Onde «a»

Définition

Définition

Variété de pulsation des veines jugulaires observée à la face latérale du cou.

Généralités

Les veines jugulaires sont des veines de gros calibre situées de chaque côté du cou (parties latérales). On distingue la veine jugulaire antérieure (située vers l’avant), la veine jugulaire externe, la veine jugulaire postérieure (située vers l’arrière) et la veine jugulaire interne plus volumineuse. La veine jugulaire est la plus grosse veine du cou, elle est satellite de l’artère carotide.

Classification

Les affections touchant les veines jugulaires proprement dites sont essentiellement les thromboses (exceptionnelles). Une thrombose se caractérise par la formation d’un caillot de sang (thrombus) dans une artère, dans une veine ou une cavité du cœur, favorisée par la détérioration de l’intérieur de la paroi des vaisseaux. Le caillot sanguin est constitué de fibrine (protéine insoluble) associée à des globules blancs et des plaquettes. Ce sont des éléments du sang jouant un rôle important dans l’hémostase primaire, c’est-à-dire l’arrêt spontanné de l’hémorragie.La diminution du calibre des veines jugulaires due à une compression venant de l’extérieur peut également se rencontrer (affection rare).

Symptômes

Physiologie

Anatomie et rôle des veines en général

  • La paroi des veines (comme celle des artères) est constituée de trois tuniques :

  • L’endothélium
  • La média
  • L’adventice
  • Les veines ont pour fonction de ramener le sang vers le cœur. Elles possèdent des valvules obligeant le sang à circuler de la périphérie vers le centre de l’organisme, c’est-à-dire vers le cœur (autrement dit, de la superficie vers l’intérieur).Rôle des veines jugulairesLes veines jugulaires permettent de ramener le sang de la tête vers le thorax (poitrine).Anatomie1) La veine jugulaire interne draine le sang du cerveau, d’une partie du visage et de la face avant du cou. Elle naît à la base du crâne puis descend dans le cou jusqu’à la clavicule où elle rejoint la veine sous-clavière pour donner le tronc veineux brachiocéphalique.2) La veine jugulaire externe reçoit le sang venant des parois du crâne, des parties profondes du visage, des régions situées latéralement et en arrière du cou. Elle naît en arrière de la mâchoire inférieure, rejoint la base du cou et vient se jeter dans la veine sous-clavière.3) Les veines jugulaires antérieure et postérieure sont des veines de moindre importance.

    Physiopathologie

    En cas d’hypertension de la veine cave, on parle de jugulaires engorgées. Dans ce cas, il est possible d’observer une augmentation de la turgescence (relief) des veines jugulaires pendant l’inspiration (c’est-à-dire quand l’air pénètre dans ses poumons). Ce phénomène est à opposer à celui constaté normalement et qui s’observe durant le signe de Kussmaul. Dans ce cas, les veines jugulaires engorgées n’augmentent pas de volume lorsque le patient inspire profondément. Cette pathologie survient en cas de péricardite constrictive (appelée également péricardite fibreuse, symphyse péricardique ou péricardite calleuse). Cette affection se caractérise par une perte d’élasticité des fibres constituant le sac péricardique, qui est la membrane de recouvrement et de protection du cœur en tant que pompe cardiaque. Cette pathologie survient essentiellement pendant la fin du remplissage du cœur (remplissage diastolique). On ne connaît pas avec précision l’origine de cette affection. La péricardite constrictive s’accompagne :

  • D’une ascite (épanchement liquidien au niveau du péritoine)
  • D’une hépatomégalie (augmentation de volume du foie)
  • D’une dyspnée (difficulté à respirer)
  • D’une asthénie (fatigue très importante)
  • D’une anorexie (manque d’appétit)
  • D’une dyspepsie (digestion lente et parfois douloureuse)
  • D’une cyanose (coloration en bleu des tissus due à une insuffisance d’oxygénation de l’organisme)
  • D’une distension des jugulaires
  • D’un pouls rapide et irrégulier
  • D’une tension artérielle basse, avec une différence entre la tension systolique (chiffre maximal) et diastolique (chiffre minimal) faible
  • Plus tardivement, un oedème des jambes est susceptible d’apparaître
  • Examen médical

    Technique

    Les spécialistes peuvent palper le pouls jugulaire (qui ne doit pas être confondu avec le pouls carotidien dû aux battements de l’artère carotide et qui généralement est palpé du côté opposé). Le pouls jugulaire (et plus précisément l’onde «a») est dû à la contraction de l’oreillette droite ; il survient juste avant le pouls carotidien. Quelquefois, des ondes «a» géantes sont observées dans la sténose (rétrécissement) tricuspidienne (des valves situées entre l’oreillette et le ventricule droit) et des valves pulmonaires.Les ondes «a» peuvent également être observées au cours du bloc auriculo-ventriculaire (passage défaillant de l’influx nerveux entre les oreillettes les ventricules cardiaques) complet lors duquel l’oreillette droite se contracte mais le sang vient buter sur une valve tricuspide fermée.

    Examen complémentaire

    Ils comportent la radiographie du thorax (montrant quelquefois des calcifications et une silhouette cardiaque relativement petite), un électrocardiogramme typique (montrant un bas voltage : tracé peu élevé), l’échocardiogramme confirme le diagnostic, le cathétérisme cardiaque (mis en place d’une sonde à l’intérieur des cavités cardiaques) permet de mesurer la pression à l’intérieur de celles-ci.