par les sécrétions salivaires ou respiratoires (postillons, baisers, éternuements).

Les objets, l'eau ou les animaux ne transmettent pas le méningocoque.

Quel traitement ?

  • Pour les malades : 
    • un traitement antibiotique spécifique sera mis en place.
  • Pour les personnes ayant été en contact avec un malade : 
    • un traitement antibiotique préventif doit être démarré si possible dans les 48h suivant le diganostic
    • une vaccination peut être pratiquée pour les méningocoques A, C, Y W135 (aucun vaccin pour le moment pour le méningocoque B).

 

Source : Info-Méningocoque (site d’information sur les infections invasives à méningocoques de l’Inpes et du Ministère en charge de la Santé)

Liens utiles
Ministère chargé de la santé : méningites / Infections invasives à méningocoques
​Institut National de Veille Sanitaire : Les infections invasives à méningocoques en France en 2011 – principales caractéristiques épidémiologiques 
Agences Régionales de Santé (ARS)

Illustration : Gros plan de bactéries méningocoques (123RF)