Mort subite du nourrisson

Définition

Définition

Décès brutal et inattendu d’un bébé jusque-là bien portant ou considéré comme tel, ayant présenté des symptômes sans aucune relation avec cette issue fatale.
Le terme mort subite inexpliqué du nourrisson semble préférable. En effet, aucune explication cohérente, plus particulièrement après avoir procédé à une autopsie du nourrisson, après une enquête clinique, des examens bactériologiques, biologique, etc. ne permet d’avancer explication plausible à la survenue du décès.

Symptômes

Épidémiologie

La fréquence des morts subites du nourrisson a baissé depuis le début des années 90.

Dans les pays industrialisés, elle survient le plus souvent  entre 2 et 4 mois et constitue la principale cause de mortalité infantile. Sa fréquence est d’environ 0,5 à 0,8 pour 1000 naissances.

La majorité des décès par mort subite du nourrisson (environ 85 %) survient avant l’âge de 6 mois.

Examen médical

Examen complémentaire

Certaines investigations complémentaires sont incontournables. Il s’agit entre autres de l’autopsie de l’enfant qui permet quelquefois de connaître les causes de la mort.

D’autre part, il est nécessaire de préparer une éventuelle grossesse ultérieure pendant laquelle l’enfant ne doit pas être considéré comme remplaçant mais bien un être humain à part entière et non pas substitutif.

En cas de nouvelle grossesse également, le risque de récurrence (c’est-à-dire d’une nouvelle mort subite) n’est pas plus élevé dans une famille qui a déjà subi cet événement tragique. Néanmoins, lors des grossesses ultérieures, il est nécessaire d’accomplir un accompagnement psychologique et d’effectuer des examens spécialisés sur la mère et l’enfant à naître.

L’utilisation d’un moniteur cardio-respiratoire (appareil possédant la capacité de contrôler les fréquences du coeur du nourrisson et le rythme respiratoire celui-ci)  ne semble pas adapté à la situation (effet plus traumatisant que protecteur ou préventif).

C’est l’assistance médicopsychologique, le suivi par plusieurs équipes multidisciplinaires (pédiatre, médecin généraliste, psychologue, psychothérapeute, etc.) qui peut rendre les meilleurs services aux futurs parents.

Cause

Cause

  • Enfant couché sur le ventre. À ce sujet, depuis qu’il est demandé aux parents de coucher les nourrissons sur le dos (décubitus dorsal) et à condition qu’il n’y ait pas de reflux gastro-oesophagien, le nombre des morts subites du nourrisson a été divisé par deux.
  • Atmosphère enfumée de la pièce où dort l’enfant
  • Troubles neurologiques ou respiratoires
  • Infection virale
  • Infection bactérienne
  • Période hivernale (les morts subites du nourrisson semble multiplieées par un facteur 3 voire 4 durant l’hiver)
  • Reflux gastro-oesophagien
  • Troubles respiratoires à type d’apnée
  • Antécédents psychiatriques chez la mère

Évolution

Prévention

Un mort subite du nourrisson est un traumatisme très important pour les parents et l’entourage familial ainsi que les proches. Ceci est lié au sentiment de culpabilité qu’éprouvent ces personnes.

Le plus souvent, les parents, les personnes responsables de la surveillance (nourrice, grands-parents, amis) du nourrisson se sentent coupables de négligence et surtout de n’avoir pas remarqué un symptôme qui aurait pu éviter le décès du nourrisson.

Il est nécessaire, au cours de la prise en charge thérapeutique, plus précisément psychothérapeutique, des personnes concernées par cette épisodes douloureux et traumatisants de bien expliquer que la mort subite du nourrisson se distingue des autres malaises graves du nourrisson par le fait que celle-ci n’attire pas l’attention et qu’il était donc impossible de prévoir la survenue par une surveillance plus attentive ou par un traitement potentiel.

Le rôle majeur de l’équipe psychothérapeutique est de déculpabiliser en indiquant à l’entourage qu’il n’a aucune part de responsabilité dans ce qui est survenu.

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