Psychochirurgie

Définition

Définition

La psychochirurgie consiste à intervenir chirurgicalement au niveau du cerveau et à obtenir, en théorie, une guérison à propos de certains troubles mentaux en supprimant leur cause (par exemple une lésion post-traumatique) ou en retirant certaines parties du cortex (couche de cellules périphériques du cerveau) comme c’est le cas dans la lobectomie frontale. Les causes peuvent être une tumeur cérébrale ou une lésion survenant au cours de la tension intracrânienne (élévation de la tension intérieure du crâne). Cette technique consiste à effectuer une lobectomie (excision d’un lobe), une lobotomie (incision, à l’intérieur d’un lobe, des fibres nerveuses), une topectomie dont le but est une ablation, excision d’un côté ou des deux côtés (uni- ou bilatéral) de certaines zones de l’écorce cérébrale (couche de cellules grises recouvrant le cerveau : aires corticales).

Généralités

Le comité consultatif national d’éthique (CCNE) vient d’autoriser partiellement l’utilisation de la neurochirurgie en psychiatrie (psychochirurgie). C’est le cas entre autres de certains troubles obsessionnels compulsifs (TOC) particulièrement handicapants qui vont pouvoir être soignés par cette technique. La méthode utilisée est non destructive et réversible et uniquement pour les TOC particulièrement handicapants c’est-à-dire quand un individu a besoin de se laver les mains (plus de 50 fois par jour) très fréquemment dans la journée ou encore passe un temps très long à répéter inlassablement des rituels identiques (vérifier la fermeture des portes, vérifier si le gaz est bien fermé etc.)

Se sont des électrodes implantées dans le cerveau qui permettent la stimulation cérébrale. Celle-ci est déjà utilisée spécifiquement dans le traitement de la maladie de Parkinson par une équipe médicale de Grenoble et sans tarder va être définitivement évaluée dans le cadre d’un essai européen. En ce qui concerne les TOC, étant donné les résultats intéressants obtenus par les méthodes chirurgicales d’ablation, l’indication par psychochirurgie a été retenue. Environ 20 patients ont déjà été traités par neurostimulation. Le comité consultatif national d’éthique prévient contre d’éventuels risques de dérapage. En effet il exclut le recours qui tendrait à utiliser ces nouvelles interventions thérapeutiques psychochirurgicales (neurostimulation ou neurochirurgie fonctionnelle) pour les patients présentant des troubles neuropsychiatriques de type délire agressif entre autres.