Prolactine

Définition

Définition

La prolactine, appelée également lactostimuline, est une hormone de nature protéique, fabriquée par l'hypophyse et plus particulièrement son lobe antérieur (partie de l'hypophyse située en avant). L'hypophyse est la glande "chef d'orchestre" de l'organisme, car elle régularise les autres hormones du corps.

Généralités

Le terme anti-prolactinique désigne tout ce qui s'oppose à l'action de la prolactine.

Symptômes

Physiologie

  • Les hormones endocrinotropes, trophines (en anglaistrophic ou tropic hormone) sont le nom (générique) d'un groupe d'hormones qui sont sécrétées par la partie antérieure de l'hypophyse  (le lobe antérieur) et qui ont la capacité d'activer des autres glandes endocrines ou divers tissus. C'est le cas de la prolactine mais aussi d'autres hormones telles que l'hormone somatotrope, hormone corticotrope, l'hormone gonadostimuline, l'hormone thyréotrope ou l'hormone mélanotrope.
  • La lutéotrophine ou hormone lutéotrophique (LT ou LTH), du latin luteus : jaune et du grec trépein : se tourner vers) est une hormone qui est sécrétée par le lobe antérieur de l'hypophyse. Certains chercheurs en endocrinologie considèrent la lutéotrophine comme étant l'équivalent de la prolactine.
  • La prolactine stimule la croissance des glandes mammaires. Elle permet de déclencher la sécrétion (fabrication) du lait et l'arrêt des règles après l'accouchement. Elle peut entraîner une anovulation (absence d'émission d'ovules par les ovaires). La progestérone, qui est une autre hormone féminine, semble être activée par la sécrétion de prolactine.
  • HPL est l'abréviation du terme anglais : human placental lactogen. Appelée également hormone placentaire lactogène humaine ou HCS, hormone chorionique somatotrope. Il s'agit d'une hormone polypeptidique (constituée de plusieurs polypeptides éléments de base des protéines) placentaire (provenant du placenta), ayant une structure et une action voisine de l'hormone somatotrope et de la prolactine. Le placenta est la masse charnue ressemblant à une éponge, très vascularisée, et constitué par l’imbrication étroite des villosités du chorion (membrane entourant le fœtus) et de la muqueuse utérine (couche de cellules recouvrant l'intérieur de l'utérus), assurant chez les mammifères supérieurs (que l'on appelle des mammifères placentaires) les échanges entre l’organisme du fœtus et celui de la mère, pendant la gestation (la grossesse chez la femme).
  • La neurotensine est une substance présente à l'intérieur de l'hypothalamus mais également dans d'autres zones de l'organisme et en particulier le tube digestif. Elle possède diverses propriétés dont celle d'être hypoglycémiante (faire baisser le taux de sucre dans le sang), celle de stimuler la sécrétion des hormones provenant de l'hypophyse comme par exemple l'hormone somatotrope, la prolactine ou encore l'hormone gonadotrope. La neurotensine possède également la capacité de faire contracter les muscles lisses de l'intestin, de dilater (augmenter le calibre) des petits vaisseaux et de diminuer la sécrétion acide de l'estomac.

Physiopathologie

L'augmentation du taux de prolactine (hyperprolactinémie, en anglais hyperprolactinaemia) se rencontre au cours :

  • Du syndrome aménorrhéegalactorrhée (absence de règles et sécrétion de lait).
  • Du stress.
  • De la phase suivant l'accouchement.
  • De l'adénome de l'hypophyse (tumeur touchant les glandes hormonales).
  • De la maladie d'Addison, se caractérisant par une insuffisance de sécrétion d'hormone gluco-corticostéroïdienne (proche de la cortisone) et d'aldostérone (autre hormone). Ces hormones sont fabriquées par les glandes surrénales (situées au-dessus de chaque rein). La maladie d'Addison est également appelée insuffisance surrénalienne lente.
  • Du myxoedème (insuffisance ou absence de sécrétion des hormones par la glande thyroïde), se caractérisant par un œdème de la peau de coloration blanchâtre, accompagné de troubles intellectuels et sexuels.
  • De la grossesse.
  • De l'hypoglycémie (chute du taux de sucre dans le sang).
  • De la prise de certains médicaments comme les neuroleptiques, les drogues contenant de l'opium, les oestrogènes, les amphétamines. En dehors des neuroleptiques, l'alphaméthyldopa et la cimétidine peuvent engendrer une hyperprolactinémie.

L'hyperprolactinémie, en dehors de de la grossesse et de l'allaitement et d'un fonctionnement exagéré de l'antéhypophyse se traduisant chez une femme, par le syndrome aménorrhée-galactorrhée (absence de règles et de sécrétion lactée) et chez l'homme par une gynécomastie c'est-à-dire une augmentation du volume des seins avec galactorrhée (sécrétion de lait) et une impuissance, l'hyperprolactinémie peut aussi être le résultat d'une hyperthyroïdie (exagération de la sécrétion des hormones thyroïdiennes), d'une insuffisance rénale, de l'anorexie mentale, d'une exagération de la tension artérielle.

  • La diminution du taux de prolactine (hypoprolactinémie) se rencontre en cas de prise de médicaments (opiacés, clonidine, dérivés de l'ergot de seigle…).
  • Certains médicaments comme la bromocriptine, la dopamine, le GABA, mais également des hormones fabriquées par l'hypothalamus (zone située au centre du cerveau, et à laquelle l'hypophyse est reliée par une tige, la tige pituitaire), sont susceptibles d'inhiber la fabrication de la prolactine.
  • Le facteur inhibant la sécrétion de prolactine, appelé également PIF (initiale de prolactine-inhibiting factor en anglais) est une hormone fabriquée dans l'hypothalamus qui atteint le lobe de l'hypophyse par la tige pituitaire, entraînant de ce fait une inhibition de la sécrétion de prolactine.
  • Un prolactinome est une tumeur survenant au niveau de l'hypophyse le plus souvent de type (pour les spécialistes en endocrinologie) adénome chromophobe.
  • La particularité du prolactinome est celle de sécréter de la prolactine. Ce type de pathologie entraîne le syndrome aménorrhée galactorrhée (absence de règles et sécrétions de lait en dehors de l'allaitement de l'enfant) associé à des céphalées (maux de tête).
  • Appelé également adénome à prolactine, il représente 70 % des tumeurs de l'hypophyse. Il est nécessaire de distinguer les micro-prolactinomes ayant moins de 10 mm de diamètre et les macro-prolactinomes dont la taille est supérieure à 10 mm.

On constate quelquefois l'envahissement des tissus situés au-dessus de la selle turcique, c'est-à-dire de la petite niche osseuse qui contient habituellement l'hypophyse (située au milieu du crâne). Cette maladie a également été décrite sous le nom de syndrome de Forbes-Albright, d'Argonz-del Castillo (ou de Ahumada del castillo).

L'excès de sécrétion de prolactine est le résultat de la sécrétion, qui se fait de manière autonome, de prolactine par les cellules de la tumeur.

Examen médical

Labo

  • Le taux de prolactine le matin est de 1 à 25 nanogrammes par ml (microgrammes par litre) soit 0,04 – 1,0 mmoI par litre.
  • Son taux est au maximum entre 2 heures et 6 heures du matin et, au cours du cycle menstruel, lors du pic ovulatoire (libération de l'ovule par l'ovaire) c'est-à-dire aux environs du 14ème jour.
  • La grossesse augmente jusqu'à dix fois le taux normal et plus particulièrement au moment du terme (accouchement). 
  • Pendant l'allaitement, les quantités de prolactine dans le sang ne sont guère plus élevées que la normale.

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