Pédoncule cérébral

Définition

Définition

Le pédoncule cérébral est la région du système nerveux central (appartenant à l'encéphale situé dans le crâne), se présentant sous la forme d'un cordon volumineux, constitué de substance blanche, et situé de façon paire et symétrique en avant du mésencéphale.

                                                                                 

Anatomie

Plus précisément le pédoncule cérébral est situé à la partie haute du tronc cérébral lui-même au-dessus de la moelle épinière. Cette région du système nerveux central constitue le lieu privilégié de passage des voies reliant l'encéphale au tronc cérébral lui-même, et à la moelle épinière.

La voie pyramidale responsable de la motricité, est la principale voie qui passe par les pédoncules cérébraux. Le mésencéphale est la partie moyenne de l'encéphale, étroite et située au-dessus du pont.

Le pont est une région proéminente du tronc cérébral (qui fait suite à la moelle épinière au-dessus d'elle), comprise entre le mésencéphale et le bulbe rachidien.

                                                                                   

Symptômes

Physiologie

Le locus niger (substantia nigra) de Soemmering est une lame de substance grise qui est située à l'intérieur du pédoncule cérébral, entre sa base et sa calotte. Des neurones qui permettent la régulation des mouvements automatiques, entrent dans sa constitution.

Le terme commissure (du latin ommissura : jont) est le point de jonction de deux éléments proches anatomiquement. Par exemple les lèvres, et les paupières ainsi que les valves cardiaques, sont des commissures.

Ce terme désigne également, l'entrecroisement des fibres nerveuses qui sont situées sur la ligne médiane. Le corps calleux, est une bande de substance blanche qui unit les deux hémisphères cérébraux, et forme la base du sillon interhémisphérique (entre les deux hémisphères).

Physiopathologie

Le syndrome de Benedikt (découvert par l'Autrichien Moritz Benedikt en 1889), en anglais Benedikt's syndrome, se caractérise par l'association d'une paralysie de l'oeil, plus précisément du nerf moteur oculaire commun (troisième paire des nerfs crâniens) d'un côté, et de l'autre côté d'un tremblement associé à un excès de tonicité musculaire (hypertonie), et des mouvements anormaux de type chorée-athétose. Il s'agit d'un syndrome qui est le résultat d'une lésion siégeant dans le pédoncule cérébral, au niveau du noyau du nerf moteur oculaire commun.

Il s'agit d'un des types du syndrome inférieur du noyau rouge de Ch. Foix, qui est classé parmi les syndromes alternes du noyau rouge. La lésion a lieu au point d'émergence de ce nerf, c'est-à-dire au niveau de la calotte pédonculaire.

Le syndrome de l'artère cérébelleuse supérieure est un syndrome alterne, se caractérisant par l'existence, du côté de la lésion de la moitié d'un syndrome cérébelleux (concernant le cervelet), et se caractérisant par l'apparition de mouvements involontaires et de tremblements. Ceci est associé à un syndrome de Claude Bernard Horner.

De l'autre côté, c'est-à-dire du côté opposé, s'observent une anesthésie (plus précisément une hémi-anesthésie), des secousses musculaires (myoclonies) du voile et une atteinte du nerf pathétique. Ce syndrome est le résultat d'un ramollissement d'une grande surface du pédoncule cérébelleux supérieur, faisant suite à une obstruction de l'artère cérébelleuse supérieure. Le nerf pathétique est habituellement appelé nerf trochléaire. Il s'agit de la quatrième paire crânienne, nerf moteur du muscle oblique supérieur de l'œil.

Le terme hallucinose, utilisé par Dupré et Gelma en 1911, dont le synonyme est délire hallucinatoire de Séglas, est un état se caractérisant par l'apparition de nombreuses hallucinations qui sont, tantôt à moitié conscientes, tantôt totalement inconscientes. L'évolution ne se fait jamais vers la démence. Ce terme désigne également un phénomène comparable aux hallucinations mais qui, pour le patient, sont irréelles. Il ne bouleverse pas la personnalité de l'individu. L'hallucinose pédonculaire de Jean Lhermitte, étudiée en 1922, est une variété visuelle, résultat d'une lésion de la calotte pédonculaire.

Le syndrome de l'aqueduc de Sylvius, en anglais Sylvian aqueduct syndrome, appelé également syndrome péri-aqueducal, syndrome de Kœrber, syndrome de Salus et Elschnig se caractérise par l'association d'un syndrome de Parinaud avec abolition des réflexes photomoteurs. A cela, s'ajoute un nystagmus retractorius. Ce syndrome est le résultat d'une lésion de la calotte pédonculaire autour de l'aqueduc de Sylvius. Le nystagmus retractorius est un nystagmus qui se caractérise par des secousses survenant successivement, qui entraînent une rétraction du globe oculaire, et qui rétrécissent l'espace situé entre les deux paupières (fente palpébrale). Ce type de nystagmus est le résultat d'une lésion haute de la calotte pédonculaire en périphérie de l'aqueduc de Sylvius.

Le syndrome de la calotte ou calotte pédonculaire appelée également syndrome de la calotte mésencéphalique, désigne un ensemble de paralysies souvent associées à une lésion de la calotte pédonculaire, c'est-à-dire la région dorsale pédoncule cérébraux, appelée également tegumentum mésencéphali. Ce syndrome comprend les symptômes survenant la suite d'une lésion du noyau rouge, du syndrome de la commissure de Wernekink, et d'autres symptômes qui sont le résultat d'une atteinte des centres et des voies optiques. Il peut s'agir entre autres :

  • D'ophtalmoplégie nucléaire supranucléaire.
  • De syndrome tegmento-thalamique ou pédonculaire médian.
  • De syndrome de Parinaud.
  • De nystagmus retractorius.
  • De troubles pupillaires.

Une atteinte de la substance réticulée avec troubles de vigilance, et éveil avec des troubles du tonus musculaire, en ont font également partie.

Le syndrome de la commissure de Wernekink est un syndrome pédonculaire, résultat de la destruction de la partie située au milieu de la commissure, lieu où s'entrecroisent les fibres (blanches) reliant le cervelet et les noyaux rouges. Ce syndrome se caractérise par l'apparition de symptômes cérébelleux des deux côtés, puis de myoclonies du voile et du pharynx.

La paralysie bulbo ponto-pédonculaire est une variété de paralysie concernant les lèvres, la langue et le pharynx. Elle s'observe quand les noyaux moteurs de la protubérance du pédoncule, c'est-à-dire le noyau moteur du nerf trijumeau, le noyau moteur oculaire externe et le noyau moteur facial supérieur, sont également concernés par la paralysie.

Examen médical

Technique

La tractotomie pédonculaire spinothalamique désigne la section du faisceau transportant les sensibilités liées à la température et à la douleur, à l'intérieur du pédoncule cérébral.

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