Tympan (réfection chirurgicale)

Définition

Définition

Le tympan est une membrane transparente qui sépare le conduit auditif externe de la caisse du tympan et qui permet la transmission des vibrations à l’oreille interne par l’intermédiaire de 3 osselets : le marteau, l’enclume, l’étrier.

La tympanoplastie est la technique consistant à refaire chirurgicalement le tympan.

Généralités

La myringectomie, tiré du latin myringa, myringo : tympan et du grec ektom : ablation, est utilisé en otorhinolaryngologie, en dermatologie et en pédiatrie, pour désigner l’ablation partielle ou totale du tympan. Il s’agit d’une ablation qui est quelquefois nécessaire comme traitement d’une otite purulente. Les otites purulentes peuvent être quelquefois être traitées par simple paracentèse. Il s’agit d’une ponction qui est pratiquée pour évacuer un liquide séreux ou purulent collecté au niveau du tympan.
La myringoplastie est la reconstruction du tympan le plus souvent en utilisant un greffon de tissu conjonctif provenant du patient lui-même. Il s’agit donc d’une autogreffe faisant appel au cartilage ou à une aponévrose (sortes de membrane de recouvrement de protection d’un muscle) prélevée au niveau du muscle temporal.

Le terme myringodermatite désigne l’inflammation simultanée de la membrane du tympan et de la peau du conduit auditif. Le tympan et la peau du conduit apparaissent de coloration rouge. Il s’agit d’une pathologie qui est quelquefois le résultat d’une otite de l’oreille moyenne interne s’accompagnant ou pas d’écoulement de plus. Il peut s’agir également du résultat d’une otite externe. Les germes responsables de cette infection otorhinolaryngologique sont soit des virus ou des bactéries. Le plus souvent la myringodermatite survient au cours d’un rhume. Quand c’est uniquement la membrane tympanique qui est concernée on parle alors de myringite. Il nécessaire de décrire une forme de myringite que l’on appelle bulleuse et qui se caractérise par la formation de vésicules contenant du pus. Il s’agit d’une affection qui s’observe essentiellement chez le jeune enfant et dont l’évolution se fait spontanément vers la guérison en deux semaines ou plus (un mois). L’antibiothérapie, dans ce cas, est de mise. Les antibiotiques utilisés sont adaptés afin d’éviter les surinfections des complications.

La myringomycose désigne une inflammation qui n’est pas de nature inflammatoire et liée à une infection des tympans par un champignon. On distingue plusieurs formes de myringomycose. L’enfant jeune est également concerné par la myringomycose il s’agit de la forme la plus fréquente qui s’observe à la suite d’une infection par une moisissure du chlor Aspergillus. Chez certains patients la myringomycose est source d’otorrhée c’est-à-dire d’écoulement par l’oreille. La myringomycose se contracte dans certaines circonstances liées au contact avec des eaux contenant des champignons (bains bouillonnants, à hautes température). En effet ces eaux sont d’excellents milieux de culture. Les germes de toutes sortes sont introduits dans ce milieu par les baigneurs eux-mêmes.
Le terme myringoplastie désigne l’intervention qui a pour but de modifier les formes et les rapports des organes de façon générale.

La myringoplastie est une opération ayant pour but la réparation de la membrane tympanique. Ceci est quelquefois nécessaire soit après une paracentèse soit après un traumatisme direct du tympan. Le myringotome est une variété de scalpel utilisé pour pratiquer la myringotomie. La paracentèse est le plus souvent nécessaire en cas d’otite purulente. Son but est de créer un orifice circulaire interne du tympan. Par la suite le tympan est nécessairement réparé, il s’agit de la myringoplastie. Pour cela le chirurgien oto-rhino-laryngologiste utilise du tissu conjonctif provenant du patient lui-même. Cette intervention nécessite une anesthésie générale et un ou deux jours d’hospitalisation. La myringoplastie est quelquefois accompagnée d’une ossiculoplastie, autrement dit d’une réparation de la chaîne des osselets de l’oreille moyenne. Le terme synonyme de myringoplastie est tympanoplastie.

Anatomie

La caisse du tympan est la cavité de l’oreille moyenne qui contient les osselets.

La tympanoplastie myringoplastie est pratiquée sous anesthésie générale et nécessite entre 48 heures et une semaine d’hospitalisation.

