Nosologie

Définition

Définition

Le préfixe noso concerne tout ce qui est relatif aux hôpitaux. Nosocomial désigne une maladie contractée lors d’une hospitalisation. Le mot nosocomial ayant un rapport avec le mot hôpital celui-ci ne doit pas être confondu avec hospitalisme correspondant à un trouble mental qui peut toucher l’enfant et le vieillard. Il est provoqué par un placement prolongé en institution (hôpital, crèche, centre de cure…).
Le terme nosologie désigne l’étude des caractères distinctifs des maladies en vue de leur classification.

Généralités

La majorité des infections nosocomial se développe après environ 48 heures d’hospitalisation. On considère également comme infection nosocomiale une maladie secondaire à un germe acquis à l’hôpital avant la sortie du malade. Le meilleur exemple est sans doute celui des infections survenant après l’intervention chirurgicale et qui se développe plusieurs jours voir semaines après la sortie du malade.

Différentes enquêtes éffectuées aux États-Unis ont montré que 5 % des patients admis dans une unité de soins intensifs acquiert une nouvelle infection. Ceci a des répercussions financières et de santé publique au point que l’on estime que le taux de décès est doublé chez les patients qui développent une infection nosocomiale (Diori F. Zaleznik). Il n’est pas nécessaire que le patient présente une diminution de ses capacités de défense immunitaire pour contracter une maladie nosocomiale.

Classification

Les infections nosocomiales sont (liste non exhaustive) :
1) Les infections urinaires, bien que leur nombre soit en baisse par rapport au passé. Il existe des facteurs de risque en relation étroite avec les infections urinaires, se sont :

  • Le sexe féminin
  • La durée du sondage urinaire
  • L’absence d’antibiotiques systématiques

Les germes le plus souvent retrouvés sont :

  • Protéus
  • Pseudomonas

2) Les pneumonies (17 %). En ce qui concerne la pneumopathie (maladie des poumons au sens large) se sont essentiellement les patients sous ventilation artificielle (15 cas pour 1000) qui sont atteints d’une maladie nosocomiale dans les unités de soins intensifs. La mortalité due aux pneumonies nosocomiales atteint environ 50 %. Cette pathologie est secondaire à la colonisation dans les 48 heures après le début de l’hospitalisation par des germes durant le sommeil le plus souvent.

D’autre part, cette colonisation est augmentée par la présence d’une sonde gastrique entre autres ou l’altération de la conscience ainsi qu’une insuffisance de fonctionnement du tractus digestif dans son ensemble (diminution du réflexe de nausées ou diminution de la vidange de l’estomac). Le nombre de bactéries présentes dans l’estomac augmente au fur et à mesure que l’acidité diminue (c’est-à-dire que le pH augmente) ceci étant dû entre autres à la prise de médicaments antiacides. La malnutrition joue également un grand rôle particulièrement chez les sujets âgés. On conçoit aisément que les bactéries en provenance de ces foyers infectieux sont susceptibles de coloniser le pharynx et l’oropharynx (partie située au-dessus du pharynx).

De même la présence des humidificateurs et des climatiseurs dans certains hôpitaux favorisent la survenue d’infections (Légionnella les patients ventilés).
Les bactéries le plus souvent rencontrées lors des pneumonies nosocomiales sont :

  • Pseudomonas aeruginosa.
  • Staphylococcus aureus.
  • Klebsiella pneumoniae.
  • Stneotrophomonas maltophilia.
  • Xanthomonas spflavobacterium spLégionnella sp.
  • Les virus responsables (autant chez l’enfant que chez l’adulte) : VRS, adénovirus.

3) Les septicémies (infections généralisées graves due à la dissémination dans le sang de germes pathogènes à partir d’un foyer primitif comme un abcès, un anthrax, etc.) sont le plus souvent dues au cathéter intravasculaire (pénétration d’un fin tube souple à l’intérieur d’un vaisseau). Les germes en cause sont : les staphylocoques incoagulables négatifs, les espèces candidat, le staphylococcus aureus, les entérocoques. Il est généralement recommandé de retirer le cathéter quant un patient redevient fébrile et de changer de sites d’insertion (de pénétration). Il est classique de faire un prélèvement du sang contenu dans le cathéter pour mettre en évidence la bactérie responsable de l’infection nosocomiale. Néanmoins dans quelques cas et n’existe aucune relation de cause à effet entre les deux.

