Mémorisation des souvenirs

Définition

Définition

Les souvenirs sont encodés dans notre cerveau sous forme d'activité neuronale, qui est due à l'activité coordonnée de vastes réseaux de neurones, c'est-à-dire le passage d'influx nerveux entre eux.

  • Ces influx nerveux passagers sont la mémoire à court terme. Plus le cerveau est sollicité, par exemple pour lire, écrire, apprendre de nouvelles connaissances qu'il doit mémoriser, plus le réseau de neurones est stimulé et crée des nouvelles synapses, et les informations apprises passent dans mémoire à long terme.
  • Au contraire plus la personne use de son cerveau sans en stimuler les capacités, plus le réseau régresse. 

Historique

Les bases neurophysiologiques de la mémoire ont été développées par Donald Hebb qui proposa un mécanisme d'apprentissage de la mémoire susceptible de se faire à travers une modification de la force des connexions entre les neurones.

D'autre part, il a estimé également que la force de connexion neuronale augmentait en fonction de l'activation simultanée des neurones. Il s'agissait d'une forme d'algorithmes d'apprentissage Hebbien utilisés par la suite largement comme modèle informatique du cerveau.

A peu de chose près, ce mécanisme est celui utilisé par le cerveau pour la mémoire. Un processus, du nom de potentialisation à long terme (PLT) au cours duquel les forces de connexion entre les neurones sont renforcées par une stimulation électrique ou naturelle, va dans ce sens.

Classification

On distingue plusieurs variétés de mémoires, ou plusieurs formes de mémoires qui sont toutes basées sur les forces de connexion entre les neurones. Chacune d'entre elles est localisée dans une zone plus ou moins précise du cerveau, et possède un substrat et une nature propre. Ainsi :

  • La mémoire à long terme est constituée de l'ensemble des informations stockées à l'intérieur du cerveau.
  • La mémoire déclarative est constituée d'éléments d'information discrets, stockés dans les cortex associatifs de l'ensemble du cerveau. Ce type de mémoire est composé d'informations qui n'ont pas de rapport avec un lieu géographique, ou un moment donné. C'est le cas par exemple de la lecture d'un texte. Ce type de mémoire déclarative, est appelé mémoire sémantique. La nature de la mémoire sémantique, est composée d'informations génériques. La mémoire déclarative, mais cette fois-ci repérable dans le temps et l'espace comme cela se fait pour une personne, ou un endroit où l'on se trouve, est appelée mémoire épisodique, elle est constituée d'informations spécifiques dans le temps et l'espace. De façon générale, les mémoires déclaratives ne seront pas complètement détruites étant données qu'elles sont dispersées en quelque sorte à l'intérieur des différents cortex du cerveau. Cette dégradation faisant suite à une lésion localisée de cet organe.
  • La mémoire non déclarative inclut divers types d'information. Parmi celles-ci, il faut distinguer la mémoire procédurale, appelée également mémoire des habilitées motrices, qui permet par exemple, de se souvenir sans faire d'efforts que l'on sait faire du vélo, ou que l'on sait nager. La mémoire procédurale est sans doute stockée pour sa plus grande partie, dans les systèmes moteurs du cerveau, et tout particulièrement le cortex moteur, et le cortex prémoteur, c'est-à-dire l'aire quatre et six de Brodmann, mais aussi dans le cervelet.
  • La mémoire de conditionnement parfaitement mise en évidence par l'expérience de Pavlov avec l'aide de son chien et de la sonnerie d'une cloche associée à l'arrivée imminente de la nourriture, fait intervenir des associations actives par les conditionnements. Elle est stockée dans divers endroits du système nerveux central.
  • La mémoire récente désigne le processus d'acquisition de souvenirs nouveaux.
  • La mémoire immédiate correspond à la mémoire du travail. Il s'agit d'une mémoire généralement utilisée afin de rappeler l'information maintenue temporairement en mémoire. L'exemple le plus courant est celui du rappel de numéro de téléphone, ou d'un itinéraire, afin de se rendre dans un endroit donné. Ce type de mémoire fait intervenir le cortex associatif. Par expérience, chacun d'entre nous à objectiver le fait que l'acquisition des souvenirs, passe par le rappel le plus souvent possible de ceux-ci. L'apprentissage se développe donc à travers un grand nombre de répétitions. Au sein du système nerveux du cerveau, ce sont les formes de connexions dont l'intensité va croissant, qui vont permettre le phénomène d'acquisition des souvenirs. Néanmoins, la mémoire déclarative peut également s'acquérir après une seule exposition à une information.

Symptômes

Physiologie

Le système hippocampique est connecté de manière étroite aux structures immédiatement voisines et adjacentes. Ces structures sont :

  • Le subiculum.
  • Le girus parahippocampique
  • Le cortex sus-jacent à l'amygdale
  • Deux groupes importants de noyaux thalamiques, c'est-à-dire les noyaux dorso médian et le groupe nucléaire antérieur
  • Les corps mamillaires
  • Le cortex situé derrière le splénium du corps calleux (cortex rétrosplénial)
  • Les noyaux médians du septum
  • La base des lobes frontaux, autrement dit le tissu cérébral qui est situé au niveau de la partie inférieure des lobes frontaux, en avant de la tige pituitaire.

Les souvenirs sont dépendants en ligne droite de la mémoire déclarative, celle-ci étant directement liée à l'intensité des connexions des neurones au niveau du cortex général.
L'hippocampe reçoit des inférences, et envoie des efférences vers les cortex associatifs polymodaux et supramodaux assurant ainsi l'intensité des connexions. Ces connexions sont nécessaires pour permettre l'encodage des souvenirs nouveaux. C'est la raison pour laquelle, n'importe quelle atteinte de la substance blanche aboutit à une altération de la mémoire déclarative.