Anxiété

Définition

Définition

Trouble psychique se caractérisant par la crainte de survenue d’un danger réel ou imaginaire.

Généralités

L’anxiété est quelquefois confondue avec l’angoisse. L’angoisse se définit plus spécifiquement par un sentiment d’appréhension et de profonde inquiétude. Alors que l’anxiété est plus une crainte à propos de quelque chose d’irréel. Plus précisément c’est une impression d’appréhension, de grande inquiétude s’accompagnant d’un sentiment d’anxiété et de symptômes physiques.

Classification

Il faut nécessairement différencier les anxiétés d’origine psychologique nécessitant un traitement ou plutôt une prise en charge psychothérapeutique, des anxiétés organiques liées à une lésion de l’organisme quelle qu’elle soit et nécessitant une prise en charge médicale.Cela n’empêche pas que le patient soit également pris en charge sur le plan psychothérapeutique.Liste (non exhaustive) des anxiétés d’origine organique :La maladie d’Alzheimer. chez les personnes âgées, en plus des autres symptômes, l’anxiété fait partie du tableau clinique de cette pathologie.L’anxiété paroxystique pure de Brissaud, étudiée en 1890. Il s’ agit d’une angoisse essentielle attribuée à une perturbation passagère de la vascularisation (irrigation sanguine) du bulbe rachidien (partie de la moelle épinière située au dessus du cerveau). Cette affection à une recrudescence nocturne et s’accompagne de sueurs froides, de tremblements, de pâleur. Elle est quelquefois confondue avec l’angor (angine de poitrine) et plus rarement avec l’asthme.L’anxiété vestibulaire correspond à une autre sorte d’anxiété survenant chez les patients présentant unealtération du vestibule (organe de l’oreille interne).La vagotonie d’Eppinger et Hess (en anglais vagotonial) appelée également parasympathicotonie correspond à une anomalie se caractérisant par une sensibilité particulière du système nerveux autonome (automatique) sous le contrôle du nerf vague. Au cours de ce dérèglement neurovégétatif survient les symptômes suivants :

  • Une bradycardie
  • Une tendance syncope
  • Une anxiété
  • Un myosis (agrandissement du diamètrede la pupille)
  • Un élargissement de la fente palpébrale (espace situé entre les deux paupières)
  • Une transpiration plus importante touchant essentiellement l’les extrémité
  • Un excès de sécrétion de salive
  • Une constipation parfois
  • Une acidité plus importante au niveau de l’estomac (hyperchlorhydrie)
  • Des spasmes
  • La survenue de diarrhée
  • Un dérèglement de l’appareil respiratoire à type de dyspnée (essoufflement entre autres)
  • Le syndrome amotivationnel de Henri Lôo et Pierre Deniker étudié en 1979 correspond à une association de symptômes comprenant une anxiété, une irritabilité, des troubles de l’humeur à type d’indifférence affective, une diminution de la baisse des capacités intellectuelles et une dépression plus ou moins importante. Ce type de pathologie s’observe essentiellement chez les toxicomanes chroniques utilisant des opiacés et le cannabis. Le coma azotémique (en anglais uraemic coma) correspond à la phase finale de l’insuffisance de fonctionnement de la filtration rénale et réalise un coma vigile. Durant cette pathologie les patients souffrent de douleurs diffuses, de chute de la température (hypothermie), de myosis (agrandissement du calibre des pupilles) de difficultés respiratoires de type Cheyne-Stokes, de vomissements, de diarrhée, d’une augmentation de l’urée dans le sang et d’anxiété. Le coma vigile (terme issu du latin vigil : éveillé, en anglais light coma) appelé également coma réactif, coma stade 1 est un coma moins profond que le coma carus, s’accompagnant de phases de délire au cours desquelles le patient est agité, s’exprime en dormant mais ouvre les yeux en cas de stimulation.La dysphorie est un état se caractérisant par une instabilité de l’humeur accompagnée d’anxiété, parfois de malaise et même de réactions coléreuses (caractère atrabilaire). La dysthymia (terme issu du grec dus : difficulté et thumos : âme), en anglais dysthymia, correspond à un regroupement de symptômes traduisant des perturbations de l’humeur à type d’anxiété, de dépression, d’excitation parfois.L’hyperémotivité (en anglais hyperemotivity) correspond à la la manière qu’on certains individus à réagir excessivement et de façon inadaptée aux impressions qu’ils perçoivent. L’hyperémotivité est source d’obsessions, d’anxiété et d’hypochondre (impression de présenter toutes les maladies à type de préoccupation obsessionnelle) La méthémoglobine est un pigment de coloration brune issu de l’hémoglobine, qui est elle-même un pigment de coloration rouge contenu dans les hématies (globules rouges) et permettant de transporter l’oxygène des alvéoles pulmonaires vers les tissus. On parle de méthémoglobinémie quand les globules rouges contiennent des quantités anormalement élevées de méthémoglobine. Les symptômes de méthémoglobinémie sont : asphyxie par insuffisance d’apport en oxygène vers les organes et les tissus, se traduisant par une cyanose intense de la peau et des muqueuses (couche de cellules recouvrant l’intérieur des organes creux) c’est-à-dire par une coloration bleue-violette. Une anxiété, une dyspnée (difficulté à respirer) le plus souvent modéré.Le syndrome de Münzer-Rosenthal, (en anglais Münzer-Rosenthal syndrome) correspond à un ensemble de symptômes se caractérisant par la présence d’hallucinations, de catalepsie et d’anxiété. La catalepsie est un état physique transitoire, caractérisé par une rigidité des muscles du visage, du tronc, des membres qui restent figés dans leur attitude d’origine. La polioencéphalite (en anglais polioencephalilis) correspond à l’inflammation de la substance grise contenue dans l’encéphale c’est-à-dire le cortex (substance grise située en périphérie du cerveau) et les noyaux gris centraux (îlots de substance grise noyée dans la substance blanche). La polioencéphalite est une maladie infectieuse due à un virus (neurotrope: attirée par le système nerveux) de la poliomyélite, de la diphtérie, de la scarlatine. Parfois elle est le résultat d’une intoxication par le plomb, l’alcool ou d’autres toxiques. On distingue la polioencéphalite chronique associant une paralysie évoluant lentement due à la syphilis ou un virus neurotrope, la polioencéphalite inférieure aigus de Leiden et la polioencéphalite inférieure chronique.Le poumon de choc, correspondant à une insuffisance de fonctionnement de l’appareil respiratoire le plus souvent d’origine infectieuse et survenant de façon aiguë au cours ou au décours d’un choc hypovolémique (diminution de la quantité de sang circulant), s’accompagne en plus des autres symptômes, d’une anxiété. La crise temporale ou épilepsie temporale correspond une variété de crises d’épilepsie à type d’absence provoquée par une tumeur, une cicatrice, une lésion de la partie temporale du cerveau. Cette pathologie neurologique commence par une hallucination et des perturbations végétatives (perturbation du système nerveux autonome). Elle se caractérise, en dehors de la présence de troubles psychiques spéciaux comme une altération de la mémoire, une dissolution de la conscience ou un état de rêve, d’une anxiété associée à des mouvements très coordonnés. Pour certaines équipes médicales en neurologie, ce type de crise d’épilepsie porte également le nom de crises psychomotrices.Le syndrome prémenstruel, qui s’observe seulement chez certaines femmes pendant la période qui précède les règles, se caractérise par une prise de poids, d’autres symptômes (douleurs des seins, maux de tête, troubles du comportement) et une anxiété.La thyréotoxicose de Kocher (en anglais thyrotoxicosis) appelée également thyrotoxicose, correspond à un ensemble de symptômes dû à un excès d’hormones thyroïdiennes dans l’organisme. Elle entraîne des tremblements fins des extrémités, une nervosité, une émotivité et une anxiété très importante associée à une intolérance à la chaleur s’accompagnant d’un excès de sueur, de troubles digestifs, d’agitation, d’amaigrissement alors que l’appétit est conservé. D’autre part les patients observent l’entourage avec une fixité du regard. À l’examen, ils présentent une accélération du rythme cardiaque, un trouble du rythme cardiaque, un goitre (augmentation du volume de la gorge). Cette pathologie s’observe au cours de la maladie de Basedow, de l’adénome toxique du corps thyroïde et du goitre multinodulaire toxique. La thyréotoxicose est quelquefois le résultat d’une absorption trop importante d’hormones thyroïdiennes et plus rarement d’une tumeur de l’hypophyse qui sécrète l’hormone thyréotrope (hormone donnant l’ordre à la glande thyroïde de fabriquer des hormones thyroïdiennes).

