Opération à venir ? Pourquoi ne pas manger ou boire peut vous sauver la vie

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L’idée d’y penser n’est guère réjouissante, mais nous devons parfois subir une intervention chirurgicale pour nous délivrer d’un mal persistant. Une opération qui nécessite bien souvent une anesthésie générale avant l’intervention d’un chirurgien et de son équipe.

Dans cette situation, il est interdit aux patients de boire, manger, fumer ou même mâcher du chewing-gum quelques heures avant l’anesthésie. C’est en tous cas la décharge que fait signer le médecin anesthésiste au patient lors d’une consultation préopératoire. Cela afin d’écarter tout risque d’accident et d’assurer la meilleure aspiration possible au patient durant l’intervention chirurgicale.

Les consignes reçues lors des consultations préopératoires

C’est lors des consultations en cabinet qu’est prise par le chirurgien la décision d’intervenir sur le corps du patient. Où plutôt sur un organe bien précis qui requiert un soin ou une ablation pour que ce dernier retrouve une bonne santé. Et cette future intervention chirurgicale va souvent nécessiter une anesthésie générale pour éviter du stress et des douleurs au patient.

Bénigne mais tout de même peu anodine, cette anesthésie est étudiée avec attention par le médecin anesthésiste qui s’appuie sur le dossier médical du patient, en prenant en compte ses allergies et ses problèmes de santé passés et présents, tout comme sa consommation de médicaments au quotidien.

C’est donc suivant les résultats obtenus après avoir répondu à bon nombre de questions concernant son état de santé, qu’un patient se voit orienté par son anesthésiste vers toute une série de recommandations à suivre à la lettre quelques heures avant la pratique de l’anesthésie en question, puis de la chirurgie même. Et les interdits, dont un jeûne alimentaire de circonstance, vont s’avérer bien nombreux afin que l’opération puisse se dérouler dans les meilleures conditions possibles.

Le guide du jeûne préopératoire

Il n’est pas question ici d’opération chirurgicale sous anesthésie locorégionale, mais bel et bien d’anesthésie générale, où notre corps et esprits sont « endormis » au moyen d’un produit hypnotique qui aide rapidement à perdre conscience. C’est donc dans ce cas très particulier qu’il nous est interdit de consommer quoi que ce soit 6 heures avant l’anesthésie. Pas même une seule goutte d’eau !

Il nous faut donc prendre nos responsabilités et nous nourrir en amont, de préférence la veille au soir, en consommant un repas équilibré qui ne soit pas trop copieux et où tout verre d’alcool sera écarté. Cependant, il nous faudra boire beaucoup d’eau et de liquides clairs puisque nous en serons privés pour un long moment quelques heures plus tard.

Et pour les fumeurs invétérés, il sera temps d’inhaler leur dernière cigarette puisqu’il leur sera formellement interdit d’en consommer d’autres au moins 6 heures avant l’injection du produit anesthésique. Et pas question non plus de remplacer la cigarette par un quelconque chewing-gum car ils sont tout aussi bannis chez les patients sur le point de subir une opération chirurgicale !

Un régime draconien donc, auquel il faut se soumettre car la chirurgie n’est aucunement une source de plaisanterie… Mais justement, pour quelles véritables raisons ces règles doivent-elles être suivies par les patients en attente d’anesthésie générale ?

Un protocole qui tient compte de la santé des patients

Si cela peut sembler quelque peu drastique, il faut bien admettre qu’en milieu chirurgical tout est mis en place pour préserver la bonne santé des patients. Il nous faut donc suivre le protocole à la lettre pour éviter tout risque lors de l’intervention chirurgicale à venir.

Ne pas boire ou manger

Il ne faut strictement rien avaler au minimum 6 heures avant l’intervention du médecin anesthésiste, lorsqu’on doit subir une opération chirurgicale. Cela car une fois « endormi », le ou la patiente n’a plus le contrôle sur ce que l’on nomme le carrefour oropharyngé, ce qui peut amène des problèmes de déglutition, voire d’étouffement, car ce qui doit normalement descendre dans l’œsophage peut malheureusement se retrouver au niveau des bronches, et ainsi provoquer de graves complications.

On retrouve ce syndrome chez les personnes ayant bues bien trop d’alcool, et qui s’étouffent en vomissant alors qu’ils sont endormis ou dans un état comateux. Il est donc primordial que l’estomac soit le plus vide possible avant l’intervention, et que le système digestif soit donc au repos.

Ne pas fumer

Pour ce qui est des cigarettes, le fait de fumer augmente le risque de complications lors d’une intervention chirurgicale. Ainsi, des risques d’infections, des problèmes de voies respiratoires, des soucis cardiaques, mais aussi du retard à la cicatrisation ne sont pas rares chez les fumeurs durant ou après l’intervention.

Voilà pourquoi il est impératif de ne pas fumer de cigarettes la veille et le jour même de l’opération chirurgicale, mais pour bien faire, c’est 8 semaines avant l’intervention qu’il est recommandé d’arrêter de fumer !

Une hygiène des plus parfaites

Au-delà du fait qu’il ne nous faut donc rien boire ni manger 6 heures avant l’intervention chirurgicale programmée, il nous faut aussi avoir une hygiène exemplaire pour des raisons légitimes. Ainsi, la toilette sera des plus soignées et exécutée à l’aide d’un savon antiseptique, nos ongles seront coupés courts et tout maquillage ou bijou se verront prohibés pour encore plus de sécurité hygiénique.

Et ce sont quelques heures après notre réveil, et après une consultation postopératoire, qu’il nous sera généralement à nouveau possible de boire quelques gorgées d’eau, puis de manger quelques aliments facilement digérables.