Miction

Définition

Définition

La miction est le terme médical, qui désigne l'expulsion naturelle par regorgement (débordement) de l’urine accumulée dans la vessie.

Symptômes

Physiologie

L'urine, liquide provenant de l'organisme, est de nature excrémentielle (relatif aux excréments, ou de la nature des excréments).

Ce liquide sécrété par les reins est, d'autre part de couleur jaune ambré, et composé avant tout d’eau, de sels minéraux, et de matières organiques. ­

Le terme excrémentdésigne toute matière qui est évacuée du corps humain, ou animal, par les voies naturelles. En dehors des urines, la sueur et les matières fécales, sont également des excréments. Le terme émonction désigne l'évacuation des excréments.
 
L'urine s'accumule dans la vessie. La distension de la vessie apparaît à partir d'une certaine quantité d'urine emmagasinée dans celle-ci. La quantité d'urine à partir de laquelle les mécanismes neurologiques déclenchent la miction est d'environ 200 ml. A partir de cette quantité, apparaît un réflexe viscéral qui déclenche la miction à condition que le système nerveux (celui de la volonté, sous le contrôle du cerveau), donne son approbation (décide d'évacuer les urines).

Le mécanisme physiologique, plus précisément neurophysiologique est le suivant :

Un stimulus, si l'on préfère la sensation de remplissage de la vessie, constitue ce que l'on appelle un influx afférent sensoriel, qui est transmis à une région de la moelle épinière se trouvant juste en arrière de la vessie. L'influx nerveux efférent retourne vers la vessie par l'intermédiaire des nerfs parasympathiques, plus précisément les nerfs splanchniques pelviens.

L'étape suivante est la contraction de la musculeuse (membrane périphérique de la vessie contenant des muscles) de la vessie qui se contracte. Parallèlement les muscles sphinctériens de l'urètre (conduit transportant l'urine de l'intérieur de la vessie vers l'extérieur du corps) se relâchent à leur tour.

La troisième étape est la contraction de la vessie qui pousse l'urine à travers le sphincter lisse de l'urètre. Ce sphincter est constitué de muscles lisses involontaires. Ceci aboutit au passage de l'urine dans la partie supérieure de l'urètre.

En dehors de ce mécanisme neurologique automatique, involontaire, d'autres influx afférents prennent la direction de l'encéphale, ou si on préfère le cerveau. Grâce à ces influx, les individus ressentent la nécessité d'uriner. Les muscles sphincters de l'urètre, et les muscles élévateurs de l'anus, sont des muscles squelettiques donc sous le contrôle de la volonté. C'est la raison pour laquelle, les individus sont susceptibles de choisir de garder les urines, ou au contraire d'uriner quand ils le désirent.

Quelquefois la miction a lieu involontairement, ceci s'explique de la façon suivante :

Après une accumulation d'environ 200 à 300 ml supplémentaires aux 200 premiers millilitres qui déclenchent le besoin d'uriner, le réflexe de l'émission survient à nouveau. Ce réflexe est retardé, si la miction est elle-même retardée, mais le besoin d'uriner finit par devenir impérieux (nécessaire). En effet, les contractions réflexes de la vessie ont cessé pendant environ une minute, mais l'urine continue de s'accumuler, ce qui provoque le réflexe de miction (à l'instar de l'ensemble des réflexes qui sont des phénomènes automatiques).

Physiopathologie

Les troubles de la miction entendent ce qui est susceptible de gêner l'émission de l'urine dont le but est de vidanger la vessie.

