Spécialisation hémisphérique

Définition

Définition

La spécialisation hémisphérique est la prépondérance de la moitié du cerveau (hémisphère cérébrale) sur l’autre. Dans la quasi-totalité de la population l’hémisphère gauche domine. C’est l’hémisphère du langage, de la motricité et de la somesthésie. Il ne faut pas croire pour autant que l’hémisphère cérébral droit possède un rôle inexistant, bien au contraire puisque de récentes études neuropsychologiques viennent confirmer la substantielle place de l’hémisphère droit.

La vérification d’une spécialisation hémisphérique est apportée par la survenue de certaines lésions cérébrales qui aboutissent à l’apparition de symptômes dont la présence indique une spécialisation hémisphérique c’est-à-dire une spécificité propre de chaque hémisphère cérébrale ou spécialisation fonctionnelle hémisphérique.

Cette spécialisation cérébrale a été souvent dénommée dominance.

Le plus souvent l’hémisphère qui prime est l’hémisphère gauche chez le droitier. Ceci correspond à une grande majorité de la population. L’évidence d’une spécialisation hémisphérique apparaît à la suite des aphasies dont la traduction est une désorganisation du langage intéressant le pôle réceptif et expressif de celui-ci ainsi que le parler et l’écrit, désorganisation en rapport avec des lésions des aires cérébrales spécialisées dans la fonction linguistique (utilisation de la langue dans toutes ses modalités).

L’examen neuropsychologique doit préciser quelle est la main dominante c’est-à-dire si le patient est droitier ou gaucher. Il faut d’autre part savoir ou tenter de savoir si cette dominance est pure, contrariée ou si l’individu examiné est ambidextre. Il existe à ce jour différente techniques, invasives (délétères, dangereuses pour l’organisme) ou pas, permettant de connaître la dominance hémisphérique.

La plus invasive est le test de Wada consistant à injecter dans une carotide de l’amytal sodique (voir la vascularisation artérielle du cerveau) aboutissant l’apparition d’une hémiplégie sensitivomotrice controlatérale (de l’autre côté) associée à une anosognosie quand l’injection est effectuée du côté non dominant. Cette injection aboutie à l’apparition des symptômes suivants :
Une suspension du langage.
Une aphasie.
Des paraphasies.

Ces symptômes sont présents quand l’injection est effectuée du côté dominant.

Le deuxième test est le test d’écoute dichotique c’est-à-dire la capacité d’intégrer les sons entendus simultanément par les deux oreilles.

Un troisième épreuve est un test imaginé par Hecaen et Ajuriaguerra. Il s’agit d’un questionnaire de latéralité mise au point par Humphrey au départ puis modifié par ces deux neuropsychologues.