Idéalisation (approche psychologique)

Définition

Définition

L'idéalisation est un processus psychologique par lequel l'objet du désir, par exemple la personne aimée, est investie des caractéristiques exemplaires qu'elle ne possède pas de manière objective. L'idéalisation consiste à embellir, et a représenter la personne aimée, ou l'objet désiré, comme un modèle absolu de perfection.

Symptômes

Physiopathologie

Selon Freud, avec le moi et le ça, l'idéalisation fait partie des instances de la seconde topique freudienne. En psychanalyse, la topique est un schéma, un système appartenant au psychisme profond, et doué de caractères, de fonctions particulières.

La première topique proposée par Freud en 1905, permettait de distinguer trois instances :

En 1920, Freud décrit la seconde topique qui comprend :

  • Le ça.
  • Le moi, plus précisément l'idéal du moi, peut être assimilé à un modèle auquel on va tâcher de se conformer. Ainsi les parents représentent un modèle auquel on veut ressembler, et imiter. Plus précisément le moi représente la personnalité individuelle consciente (fonctions sociales ou professionnelles, rôles assumés ou joués, modèles empruntés au milieu socioculturel). Pour Sigmund Freud, le terme moi possède deux sens distincts :
    • Généralement le moi désigne la personnalité psychique dans son ensemble.
    • En réalité Freud, vers 1920, finira par distinguer trois instances: le ça, le surmoi, et le moi.
  • Le surmoi peut globalement être assimilé à un juge, un censeur susceptible de représenter la loi ou le rôle de la loi, et le rôle du père. Par exemple la phrase : on n'agit pas comme ça, est significative de ce modèle.
  • L'idéalisation.

Au cours de son évolution un enfant abouti à la perception d'une réalité, se distinguant à la fois des autres, d’autrui, et du milieu extérieur. Un enfant cherche toujours à s'identifier, et à idéaliser ses parents, mais aussi les autres adultes de son entourage. Ceci s'explique par ses besoins physiologiques et psychologiques qui vont dépendre directement de ces personnes idéalisées.

L'enfant est directement dépendant de son entourage qui à ses yeux, a une importance primordiale. Il va tenter, durant toute son enfance, et parfois plus tardivement d'imiter, jusqu'à parfois créer une forme de fusion, de s’approprier les caractéristiques physiques, et physiologiques de ses éducateurs. 

C'est justement en cas d'exagération et de prolongation de tentatives d'identification, que l'on assiste à une forme de dépendance. Pourtant cette identification est utile à l'élaboration de la personnalité de l'enfant, et consécutivement de l'adulte, mais son excès est susceptible d'engendrer une problématique névrotique.

Donc, si l'enfant n'obtient pas la différenciation dont la finalité est l'autonomie après la puberté, son moi ne se démarquera pas de ceux à qui il s'est identifié durant son enfance. Concrètement la vie quotidienne nous permet de trouver des exemples d'absence de démarcation chez l'adulte. Ainsi le besoin de se référer constamment à l'autre, au sein d'un couple par exemple, est une dépendance psychique en rapport direct avec une forme d'idéalisation traduisant une maturation inachevée. Dans le même ordre d'idées, en découle la notion d'autonomie psychique.