Pédiatrie

Définition

Définition

La pédiatrie est la spécialité médicale concernant les enfants.

Généralités

Différents groupes d’âges sont utilisés en pédiatrie de la façon suivante.

  • Le nouveau-né va de la naissance à 1 mois.
  • Le nourrisson va de un mois à un an.
  • La petite enfance va de 2 ans à 4 ans.
  • L’enfance moyenne va de 5 ans à 10 ans.
  • L’adolescence va de 11 ans à 17 ans.

Classification

La néonatologie est la partie de la médecine s’adressant aux nouveau-nés, c’est-à-dire de la naissance à 28 jours de vie.
La néonatologie fait partie de la pédiatrie, constituant ainsi une spécialité dans la spécialité (sur-spécialité).
On ne soigne pas de la même manière un nouveau-né, un enfant et un adulte.

À partir de la naissance, dès que le cordon ombilical est coupé, l’abondant du milieu intra-utérin (l’intérieur de l’utérus) nécessite une adaptation de la part du nouveau-né, car l’enfant devient autonome. C’est ainsi que les poumons vont devoir se modifier rapidement afin de d’acquérir la capacité d’assurer les échanges gazeux (permettre à l’oxygène de pénétrer dans le sang et au gaz carbonique de passer du sang à l’intérieur du poumon pour être rejeté). Ceci nécessite au préalable l’évacuation du liquide qui se trouvait l’intérieur du poumon (liquide pulmonaire) et le maintien d’une certaine capacité résiduelle fonctionnelle c’est-à-dire que les poumons doivent avoir une certaine élasticité et une capacité à pouvoir se remplir d’air en utilisant un liquide : le surfactant. Enfin, il faut que la séparation des circulations systémiques et des circulations pulmonaires, grâce à la fermeture du canal artériel et du foramen ovale, s’effectuent.

Immédiatement après la naissance, le fœtus nécessite de l’énergie qu’il va puiser dans sa glande hépatique (le foie) par l’intermédiaire du glycogène, c’est-à-dire de longues chaînes de sucre représentant son stock énergétique principal.

Quelques instants après la naissance, c’est-à-dire quelques heures, le problème de l’alimentation se pose. En effet, durant toute la vie intra-utérine, c’est-à-dire pendant neuf mois le foetus a puisé son alimentation dans les stocks maternels. Il doit maintenant assurer sa propre alimentation qui va d’autre part devenir de plus en plus pressante pour assurer sa croissance et combler les besoins énergétiques qui vont en augmentant.

Les enquêtes statistiques montrent que sur 1000 bébés vivants:

  • 820 nouveau-nés sont normaux, ils nécessitent bien entendu une surveillance, soit par le médecin traitant, soit par une structure de protection maternelle et infantile (PMI).
  • 100 nouveau-nés possèdent quelques problèmes pathologiques plus ou moins importants qui nécessitent des soins sur place, en milieux spécialisés.
  • 60 enfants présentent des pathologies graves nécessitant une hospitalisation en soins spécialisés pour une surveillance continue.
  • 1 nouveau-né, environ 15 000 enfants chaque année, nécessite un transport en unités médicales de réanimation et soins intensifs, ou bien en service de chirurgie.

Symptômes

Physiopathologie

Les maladies néonatales les plus fréquentes sont (liste non exhaustive) :

  • Maturité et hypotrophie. La prématurité se définit comme étant la naissance d’un nouveau-né avant 37 semaines d’aménorrhée. Il s’agit de la première cause de mortalité périnatale, ou entraînant en nombre et en intensité des handicaps chez l’enfant. Il faut différencier les prématurés de plus de 32 semaines d’aménorrhée que l’on considère comme des prématurés moyens avec un pronostic excellent, et les prématurés de moins de 32 semaines d’aménorrhée appelée également grands prématurés qui ont des chances de survie sans séquelle moins importante que les précédents. L’accouchement prématuré a pour cause avant tout les affections in utero ou chorioamniotite (inflammation du chorion et de l’amnios).
  • L’hypotrophie, qui est le résultat de retard de croissance intérieure de l’utérus se définit par un poids de naissance inférieure au 10e paire ils sont visibles sur les courbes de croissance du nouveau-né. Il est nécessaire de distinguer les hypotrophies modérées des hypotrophies sévères. Il faut également distinguer une hypotrophie dysharmonieuse ou asymétrique de l’hypotrophie harmonieuse ou symétrique.

