Obésité de l’enfant

Définition

Définition

Les facteurs à l’origine du surpoids de l’enfant sont de mieux en mieux identifiés. Il semble logique qu’un enfant ayant des parents obèses doit subir la dure loi de l’hérédité et devenir obèse à son tour. Mais la génétique n’explique pas la totalité des cas d’obésité. Les facteurs environnementaux sont maintenant convenablement identifiés.

Généralités

Ainsi, un retard de croissance intra-utérin permet de prévoir un surpoids à l’âge prépubertaire et pubertaire. Un poids inférieur à la moyenne à la naissance est également un facteur d’obésité à l’adolescence. Pour ces raisons, la prise en charge pédiatrique de ces enfants est nécessaire.
Il semble que l’introduction de nouveaux aliments (diversificarion alimentaire) faite dans des conditions psychoaffectives délabrées puisse entraîner des habitudes alimentaires désastreuses plus tard.
Une diversification alimentaire qui intervient trop précocement aux dépens des produits laitiers représente également un facteur de risque de surpoids et d’obésité.
Une étude américaine portant sur 20 000 adolescents a montré que les risques de surpoids survenaient plus fréquemment chez les enfants ayant eu une maturation sexuelle précoce avant l’âge de 10 ans.
Le grignotage quant à lui représente actuellement 25 % de l’ensemble des calories absorbées en une journée par les enfants américains. Il s’agit essentiellement de pizzas, de friandises, de chips associées à un déficit en fibres issues des légumes et en protéines provenant du lait et du poisson.

Traitement

Traitement

Lutte contre l’obésité infantile : un programme en dix points.
Une équipe médicale de Lille a proposé aux candidats à l’élection présidentielle française 2002 un programme en dix points  pour combattre l’épidémie d’obésité infantile en France. Ces dix propositions ont été rédigées à l’instigation du Pr Philippe Froguel de l’institut Pasteur de la ville de Lille. Ont également participé les docteurs Jacques Weill (pédiatre et endocrinologue) et Jean-Michel Lecerf (nutritionniste).

1. Modifier les réglementations sur l’étiquetage nutritionnel, afin de le rendre obligatoire et compréhensible.
2. Règlementer la publicité alimentaire destinée aux enfants, afin qu’elle puisse favoriser un meilleur équilibre nutritionnel et induire une éducation alimentaire.
3. Encourager l’allaitement maternel par une vaste campagne d’information.
4. Interdire les distributeurs d’aliments et de boissons (sauf eau, fruits et pain) dans les établissements scolaires.
5. Instaurer des cours de cuisine dans les collèges et les lycées.
6. Accroître les effectifs et la formation en nutrition des médecins et infirmières scolaires et faire un dépistage systématique de la surcharge pondérale à partir des classes primaires.
7. Doubler le nombre d’heures de sport à l’école, rendre le sport obligatoire à l’université, accroître le nombre d’installations sportives dans les communes et en faciliter l’accès libre et sûr.
8. Doubler tous les deux ans le kilométrage des pistes cyclables dans les villes et les villages et aménager sur toutes les routes de France des chemins pour piétons et des pistes cyclables.
9. Instaurer une TVA à 19,6% (au lieu de 5,5 %) pour la restauration rapide, identique à celle en vigueur pour la restauration «classique».
10. Encourager la recherche en épidémiologie et créer un Institut de l’obésité de l’enfant.

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