Hépatite chez l’enfant

Définition

Définition

Le terme hépatite désigne l’inflammation de la glande hépatique c’est-à-dire du foie. La plus connue des hépatites de l’enfant est l’hépatite virale.

Généralités

L’hépatite A est quelquefois appelée vulgairement jaunisse.

La gravité de cette hépatite A est en rapport direct avec la quantité de virus absorbée par l’organisme.

Le virus de l’hépatite B est plus dangereux que le virus de l’hépatite A.

Classification

On distingue plusieurs types d’hépatite en fonction du virus ayant entraîné l’infection.

L’hépatite B concerne quelquefois le nourrisson. Ceux-ci sont contaminés au moment de la naissance quand la mère est porteuse du virus de l’hépatite B. Néanmoins l’ensemble des nourrissons susceptible d’être contaminés sont vaccinés à la naissance contre une éventuelle infection par le virus de l’hépatite B.

Le virus de l’hépatite A est responsable de la plupart des cas d’hépatite de l’enfant. L’hépatite A qui est fréquente est le plus souvent bénigne.

Il l’existe des formes d’hépatite A particulièrement grave. Bizarrement celles-ci surviennent chez des enfants maghrébins vivant pourtant en France métropolitaine.

Symptômes

Symptômes

Chez un enfant jeune l’hépatite A est le plus souvent sans gravité. Du reste, cette affection hépatique (concernant le foie) est asymptomatique dans la majorité des cas c’est-à-dire que l’enfant ne présente aucun symptôme et la maladie passe inaperçue. Néanmoins, on constate quelquefois, chez un enfant de plus de trois ans, les symptômes suivants :

  • Fausse grippe. Il s’agit essentiellement d’une fièvre accompagnée de céphalées (maux de tête) et d’une asthénie (fatigue) s’associant une faiblesse musculaire  et une faiblesse générale.
  • Troubles digestifs se caractérisant par une perte d’appétit, des nausées voire des vomissements.

Dans plus de la moitié des cas, la maladie est asymptomatiques c’est-à-dire inapparente. Plus rarement on constate l’apparition d’une jaunisse très grave se caractérisant quelquefois par une évolution entraînant le décès du patient.

Physiopathologie

La contamination par le virus de l’hépatite A se fait par voie digestive.

Le fait de manger un aliment contaminé par le virus ou encore contaminé par des mains souillées ou des matières fécales, constitue le mode de transmission du virus de l’hépatite A le plus fréquent.

La contamination par le virus de l’hépatite A se fait par voie sanguine et non pas digestive comme c’est le cas pour le virus de l’hépatite A.

Épidémiologie

La majorité des enfants atteints d’hépatite virale ne présente pas de jaunisse.

Le virus de l’hépatite B ne se transmet pas parà la salive ou par le contact des mains souillées comme c’est le cas pour le virus de l’hépatite A.

L’hépatite B concerne essentiellement les individus dont l’âge va de 15 à 30 ans.

On estime qu’environ 250 à 300 millions de personnes sont infectés par le virus de l’hépatite B à travers notre planète.

Le réservoir de virus de l’hépatite B est constitué par les individus porteurs du virus. Il s’agit là d’une des caractéristiques essentielles de cette affection.

La transmission du virus de l’hépatite B se fait par l’intermédiaire des voies sexuelles et par voie sanguine.

Actuellement la transmission du virus de l’hépatite B se fait par la mère à son enfant durant la grossesse et chez les toxicomanes pratiquant une toxicomanie par voie intraveineuse (utilisation d’aiguilles et de seringues souillées)

Les professions médicales et les professions paramédicales, en contact avec le sang, sont également susceptibles d’être contaminées (par l’intermédiaire du matériel médical non stérilisé).

Examen médical

Examen physique

L’auscultation met en évidence une sensibilité particulière de l’abdomen et plus précisément de la zone correspondant au foie (hypochondre droit). Cette zone se situe à droite du nombril.

