Cancer du poumon : les vitamines B6 et B12 augmentent le risque

© Cancer du poumon : les vitamines B6 et B12 augmentent le risque

La prise de vitamines B6 et B12 augmente le risque d’être atteint d’un cancer du poumon. C’est ce qu’affirme une récente étude publiée dans la revue Journal of Clinical Oncology. 

La prise de compléments alimentaires est très répandue de nos jours afin de palier aux carences dont la grande majorité de la population pense souffrir. Oligo-éléments et vitamines sont en tête de liste des compléments les plus consommés.

Normalement, ces apports ne présentent que des bénéfices et pourraient même prévenir certaines maladies et certains cancers. Et si l’inverse se produisait ?

 

C’est ce que viendrait de confirmer une équipe de chercheurs américains et taïwanais. L’étude qu’ils ont effectuée tend à démontrer que la prise de vitamines B6 et B12, combinée à la consommation de tabac, augmenterait le risque d’être atteint d’un cancer du poumon. C’est grâce à l’analyse des résultats de plus de 77 000 participants (77 118 pour être exact) sur 10 années que les scientifiques en sont arrivés à cette conclusion.

 

Tous les volontaires pour cette étude de grande envergure, âgés de 50 à 76 ans, furent intégrés dans un groupe que les chercheurs nommèrent « cohorte VITAL ». Celle-ci fût spécialement conçue pour étudier les relations entre prise de compléments alimentaires en tout genre et cancer.

Les résultats sont sans appels : la prise de vitamines B6 et B12, en tant que compléments alimentaires seulement, augmente le risque de cancer du poumon de 30% à 40% chez l’homme. Les femmes quant à elles ne semblent pas être concernées par ce risque.  
Cette augmentation du risque semble être encore plus prononcée chez les fumeurs.

Attention cependant : la consommation de vitamines B6 et B12, naturellement présentes dans l’alimentation, n’est en aucun cas dangereuse.

 

Ces chiffres alarmants doivent éveiller les soupçons et alerter les autorités. Ils ne doivent en aucun cas pousser les personnes dont la prise de compléments a été prescrite à arrêter leur traitement. Si c’est votre cas, n’hésitez pas à en parler avec votre médecin.

Il est également important de rester prudent quant aux résultats de l’étude. Selon le docteur Theodore Brasky, auteur de cette étude, ces chiffres ont même pu être tirés vers le haut en raison d’un sous-groupe de la cohorte VITAL : les « fumeurs et forts consommateurs de vitamine B ». En effet, les individus présents dans ce groupe affichent une consommation très élevée de vitamines B6 et B12, bien au-delà des apports journaliers recommandés.