  • La pollakiurie se caractérise par la survenue de miction fréquente ayant lieu le jour ou la nuit. Elle est le résultat d'une irritation de la vessie ayant pour origine (liste non exhaustive) :
    • Une cystite (inflammation de la vessie).
    • Un adénome de la prostate.
    • Des calculs de la vessie.
    • Une diminution de la capacité vésicale (de la vessie).
  • L'impériosité  mictionnelle est le résultat d'une incapacité pour retenir les urines contenues dans la vessie.C'est le résultat d'une irritation de la vessie.
  • ​L'énurésie correspond à une émission d'urine involontaire et inconsciente, le plus souvent survenant la nuit chez un enfant qui a dépassé l'âge de la propreté (âge se situant entre 2 et 4 ans). L'impériosité, peut être le résultat d'une immaturité du système nerveux innervant la vessie. Pour certains spécialistes en urologie (spécialité médicale s'intéressant à l'appareil urinaire), l'énurésie serait de nature hormonale, psychologique, voire psychosomatique.
  • La dysurie correspond à la difficulté à évacuer la vessie, elle est due à un adénome de la prostate, ou à un rétrécissement de l'urètre, voire à une contraction insuffisante de la vessie.
  • L'incontinence urinaire qui, de façon générale correspond au défaut  de continence, ou de contrôle des sphincters de la vessie ou de l'anus, est soit totale, soit partielle. Généralement elle survient sous la forme d'une incontinence urinaire d'effort, résultat d'une déficience du sphincter de l'urètre. Le terme continence, qui s'applique à la vessie ou au rectum, correspond à la fonction de rétention qu’assure physiologiquement (normalement) les sphincters, en s’opposant au passage spontané, réflexe, involontaire des urines ou des selles.
  • Le nombre de mictions qui va normalement de deux à cinq durant la journée, et de zéro à une pendant la nuit, varie selon différents critères :
    • La capacité physiologique de la vessie.
    • La quantité d'urine à émettre.
    • Habituellement indolore, l'émission d'urine doit être normalement facile à effectuer grâce au jet mictionnel relativement fort, et sans goutte d'urine.
    • L'apparition de douleurs à la miction est susceptible de traduire une infection urinaire, surtout quand il s'agit de brûlures.

Examen médical

Labo

L'examen cytobactériologique des urines (CBU), est susceptible de mettre en évidence le germe responsable de l'infection urinaire.

La présence de pus dans les urines porte le nom de pyurie.

Cause

Cause

Les causes de dysurie sont nombreuses (liste non exhaustive) :

  • Le botulisme qui est une affection liée à une intoxication due aux toxines sécrétées par Clostridium botulinum, bacille contenu dans certaines conserves, et charcuteries avariées.
  • La maladie du col vésical, est une affection de la vessie qui s'observe essentiellement chez le nourrisson, le jeune enfant et quelquefois chez l'adulte. Cette affection neurologique (spécialité médicale concernant l'appareil urinaire) se traduit par la présence de dysurie, mais aussi par une rétention d'urine avec pollakiurie, et même incontinence par engorgement. La pollakiurie est la fréquence exagérée des urines abondantes par ailleurs. Cette affection est le résultat d'une hyperplasie (prolifération anormale des cellules composant un organe) aboutissant à la répétition de contractions du sphincter de la vessie (sphincter vésical). Cette affection est quelquefois le résultat d'une malformation de la partie postérieure de l'urètre.
  • La neurovessie (en anglais neuropathic bladder) appelée également vessie neurologique, se caractérise par l'apparition de troubles de la vessie elle-même, et des sphincters dus à une atteinte de la moelle épinière. Ce phénomène entraîne l'apparition, en plus des dysuries, d'incontinence, et d'infections urinaires. chez certains patients cette affection neurologique est source de de lithiases rénales (calculs rénaux), et de dilatation (agrandissement du diamètre) des voies excrétrices transportant l'urine à l'intérieur du rein lui-même.
  • Les lithiases rénales (calculs rénaux) sont quelquefois responsables de survenue de dysurie.
  • La blennorragie est une maladie contagieuse vénérienne, due à un genre de bactérie appartenant à la famille des Neisseriaceœ (gonocoque), et se caractérisant par la survenue d'une inflammation des organes génitaux, et un écoulement purulent (de pus).

Termes et Articles associés