Moignon

Définition

Définition

Le terme moignon désigne la partie qui reste d’un membre amputé. Au cours de l’intervention qui consiste à amputer un membre, l’os doit être coupé plus court que les tissus qui entourent l’os. Ceci afin de permettre aux muscles, et à la peau, entre autres, de recouvrir l’extrémité de l’os ce qui facilite ensuite la pose d’une prothèse.
Le moignon d’un membre amputé est donc la partie comprise entre la cicatrice et l’articulation située immédiatement au-dessus.

Symptômes

Symptômes

Le patient se plaint quelquefois de son moignon car celui-ci est douloureux à cause de la présence d’un névrome ou d’une tumeur bénigne qui le résultat de la cicatrisation des fibres nerveuses qui ont été sectionnées.

Les individus amputés sont susceptibles de se plaindre d’une symptomatologie douloureuse prenant place dans le segment du membre qui est amputé, c’est ce que l’on appelle les douleurs du membre fantôme.

Physiopathologie

Le terme moignon désigne également certains organes ou partie du corps ayant une forme arrondie comme moignon, par exemple l’estomac ou la partie distale de l’épaule. Ce terme est utilisé par exemple en cas de cervicobrachialite c’est-à-dire quand le patient se plaint d’une radiculite (inflammation des racines nerveuses) du plexus brachial (ensemble des nerfs issus de la colonne vertébrale cervicale : les vertèbres du cou) se caractérisant par l’apparition de douleurs vives et tenaces qui se localisent à la partie arrière et externe du membre supérieur au niveau du moignon de l’épaule et à la face externe du cou de la nuque. Le patient se plaint de troubles sensitifs, de perturbations vasomotrices (ouverture et fermeture du calibre des vaisseaux). L’examen clinique met en évidence des trouble des réflexes et quelquefois en constate la survenue de paralysie de type Dejerine Klumpke, Duchenne-Erb ou Aran-Duchenne.

Examen médical

Technique

Le bras de Boston (en anglais Boston brace system) est une prothèse des amputations située au-dessus du coude. Les mouvements de cette prothèse sont obtenus grâce a des courants électriques qui sont amplifiés des muscles du moignon.

Le terme moignon est également utilisé pour décrire la technique chirurgicale suivante. La colorectorraphie (terme issu du grec kôlon : côlon et du latin rectum, en anglais colorectorraphy) correspond à un suture de l’extrémité inférieure du côlon sigmoïde avec l’extrémité supérieure du moignon du rectum. Cette intervention a pour but de rétablir la continuité de l’intestin après avoir effectué l’ablation d’un cancer du recto sigmoïde.

Le terme moignon est également utilisé au cours de l’intervention chirurgicale suivante. L’opération de Soupault-Bucaille est une intervention de Henley qui se pratique chez un malade qui a subi une ablation de l’estomac de type Polya et qui présente des troubles digestifs de nature mécanique. La bouche de gastroentérostomie n’est pas modifiée, par contre son anse jéjunale est sectionnée puis anastomosée au moignon duodénal de façon à rétablir le circuit par le duodénum. De cette façon la continuité du jéjunum, grâce à la suture de l’ancienne anse afférente est assurée.

Le mot moignon est également utilisé dans certaines malformations et monstruosités. Ainsi, le terme triocéphale utilisé par Geoffroy St-Hilaire, en anglais triocephalus, appelé également triencéphale, désigne un monstre otocéphalien se caractérisant par l’absence d’appareil nasal, buccal et oculaire. La tête ne correspond plus qu’à un minuscule moignon recouvert par la peau et de façon presque uniforme. Le terme otocéphalien désigne l’atrophie de la région inférieure du crâne s’accompagnant d’un rapprochement ou de la réunion des oreilles sur la lune médiane.

Le terme emboîture (en anglais socket) désigne extrémité proximale (à la racine) d’une
prothèse qui est appliquée sur le moignon.

Le manchon (en anglais coupling sleeve) est le dispositif destiné à protéger le moignon. Il est interposé entre ce dernier et l’emboîture d’une prothèse de membre inférieur.

Traitement

Traitement

La prise en charge thérapeutique des douleurs du membre fantôme est maintenant possible. Elle est basée sur l’utilisation d’antalgiques (paracétamol plus codéine, d’anticonvulsivants (prégabaline, clonazépam). L’électrostimulation transcutanée est quelquefois utilisée pour venir à bout des douleurs insupportables dont le patient se plaint ainsi que d’autres techniques beaucoup plus modernes (voir membre fantôme).

Termes et Articles associés

Voir également