4) Les infections des plaies chirurgicales représentent environ 19 % des infections nosocomiales. Ce chiffre est difficilement vérifiable dans la mesure ou de nombreux patients relèvent de cette particularité pathologique après être sorti de l’hôpital.

Symptômes

Symptômes

Hyperthermie (fièvre).
Toux.
Douleurs abdominales.
Diarrhées.
Dysurie (difficulté à uriner) voir polyurie (sécrétion d’urine en quantité abondante, et donc augmentation de volume urinaire au-dessus de 2500 ml par jour).
Douleurs d’un ou plusieurs membres.
Présence d’un matériel intraveineux (perfusion, cathéter etc.).
Antécédents de sondage urinaires, d’intubation, trachéotomie, de sang gastrique.
Antécédents d’intervention chirurgicale.

Il existe des fièvres qui ne sont pas d’origine infectieuse. Les médicaments sont la quatrième cause de fièvres non infectieuses.

Liste des médicaments (non exhaustive) susceptible d’être origine d’une fièvre :

La phénytoïne
Les antiacides
Le procaïnamide
Les antibiotiques et plus particulièrement les sulfamides
La fièvre d’origine médicamenteuse est parfois très élevée et peut durer jusqu’à une semaine après le retrait des médicaments.

L’examen par le médecin recherche des lésions de la peau, une atteinte de l’appareil pulmonaire, de l’abdomen (plus particulièrement de l’hypochondre droit : zone latérale de l’abdomen située à droite sous les côtes). Il recherche également des signes de phlébite (obturation d’une veine par un caillot sanguin).

Il existe d’autres cause de fièvre :

Une phlébite (obstruction d’une veine par un caillot sanguin)
Une embolie pulmonaire (obstruction d’une artère pulmonaire par un caillot) surtout chez les patients alités depuis longtemps.

Examen médical

Labo

L’analyse de sang permet de connaître le nombre de globules blancs. Les hémocultures sont des techniques de laboratoire dont le but est de mettre en évidence la présence ou l’absence de micro-organismes (bactéries entre autres) dans le sang. Elles sont essentiellement utilisées dans les états de septicémie (dissémination de germes pathogènes dans tout l’organisme par l’intermédiaire du sang). Le but de l’hémoculture est d’identifier les germes responsables (bactéries) et donc de mettre en évidence les antibiotiques actifs contre ces germes. Pour cela les microbes sont mis dans un milieu de culture adapté à leur croissance. L’antibiogramme élaboré à la suite des résultats de l’hémoculture est le tableau indiquant le degré de sensibilité du germe aux différents antibiotiques.

Pour la réalisation d’une hémoculture, il faut environ 20 ml de sang provenant d’une veine (le plus souvent au pli du coude). Le prélèvement de sang doit être effectué dans des conditions d’asepsie (sans microbe) rigoureuses. Celui-ci est recueilli dans deux flacons différents. Le premier est appelé flacon aérobie car il contient de l’oxygène et est enrichi en gaz carbonique. Le deuxième flacon est appelé anaérobie (ne contient pas d’oxygène). Parfois le prélèvement est effectué au moment d’un frisson qui peut être le signe du passage d’une bactérie dans le sang.

Un examen cytobactériologique des urines (ECBU)
Un dosage des transaminases (enzymes)
Et dans certains cas un examen des crachats, des selles ou d’autres liquides de l’organisme (recherche de Clostridium difficile)
Une hypophosphorémie (baisse du taux de phosphore dans le sang parfois secondaire perfusion de glucose (liquides sucrés) sont à l’origine d’une baisse des capacités de défense des globules blancs et du même coup d’une maladie nosocomiale.
Des médicaments utilisés contre les ulcères de l’estomac (antiacides) peuvent être à l’origine d’une diminution du taux de phosphore dans le sang.

Examen complémentaire

Les examens paracliniques comportent au minimum une radiographie du thorax.

Termes et Articles associés

Voir également