mélancolie

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    Invité
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    Suite à une thrombose de mon père, survenue début octobre 2005, qui s’est heureusement suivie d’une guérison presque complète grâce à une « étude », ma mère a développé une dépression du fait que mon père aurait pu, vu ses symptômes à l’entrée en clinique, devenir aveugle et ou hémiplégique ou mourir.

    Cette dépression de ma mère était en fait de type « mélancolique ». Je n’ai su que par la suite ce que cela signifiait : stade plus avancé de la dépression… Comme mon père devait suivre un traitement post-opératoire et que la santé psychologique de ma mère était devenue de plus en plus dégradée, il a été décidé de la faire entrer à l’hôpital début novembre 2005.

    Elle est entrée au service neuropsychiatrique, mais quelques jours plus tard, elle a eu des crises d’épilepsies.
    Elle est alors entrée aux soins intensifs et on l’a mise en comma artificiel pendant un mois.
    Pendant ce temps, des électroencéphalogrammes, scanner, résonances magnétiques, analyse du sang … ont été faits. Mais chaque fois on nous disait : « c’est mieux qu’avant », sans presque d’autres explications.
    Evidemment, une séries de médicaments ont été prescris, notamment contre l’épilepsie et des anti-dépresseurs.

    Après qu’ils aient décidé de la faire sortir du comma artificiel, s’en est suivi une phase de réveil pénible pour nous, par ce qu’elle ne parlait pas et semblait par ces attitudes ressembler à un enfant de 3 mois. Ensuite, recouvrant la parole, on s’est rendu compte qu’elle était devenue amnésique. Je me souvient d’une visite pénible où accompagnant mon papa, elle lui a demandé : « Combien est-ce qu’on a d’enfants ? ».

    A l’hôpital, elle a recouvré une partie de sa mobilité (qu’elle avait perdue suite à son comma) et une partie de sa mémoire.

    Considérant que son épilepsie était guérie, elle a été transférée dans un centre de rééducation dépendant du CPAS pendant plus d’un mois, pour l’aspect mental et physique. Elle progressait mentalement et physiquement. Mais sa tension artérielle maximale montait à certains moments à 19.

    Sur insistance de mon père, elle a pu sortir de ce centre pour continuer sa revalidation et ses soins. En effet mon père estimait qu’avec l’aide de médecins (médecin généraliste, neuropsychiatre – psychanalyste), il pouvait lui-même assurer les soins et qu’elle serait beaucoup mieux à la maison puisqu’au centre la journée se résumait à prendre des médicaments et faire quelques exercices moteurs et de mémoire.

    Mais, à la maison comme au centre, elle se plaignait de ses troubles de mémoire. Elle était contente de rentrer chez elle, mais elle culpabilisait du fait que papa devait presque tout faire et donc qu’elle ne pouvait plus assumer son rôle de « maîtresse de maison ». Son état psychique s’est dégradé. Elle voyait encore et de plus en plus tout en noir (mélancolie) après des petites phases de calme.

    Le dimanche 28 mai 2006, il faisait beau. Ma sœur, sa fille, le petit ami de sa fille, papa et moi étions dans le jardin. Maman n’osait pas trop se monter, elle est retournée trois fois dans sa chambre. Entre deux aller-retour, elle avait serré très fort dans ses bras certains d’entre-nous et dit des mots…

    Le lundi 29 mai 2006 à 11H du matin, elle est morte d’un arrêt cardiaque.

    Si certains reconnaissent ce type d’évolution de maladie, merci de m’envoyer des réponses et témoignages, parce que je ne comprends toujours pas comment une maladie mentale peut aboutir à la mort. Si ce n’est qu’elle avait peur de mourir après papa avec lequel ils formaient un couple très uni et exemplaire.

    #95106
    Noute
    Participant

    Ton témoignage est poignant. Je ne connais rien de semblable. Je peux simplement te suggérer un texte qui t’éclairera peut-être:

    « Deuil et Mélancolie », souvent groupé avec d’autres textes sous le titre « Métapsychologie », de S. Freud.

    Et puis, sans doute, t’inviter à consulter à ton tour un thérapeute, professionnel de l’écoute et de la parole. La psychanalyse ne soigne personne, elle permet seulement, je crois, de résoudre quelques énigmes, en se risquant à élaborer des interprétations sur la base de signes.

    Je ne suis pas psy, mais je vois un psy depuis un moment. Et j’ai connu, moi aussi, une forme assez sévère de dépression.

    Bon courage.

    #95112
    cap7
    Participant

    BON COURAGE A TOI. La vie et je suis en plein dedans avec mes parents ages de 74 et 78 nous fait franchir des etapes difficiles.Ma mère,suite à un AVC est incontinente urinaire et fécale,paralysée du côté droit pour la main et la jambe,c’est à dire que l’on la met du lit au fauteuil et qu’on la couche le soir.La parole ,quelques mots mais …elle s’est renfermée .Mon père,lui vit cette situation au quotidien ;il a lui même des problêmes de santé:sa mémoire lui joue des tours et il semblerait aprés les differents examens
    realises que ce serait une degeneressance descellules ou neurones cerebrales.Il faut etre courageux.

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