Obésité (traitement)

Définition

Définition

Le traitement de l’obésité laisse souvent miroiter des médicaments miracles. Les recherches récentes en endocrinologie permettent maintenant de proposer de nouvelles molécules telles que le rimonabant entre autres.

Traitement

Traitement

Le but à atteindre est essentiellement la diminution du risque de morbidité (risque lié à la maladie) entraîné par l’obésité. Une perte de poids, même modérée (de 10 à 15 %) s’avère bénéfique pour la santé. Quelle que soit la méthode utilisée, il est nécessaire de restreindre l’apport alimentaire, ou d’augmenter l’utilisation des calories.

  • Les régimes restrictifs sont les plus utilisés. Le choix du régime est une affaire personnelle, et les conseils apportés au patient doivent prendre en compte le comportement alimentaire.
    La relation entre le patient et le thérapeute est, semble-t-il, beaucoup plus importante pour le succès que le régime lui-même : une collaboration étroite entre le patient et son conseiller est primordiale. Les exercices ont une place essentielle quel que soit le programme de réduction pondérale. Pour être efficace, l’exercice doit être journalier et modéré, permettant ainsi une dépense calorique progressive.
  • Le soutien psychologique et psychoaffectif joue un rôle particulièrement important.
  • Les médicaments anciennement utilisés contre l’obésité (anorexigène – amphétamine – et hormones thyroïdiennes) ne doivent pas être utilisés à cause de leur toxicité vis-à-vis du cœur entre autres.
  • Les traitements chirurgicaux utilisés en cas d’obésité sévère ou entraînant des complications cardio-vasculaires et hormonales visent à modifier le tractus digestif et plus particulièrement l’estomac.
  • Le shunt jéjuno iléal, ou bypass, consiste à effectuer une anastomose (communication entre deux conduits de même nature) reliant environ 40 cm d’un morceau de l’intestin grêle à 10 cm de l’iléon. Le but de cette intervention est de diminuer la prise d’aliments. Cette intervention est déconseillée pour les sujets âgé de plus de 50 ans ou psychologiquement instables. Les patients sont généralement triés en fonction des échecs des traitements précédents. Les complications possibles de ce type d’intervention sont :
    • Une cirrhose
    • Une insuffisance hépatique (diminution de la fonction du foie)
    • Des lithiases (calculs) des reins
    • Des lithiases de la vésicule biliaire
    • Une arthrose
    • Une ostéoporose
    • Une fatigue
    • Des vomissements
    • Une anémie
  • La chirurgie gastrique (ou gastroplastie) vise à obtenir la formation d’une petite poche au niveau de l’estomac, reliée à une poche située au-dessous et plus large que la première, les deux poches étant en communication par un canal très étroit d’environ 1 cm et demi de diamètre.
    Comme pour la technique précédente, ces actes chirurgicaux ont pour but de conduire le patient à limiter sa prise d’aliments, puisque celle-ci est retardée du fait de la faible taille du réservoir de l’estomac, donnant ainsi une impression de satiété (personne rassasiée).

  • Les techniques de thérapie comportementale semblent aujourd’hui constituer une bonne méthode. Elles consistent simplement à apprendre au patient à gérer sa prise de nourriture.

Une nouvelle molécule, le rimonabant (appelé également Acomplia), vient d’obtenir (en 2007) la un avis favorable de l’agence européenne du médicament pour tenter de traiter l’obésité et les individus présentant un surpoids et de surcroît des facteurs de risques associés (cardio-vasculaires essentiellement).

Il s’agit d’un antagoniste sélectif des récepteurs aux endocannabinoïdes.
Ce médicament a été étudié sur 6600 patients.
Les résultats de l’enquête sont intéressantes mais il n’existe aucune preuve quant à l’efficacité réelle du médicament. Néanmoins cette étude donne les résultats suivants :
correction de plusieurs facteurs de risque dont le poids (perte de cinq kilos environ), diminution de 5 cm de tour de taille, correction plus ou moins importante du diabète sucré, diminution des taux de cholestérol dangereux, baisse des triglycérides.

Néanmoins ce médicament est susceptible d’entraîner des effets secondaires tels que l’hypoglycémie (chute de sucre dans le sang), vomissements, vertiges, diarrhée, nausées, fatigue et anxiété, qui sont d’après l’étude, pas très importants.

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