Pouls paradoxal

Définition

Définition

Le pouls paradoxal est décrit comme une diminution du pouls souvent perçu au niveau radial, pris sur la face antérieure du poignet, pendant l'inspiration, contrastant avec les battements cardiaques, qui eux gardent leurs rythmes normaux et réguliers. 

Normalement chez un individu indemne de lésions les battements du pouls et les battements cardiaques sont synchrones.

Symptômes

Physiologie

Le pouls est l'impression de battements ou encore de pulsations que l'on ressent lorsque l'on touche un vaisseau, et plus particulièrement une artère. Ce soulèvement qui est perçu par le doigt posé sur une artère superficielle est le résultat de la propagation le long de la paroi des artères, d'une onde résultat de l'impact produit par le sang éjecté en sortant du ventricule gauche, sur les parois de l'aorte (grosse artère de l'organisme issue de son ventricule gauche).

Pour comprendre la notion de pouls, il faut avoir en tête la physiologie de la circulation sanguine : la progression du sang dans les artères se fait grâce à la systole cardiaque, c'est-à-dire à la contraction du ventricule gauche. La systole correspond donc à la contraction du coeur, dont la finalité est l'éjection du sang. Les vaisseaux étant élastiques, ils vont augmenter de volume.

  • Cette pression correspond au chiffre le plus élevé à la prise de tension artérielle, on parle également de maxima.
  • A la phase suivante, qui correspond à ce que l'on appelle la diastole cardiaque, le ventricule gauche du coeur une fois vidé a besoin de se remplir à nouveau.
  • Quand la pression est plus basse cela correspond au petit chiffre de la tension artérielle, on parle également de minima.

La différence entre la pression systolique et la pression diastolique est appelée pression différentielle. Lorsque l'on touche les artères, on peut sentir une palpitation (le pouls). Celui-ci survient pendant la systole, c'est-à-dire la contraction du coeur. Après le passage du flux sanguin dans les artères, le volume de celles-ci doit normalement diminuer. Mais parfois, à cause d'un durcissement de la paroi de ces artères suite à de l'athérosclérose, ce retour à la normale du volume des vaisseaux ne se fait pas complètement. Cela se traduira au niveau de l'appareil tension artérielle par une minima plus élevée. C'est pour cette raison que ce chiffre est si important à connaître chez certains individus ayant des antécédents cardio-vasculaires chargés.

Physiopathologie

Le pouls paradoxal s'observe au cours de (liste non exhaustive) :

  • L'inflammation du médiastin, qui correspond à l'espace situé entre les deux poumons contenant le coeur et ses membranes de protection le péricarde.
  • La péricardite dite liquidienne, s'accompagnant d'une sécrétion de liquide entre les membranes du péricarde.
  • La péricardite constrictive, se caractérisant par un resserrement du volume cardiaque
  • Les tamponnades qui correspondent à la compression du coeur survenant de façon aiguë, due à un épanchement péricardique, qui est la présence de liquides séreux situés entre les deux feuillets constituant le péricarde (membrane de recouvrement et de protection du coeur). Ce liquide sous pression à l'intérieur du péricarde et sa constitution rapide, crée une compression du coeur et gêne le remplissage de celui-ci et plus précisément des deux ventricules pendant la diastole (relâchement correspondant au remplissage du coeur survenant juste après la systole, qui est la contraction et l'évacuation du sang des cavités cardiaques). Elle provoque des troubles cardio-vasculaires dus à la stagnation du sang en amont. 200 à 300 ml de liquide intrapéricardique suffisent pour causer le syndrome de la tamponnade.
  • D'une lésion ou du larynx empêchant la rentrée normale d'air dans la poitrine. C'est le cas du croup (inflammation du larynx due à des fausses membranes, le plus souvent secondaire à une diphtérie).
  • Un traumatisme du cou avec oedème (collection liquidienne) des tissus de cette région, est dans certains cas à l'origine d'une compression de cet organe.