Définition
Définition
Maladie infectieuse dont la transmission se fait à l’homme par l’intermédiaire d’une morsure d’un rat ou d’un surmulot.
Symptômes
Symptômes
Trois semaines après la morsure de l’animal du rat apparaît un accès d’hyperthermie (fièvre élevée) s’associant à des frissons et quelquefois à des maux de tête. D’autre part le patient se plaint des myalgies (douleurs musculaires) et de troubles digestifs.
À l’endroit de la morsure apparaît une ulcération (perte de peau) une adénopathie (ganglion volumineux et douloureux) à proximité et un prurit (démangeaisons).
Ensuite la fièvre chute et l’on constate la cicatrisation de la morsure. Parallèlement les signes précédemment décrits disparaissent également en 3 à 7 jours.
Survient à ce moment-là une éruption cutanée qui est constituée de plaques de coloration rouge dont les contours sont irréguliers, 20 jours à peu près après la morsure. Cette éruption disparaît rapidement.
Physiopathologie
Cette pathologie infectieuse particulièrement fréquente au Japon, en Chine, en Amérique du Sud et (moins souvent) en Europe est due à une morsure de rat et de surmulot entre autres.
Le surmulot est un gros rat (Rattus norvegicus) provenant d’Asie et particulièrement fréquent dans toute l’Europe et en Amérique. Il s’agit en fait du rat d’égout ou rat gris.
Elle est due à une variété de bactérie découverte par Futaki : Spirillum minus appelée autrefois Spirochœta japonica. Il s’agit en fait d’un spirochète. Le spirochète est une bactérie très mobile ayant la forme d’une petite hélice (hélicoïdale).
La maladie se transmet par la morsure de ces animaux qui sont contaminés.
D’autre part les conditions d’hygiène défectueuse et chez certains patients les problèmes immunitaires à type d’immunodépression (diminution de la capacité de défense de l’organisme) favorisent également la survenue de la maladie.
Épidémiologie
Ce sont essentiellement les quartiers insalubres des villes qui sont concernés par cette maladie infectieuse dont les rongeurs rongeurs constituent les réservoirs de spirochètes. Les animaux susceptibles de transmettre la maladie sont (liste non exhaustive) :
- Rat
- Surmulot
- Souris
- Belette
- Chat
- Chien
Examen médical
Examen physique
À l’endroit de la morsure apparaissent des placards (plaques à peine surélevées) de coloration rouge et douloureuses.
Le patient présente d’autre part une éruption sur le corps et une augmentation de volume des articulations qui deviennent douloureuses.
Labo
Ce germe responsable de cette pathologie infectieuse ne peut pas être cultivé.
L’examen direct du spirochète à l’aide du microscope (plus précisément de l’ultramicroscope) permet de faire le diagnostic de certitude à l’observation directe). Il est observable à partir de prélèvements effectués dans un ganglion du patient ou de son sang. Quelquefois il est possible de mettre en évidence ce type de bactérie dans le sang d’un animal qui avait été infecté par un prélèvement provenant du patient. L’animal, un cobaye, meurt en 15 jours environ.
L’ultramicroscope est une variété de microscope qui permet, grâce à un éclairage spécial (faisceau lumineux très intense et perpendiculaire à l’axe d’observation), de voir des objets qui ont des dimensions très petites et qu’il est impossible de voir même à de très forts grossissements.
On constate une élévation du nombre des globules blancs (hyperleucocytose) le plus souvent.
La réaction de Bordet-Wassermann est positive.
Traitement
Traitement
La pénicilline est efficace. Son administration se fait sur une semaine.
Évolution
Évolution
En absence de traitement l’hyperthermie et l’éruption cutanée réapparaissent sous forme d’épisodes sur une période allant jusqu’à plusieurs mois.
Le plus souvent l’évolution est bénigne néanmoins elle est quelquefois péjorative (décès du patient).
Dans certains cas l’évolution se fait vers l’apparition de méningite associée ou pas des troubles urinaires et une détérioration de l’état général. La raison pour laquelle la fièvre par morsure du rat est quelquefois confondue avec la méningococcémie.
Diagnostic différentiel
Cette pathologie ne doit pas être confondue avec :
- La fièvre récurrente se caractérisant par l’apparition d’ accès de fièvre à répétition et dus à des spirochètes (borrelia) transmis par des arthropodes : poux ou tiques
- Le paludisme
- La méningococcémie appelé également méningococciese caractérisant par l’apparition d’une fièvre élevée, des douleurs dans les articulations, du purpura et la présence de méningocoques dans le sang du patient.
- La fièvre streptobacillaire se différenciant de la fièvre par morsure du rat par le fait que cette maladie est le résultat d’une infection par une bactérie Gram négative (strepto Bacillus moniliformis appelée également Streptothrix murix rattis Haverhillia multiformis Actinomyces muris).