Lambeau musculo-cutané

Définition

Définition

Le lambeau musculo-cutané est un fragment de peau, de tissu sous-cutané (avec sa graisse) de muscle, que l'on déplace d'une zone saine de l'organisme, vers une zone blessée. On va alors la recouvrir en utilisant ce lambeau musculo-cutané.

Généralités

Il existe des lambeaux que l'on appelle composites constitués également d'une portion osseuse, et d'un fragment de périoste, c'est-à-dire de la membrane qui entoure les os, membrane de nature conjonctive. Ce type de lambeau, constitué d'un fragment de péroné (os de la jambe d'un côté), avec une portion de muscle soléaire c'est-à-dire du muscle de la face postérieure de la jambe, et de la peau de la face externe d'une jambe, peut servir à réparer une zone blessée, mais cette fois-ci sur l'autre jambe.

Examen médical

Technique

Le lambeau musculo-cutané est utilisé en chirurgie réparatrice, afin de combler certaines pertes plus ou moins importantes. Ainsi à la suite d'un accident de la circulation, d'un attentat, ou chez un blessé de guerre, entre autres, le lambeau musculo-cutané est employé le plus souvent avec un grand succès. Généralement, les blessures sont situées sur les jambes qu'il aurait fallu, sans cette technique, amputer.

La technique d'utilisation du lambeau musculo-cutané est la suivante : il est nécessaire de prélever, sans abîmer, les fragments composés de peau, du tissu cellulaire sous-cutané de muscles, mais aussi de garder intact les vaisseaux qui permettent de nourrir ces structures.

Le prélèvement se fait le plus souvent, au niveau de la partie latérale du dos, de l'aine, ou de l'aisselle. La zone de prélèvement est choisie en fonction de la surface de muscles indispensables et nécessaires pour la bonne reconstruction de la zone lésée du corps. Il faut également, nécessairement ne pas créer en plus de la lésion de départ, un déficit fonctionnel sur l'endroit du prélèvement.

L'application du lambeau est ensuite effectuée sur la partie blessée. Quand la partie du corps qui a été prélevé est relativement proche de la partie mutilée qui reçoit le lambeau, celui-ci reste en liaison avec son implantation d'origine par l'intermédiaire d'un pédicule vascularisé, c'est-à-dire d'une artère, d'une veine et d'un nerf de façon à permettre un fonctionnement normal du lambeau musculo-cutané. Ce pédicule vascularisé, va permettre de servir de pivot.

Quand la zone qui est lésée, et que l'on doit réparer, se trouve à une distance plus importante de la partie où l'on prélève le lambeau, il est alors nécessaire de sectionner le pédicule vasculonerveux (constitué de vaisseaux et de nerf), et d'appliquer le lambeau en utilisant des techniques micro-chirurgicales, c'est-à-dire de reconstruction de ces vaisseaux et de ces nerfs. La première technique est plus souvent utilisée que la deuxième.

Évolution

Évolution

L'évolution de ce type de technique chirurgicale de réparation plastique, se fait vers la cicatrisation en deux semaines environ. Le lambeau intègre habituellement la zone réceptrice, en une vingtaine de jours à peu près.

  • Chez environ 90 % des patients, ayant subi une technique de lambeau musculo-cutané, on constate la réussite de l'intervention chirurgicale réparatrice, et le lambeau qui a été appliqué survit normalement au niveau de sa zone d'implantation.
  • Chez certains patients, apparaît malheureusement une nécrose, c'est-à-dire une destruction du tissu nouvellement implanté, et une infection (rarement) susceptible d'aboutir néanmoins à l'apparition de séquelles inesthétiques, sur le site receveur, ou bien même sur le site donneur.
  • Quand le lambeau ne survit pas, le chirurgien programme une nouvelle intervention réparatrice.