Râle

Définition

Définition

Le râle est le nom donné par le médecin français Laennec à tous les bruits anormaux qui sont entendus pendant la respiration au moment de l'auscultation, grâce à l'utilisation du stéthoscope. 

Historique

Le râle est un terme issu du Flamand ratelen : faire du bruit.

Classification

On distingue :

  • Les râles crépitants qui sont des bruits entendus pendant la respiration d'un individu présentant une maladie pulmonaire, et ressemblant au bruit que produit du sel que l'on fait brûler. Laennec, grâce à la mise au point de son stéthoscope, a réussi à entendre distinctement ces bruits pour la première fois. Ils sont comparables à ceux de la crépitation, correspondant à la sensation tactile ou parfois audible, que l'on entend quand un individu marche dans la neige. Les râles crépitants, sont des bruits fins et rapides, secs, égaux entre eux, et espacés régulièrement. Ils apparaissent à la fin de l'inspiration, c'est-à-dire quand un individu remplit ses poumons d'air. Ils se rencontrent tout particulièrement, chez les patients présentant un début de pneumonie, et sont comparables au bruit provoqué par le froissement d'une mèche de cheveux. Laennec distinguait :
    • Le râle crépitant de retour, correspondant au râle plus gros et plus humide.
    • Le râle crépitant proprement dit, que l'on entend à la troisième période de la pneumonie. En fait, il s'agit plutôt d'un râle sous crépitant présent, quand il existe une infection pulmonaire, et donc consécutif à un comblement des alvéoles pulmonaires par une sérosité (liquide inflammatoire). Les râles crépitants sont soit localisés comme dans la pneumonie, soit diffus comme dans la fibrose pulmonaire, ou encore dans l'oedème du poumon. Ils peuvent être consécutifs à une atteinte des alvéoles et du tissu pulmonaire proprement dit.
  • Les râles sous crépitants qui sont des bruits comparables aux râles crépitants, mais n'ayant pas tous les caractères. Ils sont audibles quand il existe une congestion pulmonaire. D'autre part, ils sont moins secs et apparaissent plus au moment de l'expiration, que de l'inspiration.
  • Les râles ronflants appelés également ronchus, sont perçus essentiellement à l'expiration (le patient vide ses poumons), et quelquefois à l'inspiration. Le bruit du râle ronflant, est comparable à un ronflement. Les ronchus proviennent de l'accumulation de sécrétions dans les grosses bronches tout particulièrement au moment de la bronchite. Cette hypersécrétion de mucus (liquide de protection) se situe au niveau des muqueuses des bronches (couche de cellules protégeant l'intérieur des bronches au contact de l'air). La surproduction de mucus est permanente, et réapparaît constamment (période dépassant trois mois et s'étendant au moins sur 2 ans), ceci en l'absence de toute autre maladie de l'appareil respiratoire. Elle se traduit par une toux grasse, et des expectorations (expulsions) de crachats, contenant des débris de cellules mortes, et parfois du pus.
  • Les râles sibilants prédominent comme pour les râles ronflants à l'expiration. Ils ressemblent à des sifflements et traduisent un rétrécissement des bronches comme dans l'asthme entre autres. 

Cause

Cause

Les causes d'un râle sont :

  • Ils sont consécutifs au passage de l'air dans les bronches (chacun des conduits aériens issus de la division de la trachée en deux et chacune de leurs ramifications).
  • Ils peuvent être également secondaire à la présence de liquide accumulé dans les conduits précédemment cités, dans les alvéoles, qui sont des petites cavités situées à l'extrémité de la division plus petite d'une bronche, c'est-à-dire la bronchiole au niveau de laquelle va s'effectuer les échanges gazeux (oxygène gaz carbonique) avec le sang.
  • Quelquefois ils sont produits par un rétrécissement plus ou moins important et réversible des canaux aériens précédemment cités.