Contrôler ses rêves, c’est possible !

© Contrôler ses rêves, c'est possible !

Une stimulation électrique du cerveau a permis de provoquer des rêves lucides. C’est ce qu’affirme l’équipe de chercheurs de l’université Goethe de Francfort dans un article publié dans la revue Nature Neuroscience.

 

 

Et si nos rêves devenaient presque réels ? Si nous pouvions en prendre le contrôle et décider de leur déroulement ? Des chercheurs allemands y sont parvenus. Ils affirment qu’un courant électrique impulsé dans des zones spécifiques du cerveau à un moment précis a permis aux personnes volontaires pour effectuer cette expérience de se voir dans leur propre rêve et d’en prendre le contrôle.

Le sommeil paradoxal est la phase de sommeil durant laquelle nous faisons les rêves dont on se souvient lors de notre réveil. Durant cette phase, l’activité électrique du cerveau est presque similaire à celle de l’éveil.
Seul « problème », nous ne sommes pas lucides lorsque nous rêvons. En résumé, nous ne sommes pas conscients que nous rêvons et nous pensons que ce qui est en train de se passer est réel. Bien sûr, il vous est déjà sûrement arrivé d’être lucide durant un rêve, c’est-à-dire d’être conscient que vous êtes en train de rêver et d’essayer d’influencer votre rêve, mais c’est un phénomène qui n’arrive que très rarement.

Certaines recherches ont permis de mettre en évidence une forme d’activité électrique dans le cerveau lors d’un rêve lucide : des ondes gamma. Elles se situeraient dans les régions frontales et temporales. Cependant, il n’y avait aucune certitude quant à l’exactitude de cette théorie jusqu’à présent.

 


 

 

La recherche que nous présentons aujourd’hui portait sur 27 hommes et femmes. Menée par Ursula Voss (psychologue spécialiste du sommeil à l’Université Goethe de Francfort) et son équipe, elle consista à impulser un courant électrique à travers le crâne, et donc le cerveau, des sujets après 3 minutes de sommeil paradoxal ininterrompu. Rassurez-vous, cette expérience est totalement indolore.

Ursula Voss explique à l’AFP : « Nous avons utilisé différentes fréquences pour stimuler le cerveau: un simulacre (aucun courant électrique), 2 Hz, 6 Hz, 12 Hz, 25 Hz, 40 Hz, 70 Hz, et 100 Hz ».
Les chercheurs réveillaient ensuite les sujets tests et les interrogeaient sur leur rêve sans savoir quelle fréquence avait été impulsée dans leur cerveau.
Les résultats sont clairs : une impulsion d’une fréquence de 25 Hz ou 40 Hz dans la limite inférieure du spectre des ondes gamma permettait aux sujets tests de se voir dans leur propre rêve, comme s’ils regardaient un film.
« Ils disaient aussi souvent qu'ils avaient conscience d'être en train de rêver » rajoute Ursula Voss.
Elle souligne qu’avec une impulsion d’une fréquence de 25 Hz, les sujets parvenaient à mieux contrôler leur rêve et son déroulement.

Au-delà de l’aspect ludique de cette découverte, qui permettrait à n’importe qui de choisir ses rêves, le fait d’influer sur l’activité cérébrale sans déclencher d’effets secondaires est une prouesse médicale non négligeable. En effet, ce procédé pourrait contribuer à remédier aux stress post traumatiques, aux terreurs nocturnes, à de nombreux troubles du comportement comme les troubles obsessionnels compulsifs (TOC) ou encore à la schizophrénie. 

Pour en savoir plus sur le sommeil, cliquez ici
 

 

Voir également 

L'astuce du jour : que faire en cas d'insomnie ! 

 

 

Crédits :

  • photo de couverture : Little Girl Flying at Twilight – Melpomene – Fotolia.com
  • illustration : Vulgaris Médical