Traumatisme crânien et neuropsychologie

Définition

Définition

Les traumatismes crâniens sont susceptibles d’entraîner l’apparition d’un ictus amnésique ou bien d’un syndrome de Korsakoff. L’ictus amnésique est la manifestation pathologique (maladie) se définissant par une diminution ou une perte totale de la mémoire de survenue brutale.

Le traumatisme crânien, même quand il est léger, aboutit à une amnésie antérograde (perte du souvenir survenant après le traumatisme crânien) associé à un oubli au fur et à mesure qui suit la perte de connaissance au départ et que le malade confond de manière rétrospective avec la perte de connaissance initiale. En effet, le patient garde une amnésie que l’on qualifie de lacunaire c’est-à-dire que le mode évolutif de cette amnésie et superposable à celui d’un ictus amnésique. L’amnésie lacunaire, de façon générale, est la conséquence d’une perte de conscience ou d’une période de confusion mentale. Durant la période d’amnésie lacunaire on ne constate aucune trace de mémoire (mnésique). Voir également perte de conscience.

Pour les neuropsychologues le responsable est l’hippocampe qui a subi une sidération en lien avec la commotion cérébrale. Il peut s’agir également d’un spasme artériel comme cela survient au cours des migraines. La migraine survient le plus souvent au niveau des régions temporales c’est-à-dire sur les cotés du crâne), au niveau des orbites (cavité contenant les yeux). Elle s’accompagne parfois de malaise, de nausées et de vomissements ainsi que d’affections ophtalmologiques (concernant les yeux).

Le syndrome de Korsakoff survenant après un traumatisme est mis en évidence après la période de confusion suivant elle-même le coma post-traumatique. Ce syndrome est constitué d’une amnésie antérograde qui précède une amnésie rétrograde qui englobe la période de coma et de confusion survenant après le traumatisme. Les confusions se caractérisent par un ensemble de symptômes touchant le psychisme et se caractérisant par une perturbation à type de désorganisation de la conscience pouvant s’accompagner d’un état stuporeux (ralentissement important de la pensée ressemblant à un engourdissement), et des troubles de l’idéation (processus de la formation des idées et de la manière de concevoir les choses, la pensée). Elle est suivie d’une amnésie lacunaire (quand elle se rapporte à une période de temps donné). La confusion désigne également un trouble de l’attension et de la perception des faits extérieurs. Après récupération, le malade retrouve la totalité de ses facultés mentales. Il s’agit d’une amnésie qui s’accompagne d’une activité de fabulation et de remémoration mais également d’une activité fantastique quelquefois associée à des paramnésie ou à un syndrome de Capgras. Le syndrome de de Joseph Capgras a été décrit pour la première fois en 1923. Appelée également l’illusion des sosies il s’agit d’une forme d’hallucinations visuelles au cours desquelles le patient croit rencontrer des lointaines copies des êtres qui lui sont habituellement le plus proche. Il s’agit d’une maladie mentale qui s’associe à une variété de psychose et une prédisposition paranoïaque. On ne connaît pas avec précision la cause de cette maladie. Elle semble liée à un dysfonctionnement c’est-à-dire un mauvais fonctionnement des structures du cerveau associé à une perturbation psychologique importante. Pour certains chercheurs en neurosciences, le syndrome de Joseph Capgras semble être le résultat d’une absence de communication contre le centre de reconnaissance des visages et la partie du cerveau qui gère les émotions. Le patient, au final, reconnaît le visage sans ressentir les émotions qui surgit habituellement à la reconnaissance de ce type d’images. Parallèlement une autre zone du cerveau viendrait compenser l’absence de reconnaissance en inventant un sosie.