Venin vénéneux venimeux

Définition

Définition

Le venin est un substance toxique de nature liquide généralement produite par certains animaux ou par certaines plantes (plus rarement).
Le terme de vénéneux signifie qui contient un poison, un toxique. Ce terme s’applique tout particulièrement aux plantes. Néanmoins certains animaux comme les crapauds qui n’ injectent pas leurs venins sont dits vénéneux, les champignons également.

Généralités

Le terme de venimeux caractérise des animaux à venin et leurs glandes, aiguillons. C’est le cas entre autres de certains serpent venimeux . Par analogie en parlera également, pour les plantes, de leurs piquants venimeux. Ainsi, les orties sont des plantes venimeuses.

Classification

Il existe de nombreuses variétés d’animaux venimeux dont les plus courants sont les insectes (guêpe, abeille, frelon, fourmi, moustique, taon, puce). Les arachnides dont les scorpions et les araignées font partie ainsi que les myriapodes (mille-pattes), certains poissons (vive, rascasse, raie) et enfin certains serpents (vipère, cobra, serpent à sonnette etc.) sont des animaux venimeux.

Les venins sont plus ou moins dangereux. Certains sont totoxiques c’est le cas entre autres de ceux de la puce, de certaine fourmi, des moustiques. Chez les végétaux se sont essentiellement les orties mais il existe d’autres espèces plus ou moins dangereuses. Les venins de certain serpent (cobra, serpent corail) sont particulièrement dangereux. Néanmoins, il faut savoir que suivant les individus, un venin considéré comme totoxique peut avoir des conséquences gravissimes chez un individu qui présentera une allergie particulièrement développée. Ainsi, un oedème des voies respiratoires est susceptible d’occasionner l’asphyxie et par conséquent la mort secondairement à une réaction allergique importante : le choc anaphylactique.

Ce cas de figure est susceptible de survenir pour une seule piqûre d’abeille de guêpe ou encore de frelon chez certains individus présentant une hypersensibilité importante. D’autres individus nécessiteront un grand nombre un grand nombre de piqûre des mêmes hyménoptères pour avoir leur action allergique grave.

Symptômes

Symptômes

Il existe environ 400 espèces différentes de serpents venimeux.

Leur venin (dont on distingue deux groupes) présente une composition variable selon le serpent. Les effets de l’envenimation sont de ce fait également variable selon l’animal.

En Europe de l’Ouest les victimes d’envenimation sont le plus souvent des éleveurs de serpents exotiques (il possède, le plus souvent, le sérum antivenimeux correspondant au serpent).

Il est possible d’avancer que la majorité des espèces dangereuses appartienne à d’autres différentes :

  • Les crotalidae et les vipéridés qui sont responsables d’envenimation entraînent l’apparition d’une douleur, de crampes, d’un oedème assez important, de taches livides puis d’une nécrose c’est-à-dire une destruction des tissus localement associée à des troubles de la coagulation sanguine. L’envenimation par certaines espèces appartenant à ce groupe de serpents entraîne également des troubles du rythme cardiaque, des convulsions, un coma et parfois une atteinte rénale. En France les seuls reptiles vivant en liberté, dans le reste de l’Europe occidentale également, et dont la morsure est susceptible d’entraîner une réanimation, sont la couleuvre de Montpellier et les vipères.
  • Les elapidae et les hydrophidae sécrètent un venin contenant des substances qui paralysent.

L’envenimation par d’autres espèces appartenant à ce groupe de serpents et et susceptible de provoquer un éclatement des globules rouges (hémolyse), des lésions des muscles et une atteinte des reins.

Le traitement des envenimations par les serpents exotiques fait appel, le plus souvent, à une sérothérapie spécifique (sérum antivenimeux) à condition de ne pas présenter une allergie au sérum du cheval.
Il est possible de prévenir les complications infectieuses liées à la morsure par les crocs du serpent et en particulier le tétanos.

Physiopathologie

Le venin agit de différentes manières soit directement sur les globules rouges en provoquant leur éclatement (hémolyse), soit sur le système nerveux en entraînant une neurolyse (destruction du tissu nerveux) ceci étant dû à la présence de neurotoxine (toxine ayant une action sur le système nerveux).

Traitement

Traitement

Quand il s’agit d’un animal peu toxique ou en tout cas susceptible de l’être, et quand la piqûre ou les piqûres de celui-ci n’occasionne qu’une simple démangeaison (prurit), l’application simple d’eau froide est dans un premier temps suffisante. Chez certains individus il est nécessaire d’appliquer une pommade calmante. Le plus urgent est de diminuer la diffusion de la substance toxique.
L’administration d’antihistaminique ou d’adrénaline est nécessaire en cas de suspicion d’effets secondaires graves liés à une piqûre d’un animal que l’on considère dangereux ou bien chez un individu.

Les injections de sérum antitoxiques spécifiques sont bien entendu également utiles mais rarement à la disposition en temps voulu.
Par contre, le sérum antitétanique est quelquefois oublié, il en est de même pour les antibiotiques qui sont, il faut bien le dire au centre d’une polémique quant à leur utilisation préventive. Pour certains, cette vaccination aurait un rôle déterminant contre la survenue d’une surinfection due à la pénétration de germes par la porte d’entrée occasionnée par la piqûre…
Chez certains individus, il est quelquefois nécessaire d’envisager une hospitalisation en service de réanimation d’urgence.

Évolution

Prévention

La protection vestimentaire constitue une mesure de bon sens. Elle peut être associée à l’utilisation de répulsifs.
La désensibilisation, quand il existe un terrain atopique (allergique), ne donne pas de bons résultats chez tout le monde. D’autres mesures peuvent être envisagées. Ainsi les machines bruyantes ou susceptibles d’être à l’origine de l’émission de vibrations (tronçonneuse etc.) sont déconseillés à proximité d’un essaim d’abeilles. Certains parfums semblent attirer les abeilles et les moustiques. C’est pour cette raison qu’il est déconseillé de se parfumer avant d’envisager une promenade dans la nature.
La meilleure prévention est sans conteste d’avoir sur soi en toutes circonstances, une ampoule d’adrénaline et des antihistaminiques.

Termes et Articles associés

Voir également