Testostérone (utilisation thérapeutique)

Définition

Définition

La testostérone comme médicament existe sous différentes formes : en ampoules injectables, en capsules, en comprimés et même sous forme de gel pour application locale.

Symptômes

Physiologie

Propriétés
Celles de la testostérone sous forme médicamenteuse sont les mêmes que celles de l’hormone naturelle. Elle provoque une virilisation de la morphologie de l’individu : modifications des muscles, de la voix, de la pilosité et du comportement.

Indications
Hypogonadisme : sécrétion (fabrication) insuffisante d’hormones génitales des testicules (glandes génitales de l’homme, produisant les spermatozoïdes et la testostérone) ou sécrétion insuffisante de l’hypophyse elle-même (qui donne les ordres aux ovaires et aux testicules).
Gynécomastie : augmentation de volume de la glande mammaire chez l’homme, qu’il ne faut pas confondre avec l’adipomastie (accumulation locale de graisse). La gynécomastie se rencontrant généralement chez l’homme âgé est bénigne : une application sous forme de gel de testostérone est susceptible de résoudre ce problème.

Physiopathologie

Contre-indications

  • Cancer de la prostate chez l’homme
  • Cancer du sein chez l’homme
  • Insuffisance hépatique (insuffisance de fonctionnement du foie)
  • Grossesse (risque de masculinisation du fœtus)
  • Allaitement
  • L’utilisation de la testostérone est contre-indiquée chez la femme sauf sous la forme d’androstanolone, localement, dans le lichen de la vulve. Cette maladie dermatologique (appelée plus souvent lichen plan) se caractérise par l’apparition de petites taches saillantes dont la cause est le plus souvent inconnue, peut-être d’origine psychologique.

Précautions d’emploi

  • Interdiction chez le sportif (réaction positive lors de la recherche d’anabolisant)

Interactions médicamenteuses

  • Avec les anticoagulants, il est nécessaire de faire régulièrement les tests biologiques destinés à mesurer la coagulation sanguine (INR), tout particulièrement pour les molécules contenant des coumariniques susceptibles d’augmenter le pouvoir anticoagulant
  • Avec les antidiabétiques (médicaments utilisés contre certaines formes de diabète non insulino-dependant), la testostérone est susceptible de potentialiser l’action des hypoglycémiants (médicaments faisant baisser le taux de glucide dans le sang)

Effets secondaires

  • Atrophie des testicules avec troubles de la spermatogenèse (fabrication des spermatozoïdes)
  • Diminution de la mobilité des spermatozoïdes
  • Stérilité
  • Impuissance
  • Augmentation de volume de la prostate
  • Prise de poids
  • Acné
  • Hépatite (inflammation du foie)
  • Variété de diabète caractérisée par une diminution de la tolérance au sucre
  • Augmentation de sécrétion des glandes séborrhéiques (fabriquant le sébum : substance grasse sécrétée par les glandes sébacées, dont le rôle est de protéger et de lubrifier la peau). Son augmentation est susceptible d’entraîner certaines pathologies cutanées
  • Rétention hydrosodée (augmentation de la quantité du sel et de l’eau retenue par l’organisme)
  • Augmentation de certains lipides (graisses) dans le sang (triglycérides, cholestérol)
  • Irritabilité, dépression et troubles psychiques pouvant aller jusqu’à la psychose (troubles de la perception de la réalité)
  • Chez l’adolescent : arrêt de la croissance par soudure prématurée des cartilages permettant la croissance des os
  • Augmentation du risque de coronaropathie (atteinte des coronaires susceptible d’entraîner une pathologie cardiaque à type d’angine de poitrine ou d’infarctus du myocarde).

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