Infiltrations du foie

Définition

Définition

Les infiltrations du foie, c’est-à-dire la pénétration de diverses substances à l’intérieur du foie : des bactéries, des virus, des champignons, des protozoaires, des helminthes, des médicaments, des lipides, du glycogène, des métaux, etc., se traduisent par une modification anatomique de la glande hépatique qui est augmentée de volume et le siège d’une inflammation dont on ne connaît pas la cause. Les infiltrations du foie surviennent au cours de certaines maladies également (inflammatoire, métabolique, immunologique).

Les symptômes survenant au cours de cette affection gastroentérologique et hépathologique (spécialité médicale concernant le foie) sont ceux de la maladie en cause :

Au cours des infiltrations granulomateuses, le foie est le siège de granulomes. Ceux-ci sont constitués d’amas de cellules de type épithélioïde c’est-à-dire dérivées des mononucléaires phagocytes à l’intérieur desquels il est possible de rencontrer des cellules géantes et des zones de nécrose. Cette réaction qui n’est pas spécifique est relativement fréquente à l’intérieur du parenchyme hépatique. Il s’agit d’une réaction faisant suite à la rencontre avec des agents infectieux, des substances toxiques, des parasites ou des antigènes.
Pour porter le diagnostic d’infiltrations granulomateuses du foie il est nécessaire de procéder à une biopsie hépatique objectivant la présence de lésion spécifique de la maladie en cause.

Les causes des infiltrations granulomateuses sont :
Les infections bactériennes (la lèpre, la tuberculose, la syphilis, la brucellose, la maladie de Lyme, la maladie de Whipple, l’actinomycose, la listériose, etc.
Les infections par des virus (cytomégalovirus, varicelle, maladie des griffes du chat, fièvre jaune, mononucléose infectieuse, maladie de Nicolas Favre).

Les infections par des champignons.

Les infections par les protozoaires (paludisme, toxoplasmose, amibiase, lambliase, kala-azar).

Les infections par les helminthes (clonorchiase, bilharziose, fasciolose, ascaridiose).

Les intoxications par des médicaments (béryllium, carbamazépine, allopurinol, pilule, halothane, nitrofurantoïne, quinidine, sulfamide, etc.).

Les pathologies générales telles que la granulomatose de Wegener, la rectocolite ulcéro hémorragique, la sarcoïdose, la maladie de Crohn, la maladie de Hodgkin et les lymphomes malins.

Les maladie du foie et de la vésicule biliaire ( cirrhose biliaire primitive, hépatite chronique active).

Les interventions portant sur le jéjunum et l’iléum comme l’anastomose jéjunoiléale pratiquée pour traiter l’obésité.

Les causes des infiltrations graisseuses aboutissent à la stéatose hépatique et à d’autres infiltrations de corps gras surviennent au cours des maladies suivantes :

  • La maladie de Gaucher. Dans ce cas on constate une infiltration hépatique et splénique (de la rate) par un glucocérébroside (glucosylcéramidase). L’hypertension portale n’est pas fréquente au cours de cette maladie.
  • Le syndrome de Reye.
  • La maladie de Niemann-Pick qui se caractérise par l’accumulation de sphingomyéline à l’intérieur du système réticulo-endothélial, tout particulièrement à l’intérieur du foie et de la rate. Ceci aboutit à un mauvais fonctionnement hépatique mais ne s’accompagne pas d’insuffisance hépatique ou très rarement.
  • La cholestérolose hépatique. Il s’agit d’une infiltration par des esters du cholestérol et des triglycérides à l’intérieur des lysosomes du foie, la rate et des ganglions lymphatiques. Cette pathologie de nature héréditaire autosomique récessive (il est nécessaire que les deux parents portent l’anomalie génétique pour que la descendance présente la maladie) se manifeste par une athérosclérose survenant prématurément.
  • La maladie de Wolman est une infiltration du système réticulo-endothélial du foie et de la rate par du cholestérol estérifié et des triglycérides. On constate sur le plan génétique, des mutations Du gène LIPA codant pour la cholestéryl-ester hydrolase (locus 10q24-q25).
  • La phospholipidose est une infiltration par les phospholipides comme cela survient au cours d’un traitement prolongé par l’amiodarone.
  • L’ à bétalipoprotéinémie.
  • L’ hyperlipoprotéinémie de type I et V.
  • La maladie de Tangier.
  • La maladie de Fabry.
  • Les infiltrations de glycogène aboutissent à une hépatomégalie survenant dans toutes les glycogénoses. L’évolution de ce type d’infiltration se fait vers la cirrhose pour le type III et IV des glycogénoses.

Les infiltrations de métaux s’observent au cours de la maladie de Wilson. Il s’agit du cuivre. L’évolution de la maladie de Wilson se fait quelquefois vers la cirrhose. L’hémochromatose est également une infiltration de métaux, mais cette fois-ci de fer, aboutissant également quelquefois à la cirrhose.

Les autres infiltrations concernent l’amylose, le déficit en alpha 1 antitrypsine, la protoporphyrie, la maladie de Hurler, la galactosémie, l’intolérance au fructose et le cancer primitif ou secondaire du foie.