Les détresses respiratoires du nouveau-né : il s’agit avant tout du syndrome provoqué par un déficit en surfactant (le liquide qui permet aux alvéoles de se développer et de pouvoir se gonfler grâce à l’inspiration du nouveau-né) qui se manifeste par une détresse respiratoire chez le nouveau-né prématuré. Les détresses respiratoires surviennent essentiellement chez les nouveau-nés qui ont moins de 37 semaines de gestation. Plus l’enfant est prématuré, plus le risque de faire un syndrome de détresse respiratoire est élevé. Chez les mères diabétiques, le syndrome de détresse respiratoire est plus fréquent, également chez la mère porteuse d’une toxémie ou d’une hypertension artérielle. Enfin, la rupture prématurée des membranes peut également être source de détresse respiratoire du nouveau-né, mais moins fréquemment. Les causes principales de détresse respiratoire du nouveau-né sont :

  • L’atrésie des choanes.
  • La rhinite.
  • Le syndrome de Pierre Robin.
  • Le retard de résorption (disparition).
  • L’atrésie de l’œsophage.
  • L’inhalation.
  • La fistule gastro-bronchique.
  • L’infection et l’inhalation du méconium.
  • L’épanchement pleural.
  • La malformation des poumons.
  • Le pneumothorax.
  • Le retard de résorption.
  • Insuffisance cardiaque.
  • Diverses inflammations.
  • L’inhalation du méconium.
  • La hernie diaphragmatique.
  • L’oligoamnios.
  • Le syndrome de Werdnig Hoffmann.
  • Les myopathies (maladie de Steinert)
  • Les malformations (dystrophie osseuses constitutionnelles).

Les infections maternofœtales : elles sont fréquentes puisqu’elles concernent entre 1 et 4 % des naissances. Il s’agit de maladies graves qui entraînent jusqu’à 12 % de la mortalité des nouveau-nés. Grâce à l’utilisation des antibiotiques le pronostic a été amélioré. Les nouveau-nés sont particulièrement fragiles en ce qui concerne les affections bactériennes. Les affections de la mère sont avant tout celle de l’appareil urinaire (pyélonéphrite). Les chorioamniotites et la listériose sont également sources d’affections maternofœtales. Les principaux germes responsables sont :

  • Streptocoque.
  • Escherichia coli.
  • Listeria monocytogenes.

Les pathologies infectieuses du fœtus sont (liste non exhaustive) :

  • Les septicémies.
  • Les méningites purulentes.
  • Les affections pulmonaires.

L’ictère du nouveau-né est une maladie fréquente chez le nouveau-né. Il s’agit d’un ictère à bilirubine libre très banale mais qui ne doit pas être négligé. En effet la bilirubine est toxique pour le système nerveux central. Certaines lésions cérébrales définitives sont possibles avec destruction des noyaux gris centraux aboutissant à ce qu’on appelle l’ictère nucléaire. Grâce au traitement par photothérapie, qui est le principal traitement de l’ictère à bilirubine libre, le pronostic de cette maladie a été considérablement amélioré. On procède également par des perfusions d’albumine, par l’exsanguino-transfusion et par d’autres mesures associées, tels que les adducteurs enzymatiques de la glycuroconjugaison. La suppression des médicaments déplace la bilirubine de l’albumine, et la correction des désordres métaboliques aggrave la toxicité de la bilirubine.

Les malformations concernant le nouveau-né sont avant tout celle de l’appareil digestif, mais l’appareil pulmonaire et d’autres organes sont également concernés (appareil urinaire entre autres). Il s’agit (liste non exhaustive) :

  • De l’atrésie de l’œsophage.
  • De l’occlusion néonatale.
  • De la hernie diaphragmatique congénitale.
  • Des malformations des voies respiratoires hautes avec l’atrésie des choanes, syndrome de Pierre Robin, les cardiopathies congénitales, les malformations de la paroi abdominale, la myéloméningocèle, les uropathie obstructive, l’ambiguïté sexuelle etc.

Les embryofœtopathie sont des pathologies qui sont le résultat d’affections ou d’intoxications. Les embryofœtopathies infectieuses sont dues à la rubéole, au cytomégalovirus, à la toxoplasmose. Les embryofœtopathie toxiques sont le résultat des intoxications alcooliques de la maman, d’une intoxication par héroïne, par la cocaïne ou le tabac.

Les principales affections entraînant un risque de handicaps neurologiques sont avant tout l’hypoxie entraînant la survenue de conduction néonatale. Les hémorragies intracrâniennes et la paralysie obstétricale sont des pathologies neurologiques relativement fréquentes. Parmi les paralysies obstétricales, il faut citer la paralysie faciale qui est le plus souvent traumatique après extraction par les forceps, et dont l’évolution est le plus souvent favorable et s’accompagne d’une régression quelques jours ou quelques semaines après. La paralysie du plexus brachial fait le plus souvent suite à une dystonie (affaiblissement) des épaules ou un accouchement en siège qui nécessite des manœuvres d’extraction.
Les autres affections susceptibles d’entraîner un retentissement sur le système nerveux sont l’hypoglycémie avec une situation à hauts risques que représente l’hyperinsulinisme du nouveau-né de la mère diabétique. Enfin, les pathologies iatrogéniques liées à une infection de l’hôpital ou à une utilisation inadaptée de l’oxygène ou sans surveillance, aboutissent à une éventuelle rétinopathie ischémique (insuffisance artérielle) surtout chez les prématurés pouvant entraîner la survenue de cécité (déficience visulle) définitive.

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