La myringoplastie proprement dite est la technique la plus courante des tympanoplasties. Son but est la réparation d’une perforation du tympan résultant d’une otite (inflammation de l’oreille) ou d’un traumatisme. Cette réfection ou réparation chirurgicale s’opère au moyen d’un greffon. Généralement, il s’agit d’un fragment de la membrane fibreuse enveloppant le muscle temporal, c’est-à-dire le muscle situé sous le cuir chevelu au niveau de la tempe.

L’ossiculoplastie a pour but de réparer la chaîne des osselets (voir ci-dessus). Celle-ci présente une lésion le plus souvent à la suite d’une otite et plus rarement après une fracture ou une luxation des osselets.

Symptômes

Physiologie

La membrane du tympan est constituée de trois couches superposées :

  • Une couche externe.
  • Une couche moyenne de nature fibreuse.
  • Une couche muqueuse interne orientée vers la caisse du tympan.

Le tympan, dont le diamètre est d’environ 10 mm, possède différentes caractéristiques dont celle d’être résistante et élastique à la fois.

Le tympan s’insére à l’intérieur d’une rainure qui est creusée dans le fond du conduit auditif externe il s’agit du sulcus tympanique.

La partie supérieure du tympan est appelé également pars flacida.
Sa partie inférieure où vient s’attacher le manche du marteau porte le nom de pars tensa.

Physiopathologie

Les pathologies susceptibles de concerner le tympan sont nombreuses (liste n’en exhaustive) :

  • Perforation du tympan qui correspond à l’ouverture accidentelle ou après paracentèse de la paroi du tympan.
  • Otite (inflammation de l’oreille moyenne).
  • Poche de rétraction susceptible de provoquer la formation d’un cholestéatome qui correspond une tumeur bénigne.
  • Le blast ou blast-injuries (en français accident du souffle) est un traumatisme dû à l’effet de souffle. Il se rencontre chez les victimes d’explosions. Il s’agit d’une affection dont est susceptible de souffrir n’importe quelle victime d’accident avec explosion. Ce type d’incident majeur est susceptible de survenir dans les lieux clos. Une des difficultés de prise en charge du blast est le fait de passer à côté de lésions chez une victime atteinte car celle-ci ne présente pas de symptômes au premier abord. Les dégâts organiques (concernant le corps) survenant à la suite de ce traumatisme sont localisés au niveau des oreilles. Il s’agit avant tout d’une rupture de tympan entraînant l’apparition d’une surdité. Les poumons peuvent également être concernés. On constate par exemple des lésions au niveau des alvéoles pulmonaires s’accompagnant d’hémorragies. Des contusions de l’abdomen sont également possibles (foie, rate, estomac). Ainsi, toute personne soumise à un traumatisme survenant après une explosion est susceptible de présenter des lésions au niveau du tympan c’est la raison pour laquelle elle doit être examinée dans ce sens. Cet examen permet ainsi de détecter d’éventuelles lésions chez les sujets atteints. L’évolution et les complications sont liées à la présence ou à l’absence d’atteinte des poumons ce qui est susceptible d’entraîner rapidement une détresse respiratoire c’est-à-dire une impossibilité pour le patient de respirer normalement. Les lésions abdominales et l’état de choc peuvent assombrir le pronostic. Les patients doivent avant tout être surveillés au cours d’une hospitalisation. Cette surveillance portera essentiellement sur l’appareil pulmonaire car les lésions sont susceptibles d’apparaître tardivement à ce niveau.

Examen médical

Technique

Cette opération remédie aux lésions d’une cicatrice d’une partie de la membrane du tympan et parfois de la quasi totalité du tympan (consécutive à une otite chronique en particulier).

Elle consiste à faire une greffe cutanée ou d’aponévrose (membrane fibreuse enveloppant les muscles en les séparant les uns des autres) sur l’orifice secondaire à la perforation du tympan.

Le plus souvent, on pratique parallèlement une réparation des lésions de la chaîne des osselets.

Examen complémentaire

Grâce à un appareil : l’autoscope il est possible d’examiner le tympan.

Il faut au préalable utiliser un spéculum auriculaire qui est un petit instrument en forme d’entonnoir qui est muni d’un système d’éclairage et que l’on positionne à l’intérieur du conduit auditif externe.

D’autres examens complémentaires sont utilisés pour explorer le tympan. La tympanométrie en fait partie. Il s’agit de l’étude des variations de pression à l’intérieur de la caisse tympanique. La tympanométrie permet de diagnostiquer une fracture voir une luxation des osselets ou encore une otite séreuse.

Évolution

Évolution

Ces deux opérations nécessitent une surveillance et un suivi d’environ 5 à 10 jours.

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