Météoropathie et météoropathologie

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  • #45536
    Dr Eric Reizart
    Participant

    Bonjour, je cherche des renseignements sur la météoropathologie. En effet je suis particulièrement intéressé par le fait que les maladies sont en relation avec des modifications du climat. Quelqu’un peut-il m’aider ?
    Par exemple je me demande pourquoi les patients fibromyalgiques sont aggravés par le froid ?

    #116108
    Christiane59
    Participant

    Bonjour,

    Je peux en tout cas vous donner un exemple très concret sur les malades de la thyroïde et plus particulièrement les hypothyroïdiens qui sont très sensibles à la météo, mais pas que au fait qu’il fasse gris ou qu’il y ait du soleil mais surtout à la température.

    La thyroïde étant le régulateur thermique de notre corps est une bonne explication en soi.
    Mais les hypothyroïdiens même sous traitement le mieux adapté à leur cas, subissent malgré tout des changements assez importants à ce niveau.

    On peut, par exemple, être très bien avec un ciel gris et pluvieux mais les températures disons tièdes (mais à savoir que tiède pour un hypothyroïdien c’est de l’ordre de 25°), alors qu’un temps ensoleillé mais froid (en-dessous de 20°) laissera une sensation de mal être et pourra même aller jusqu’à engendrer des douleurs musculaires et articulaires.
    La personne aura froid et aura même des symptômes type troubles cognitifs, et fatigue plus importants qu’à l’ordinaire.

    Ceci s’explique par le fait qu’il fasse froid et que les hormones T3 qui sont les hormones réellement actives, sont alors plus utilisées par l’organisme pour maintenir le corps à température.
    Ce qui entraîne que les hormones T3 alors utilisées pour cela, ne sont plus envoyées vers le cerveau mais encore moins vers les muscles et articulations.

    On sait que les hypothyroïdiens ont une température corporelle plus basse que la normale.
    Un hypothyroïdien qui a 37,5 c’est un hypothyroïdien qui a de la fièvre.
    La température moyenne avoisinant plus souvent le 36 ou 36,5 au quotidien.
    Certains même, ont une température encore plus basse en permanence, 34 à 35.

    Nos besoins en hormones augmentent régulièrement lorsqu’on entre en saison hivernale pour rediminuer avec les beaux jours qui reviennent.
    Le printemps est une renaissance pour la nature mais l’est tout autant pour les malades de la thyroïde et plus particulièrement ceux qui sont donc en hypothyroïdie.

    Si la thyroïde ne fonctionne plus du tout, ou très moyennent, ou n’est plus présente, notre organisme ne reçoit qu’un dosage quotidien d’hormones T4 qui doiventt seulement être transformées par notre foie en T3. La thyroïde ne pouvant plus produire elle-même et rapidement un peu de T3, le manque se fait alors sentir.

    D’où l’importance pour nous de maintenir un taux de T3 relativement correct et surtout l’importance que nous donnons à ce que cet examen soit plus souvent prescrit pour surtout surveiller et bien interprété par les médecins.
    Car il faut lire les résultats mais ne pas se contenter qu’ils soient dans les normes du labo.
    Il faut aussi donc tenir compte des symptômes du patient, de son ressentit mais aussi des r-T3 qui viennent un peu fausser les résultats.

    En effet beaucoup de médecins disent, c’est dans les normes, c’est correct. Et pourtant ce n’est pas le cas. Le patient lui est mal (et ce n’est pas psychosomatique du tout) et même si effectivement il y a assez d’hormones T3, il se peut qu’il s’agisse de ces fameuses r-T3 qui comme vous devez le savoir, non seulement ne sont pas actives mais en plus bloquent l’action des T3 actives.
    Pour un non malade de la thyroïde ce n’est pas un problème, puisque dans ce cas les T3 actives arrivent à passer au-dessus. Mais pour un hypothyroïdien ce n’est pas le cas du tout. Donc on peut avoir beaucoup de T3 dans le résultat sanguin mais avoir cependant tous les symptômes d’une hypothyroïdie.
    Et ce ne sont pas des symptômes qui sont dans la tête du patient, comme beaucoup se l’entende dire.

    Il y a beaucoup à dire sur le sujet et c’est ce que je suis en train de faire actuellement en rédigeant tout un dossier qui appuye surtout sur ce problème des T3 mais surtout des analyses de sang qui ne sont pas fiables déjà au départ (dixit un rapport de l’Inserm d’ailleurs) et qui en plus sont trop souvent mal interprétées. Et bien d’autres choses qui touchent de très près notre petite thyroïde.

    En ce qui concerne la fibromyalgie, il est vrai que les douleurs s’accentuent fortement lorsqu’une partie du corps est au froid.
    Le pourquoi là c’est plus difficile à expliquer.

    Est-ce dû aux nerfs, à la circulation du sang ou à l’interprétation que fait notre cerveau de cette sensation de froid ? Là c’est très difficile à dire

    Mais la fibromyalgie ce sont des douleurs de différents types mais souvent à type de « brulures ». Le froid brule. Y a-t-il un lien je ne sais pas.
    Le froid engourdit même chez les personnes non fibromyalgiques. Notre sensibilité nerveuse étant plus prononcée, cela explique peut-être que le froid nous handicapent plus.

    Personnellement j’ai un peu de mal à faire la différence puisque ayant la maladie d’Hashimoto et étant fibromyalgique et que l’on sait que plusieurs symptômes sont similaires aux deux pathologies, il est parfois difficile de savoir si c’est l’une ou l’autre ou les deux maladies qui sont responsables de ces symptômes.

    J’arrive malgré tout à savoir faire un peu la part des choses et généralement les prises de sang pour la thyroïde me conforte dans mon idée.

    En espérant que cela puisse vous aider un peu.

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