    Symptômes

    Symptômes

    Sentiment de survenue d’un danger imminent et indéterminé s’accompagnant le plus souventde malaise:

  • D’agitation
  • De désarroi
  • D’anéantissement
  • Certains patients présentent d’autre part des réactions (provenant d’un affolement du système nerveux autonome, neurovégétatif) se caractérisant par de :

  • L’angoisse
  • D’inquiétude
  • Physiologie

    L’anxiété de séparation qui touche à peu près 4 % de l’ensemble des enfants et des adolescents, est une anxiété trop intense survenant quand un enfant est séparé de ses parents.
    L’âge de survenue du début de ce type de pathologie se situe aux alentours de six à neuf ans. Quelquefois l’anxiété séparation survient à la suite d’un événement de type psychoaffectif (décès, déménagement, hospitalisation, maladie etc.).
    Au cours de cette affection psychologique centrée par le refus de voir partir ses parents l’enfant se plaint de :
    Détresse se caractérisant par des pleurs, des crises de colère, un état de panique avec céphalées (maux de tête) et quelquefois des troubles digestifs à type de nausées voire des vomissements associées ou pas des palpitations des vertiges etc.. D’autres symptômes sont également possibles.
    Angoisse exagérée avec crainte de survenue de certains accidents ou de maladies pour l’enfant lui-même ou peur de survenued’agression, de viols etc.
    Un désir très important de se retrouver au sein de la famille associé avec une tristesse intense, le désir de ne rien faire et un trouble de la concentration, voire la mémoire et d’autres perturbations psychologiques.
    L’évolution est émaillée de crises et de périodes d’accalmie. Celles-ci ont lieu sur plusieurs années. Les échecs scolaires, l’agressivité, les troubles du comportement, sont des complications susceptibles de survenir à la suite d’une anxiété de séparation. Des complications plus sérieuses peuvent se voir. Il s’agit entre autres de perturbations psychologiques graves se traduisant par l’apparition de phobies, de dépression voir de toxicomanie.
    Le traitement consiste à prendre en charge psychothérapeutiquement ces enfants. Le recours aux médicaments n’est pas souhaitable et très contesté par l’ensemble des thérapeutes et des pédopsychiatres en particulier. La thérapie doit s’adresser aussi bien à l’enfant qu’aux parents voire aux autres éléments de la famille.

    Traitement

    Traitement

    Les médicaments utilisés pour lutter contre l’anxiété sont les tranquillisants qui calment celle-ci. Il s’ agit de médicaments possédant, comme le méprobamate, une composante anxiolytique (mot à mot qui détruit anxiété). Ce type de médicaments appartient aux psychotropes (médicaments du système nerveux en général).

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