Neurologie (avancées thérapeutiques en 2005)

Définition

Définition

Diabète et maladie d’Alzheimer sont peut-être liés…

On comprend mieux le syndrome des jambes sans repos…

Prise en charge psychologique de la maladie de Parkinson…

Urgence de la prise en charge de l’accident vasculaire cérébral…

Généralités

L’événement en neurologie (spécialité médicale concernant le système nerveux central), c’est sans nul doute la découverte faite à propos de la maladie d’Alzheimer et plus précisément de sa physiopathologie, c’est-à-dire du mécanisme de survenue de cette affection neurologique. On le sait et ce n’est pas une découverte faite en 2005, la maladie d’Alzheimer se caractérise essentiellement par un déficit en un neuromédiateur : l’acétylcholine. Mais le second point essentiel est le suivant. Les gènes qui fabriquent l’acétylcholine sont régulés par l’insuline qui n’avait semble-t-il, du moins jusqu’à présent, aucun rapport avec la neurodégénérescence dont les traits caractéristiques étaient avant tout un enchevêtrement des petites fibres situées à l’intérieur des neurones, la présence d’une protéine particulière (la protéine tau), des dépôts d’amidon à l’extérieur des cellules et une activation des signaux de mort cellulaire programmée ainsi que des troubles énergétiques et un déficit de fonctionnement des mitochondries associé à un stress de type oxydatif. Le professeur Suzanne de la Monte, travaillant actuellement aux États-Unis, a montré qu’il pouvait exister une corrélation s’expliquant par une baisse de l’utilisation du glucose par le cerveau qui apparaît très précocément au cours de cette affection neurologique, entraînant un déclin du niveau cognitif des patients. En fait, plus précisément, il existerait une relation étroite entre l’insuline produite dans le cerveau et la survenue de cette dégénérescence neuronale. Ceci fait dire aux responsables des équipes qui ont découvert ce phénomène : «Si l’on pouvait cibler la maladie précocément, on pourrait empêcher la perte supplémentaire de neurones. Étant donné que nous avons démontré que l’insuffisance cérébrale de la fabrication de l’insuline survient précocement dans la maladie d’Alzheimer, nous pouvons presque avancer que la maladie d’Alzheimer correspond à un diabète de type III. Rappelons que le diabète de type I est un diabète insulinodépendant, c’est-à-dire nécessitant de l’insuline (sous forme injectable pour l’instant) pour être équilibré et que le diabète de type II est un diabète ne nécessitant pas d’insuline mais des médicaments à prendre par voie orale (sous forme de comprimés).

Le syndrome des jambes sans repos est un ensemble de symptômes qui, en 2005, a beaucoup fait parler de lui. L’approche physiopathologie, c’est-à-dire une éventuelle explication du mécanisme, a été élaborée et un déficit en dopamine (neuromédiateur du cerveau) a été soupçonné comme étant la source des phénomènes du syndrome des jambes sans recours. Cette affection se caractérise essentiellement par une sorte d’impatience des membres inférieurs ayant tendance à s’aggraver la nuit et à se calmer uniquement par le fait de bouger le membre, et une insomnie. Quelquefois, ce syndrome intéresse les membres supérieurs et s’accompagne plus rarement de douleurs. On a également mis en évidence, dans un tiers des cas, la corrélation entre la survenue de ce syndrome et une grossesse, une carence martiale (manque de fer), une polynévrite (inflammation des nerfs proprement dits), une maladie de Parkinson, une polyarthrite rhumatoïde (rhumatisme de plusieurs l’articulations), une insuffisance de fonctionnement de la filtration rénale et la prise de certains médicaments (antidépresseurs, neuroleptiques, antihistaminiques). C’est le traitement qui semble avoir révolutionné la prise en charge de cette affection neurologique. En effet, en dehors de la suppression des médicaments précédemment cités, le comblement des carences martiales, la prescription de ropinirole (Abartrel) a bouleversé le traitement. Il s’agit d’un agoniste dopaminergique (équivalent de la dopamine, qui est un neurotransmetteur ou neuromédiateur du système nerveux central). D’autres médicaments (les dérivés de l’opium et les benzodiazépines de la famille du Valium) sont également efficaces.Toujours en ce qui concerne la pharmacologie, la gabapentine fait l’objet d’évaluation pour cette maladie.

La prise en charge psychologique des patients atteints de maladie de Parkinson en complément de la stimulation électrique profonde des noyaux sous-thalamiques, est une des innovations de 2005.

En 2005, la prise en charge de l’accident vasculaire cérébral en urgence se confirme. En effet, le traitement ayant pour but d’optimiser la récupération des tissus nerveux de la zone qui a subi le déficit de vascularisation doit se faire dans l’urgence, c’est-à-dire dans les 4 heures qui suivent l’apparition des premiers symptômes. Ce sont bien entendu le SAMU et les centres spécialisés en neurochirurgie qui doivent être contactés rapidement en cas de suspicion d’accident vasculaire cérébral. La confirmation du diagnostic et l’élimination de certitude en ce qui concerne une éventuelle hémorragie en présence d’un accident vasculaire cérébral permet de mettre en place une thrombolyse intraveineuse, c’est-à-dire la destruction d’un caillot sanguin. Quelquefois, ceci se fait par une consultation à distance qunad les moyens géographiques ne permettent pas de fait intervenir en urgence une équipe du SAMU entre autres.

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