Labo

Une enquête effectuée chez des individus de 20 ans a montré que plus la moitié des adolescents ont rencontré le virus de l’hépatite A au cours de leur vie. Ils se sont donc immunisés sans s’en rendre compte.

La mise en évidence d’anticorps dirigés contre le virus de l’hépatite A permet de poser le diagnostic avec certitude. Ce dosage est habituellement inutile.

Biologiquement la différence essentielle entre l’hépatite A et l’hépatite B est la suivante. Les enfants porteurs de l’hépatite B, mais qui guérissent, continuent à être contagieux car ils continuent à être porteur du virus alors qu’ils n’ont plus la maladie ou plus précisément qu’ils ne présentent aucun symptôme. En appelle cela un portage chronique du virus favorisant la dissémination de l’hépatite B.

Traitement

Traitement

Il n’existe pas de traitement médicamenteux de l’hépatite A.

Une alimentation particulière n’est pas utile. Ainsi la suppression des graisses n’est pas nécessaire. Il est donc possible de laisser manger l’enfant ce qu’il veut, sans exagération.

Il en est de même pour le repos absolu au lit, très à la mode par le passé, mais qui ne s’impose plus de nos jours.

Dans certains cas il est  nécessaire de procéder à une réhydratation du jeune patient. Ceci est obtenu par l’administration, toutes les heures, durant le jour, d’une solution réhydratante. Les solutions de réhydratation sont à base de sucre et de sels minéraux qu’il faut dissoudre dans de l’eau conformément aux instructions.

Quand il est impossible de se procurer des solutions de réhydratation il est conseillé de procéder de la façon suivante. Dissoudre 2 cuillères à café de sucre dans 200 ml d’eau minérale.

Une hospitalisation est quelquefois nécessaire en cas d’hépatite sérieuse.

Évolution

Évolution

L’évolution de l’hépatite A, une semaine après l’apparition des symptômes cités précédemment, se fait vers l’apparition d’une jaunisse (ictère) qui, dans certains cas est absente. Cette jaunisse persiste quelquefois environ 15 jours. Ensuite, l’hépatite A évolue généralement spontanément favorablement, pour l’ensemble des enfants concernés.

Parfois d’autres signes apparaissent parallèlement à l’ictère :

  • Urines foncées.
  • Selles claires.
  • Diarrhée (parfois).

Après 2 à 6 semaines (à partir des premiers symptômes) de repos l’enfant est susceptible de pouvoir retourner à l’école et à ses activités habituelles.

L’immunité conférée par l’hépatite A est définitive.

L’évolution, de façon générale, n’est absolument pas identique chez l’enfant et chez l’adulte. En effet l’enfant guérit particulièrement rapidement et sans séquelles. Alors que l’adulte nécessite quelquefois des semaines voire des mois pour se remettre d’une hépatite virale A.

Complications

Une des complications de l’hépatite B et la transformation du tissu hépatique c’est-à-dire du foie lui-même qui se sclérose c’est-à-dire perd son élasticité. Progressivement cette sclérose évolue vers une cirrhose dans environ 20 % des cas.

Exceptionnellement on assiste à une cancérisation de ces cirrhoses hépatiques, d’où l’intérêt pour certains spécialiste en hépatologie (spécialité médicale concernant la glande hépatique, le foie) de la vaccination contre l’hépatite B.

Prévention

En ce qui concerne l’hépatite A, la vaccination est recommandée pour les individus devant se rendre dans un pays en voie de développement, c’est-à-dire dans les pays où la maladie est endémique. Le terme endémie désigne la persistance, à l’intérieur d’une région, d’une maladie qui concerne  un grand nombre d’individus de cette région.
 
La vaccination de l’ensemble des membres de la famille, portant en son sein un élément infecté par le virus de l’hépatite A, est nécessaire. Ce geste permet habituellement d’endiguer la propagation (la multiplication, l’extension, la dissémination) de la maladie.

Le lavage des mains permet d’éviter la propagation du virus aux autres membres de la famille.

Le nettoyage consciencieux des instruments de cuisine est également fortement conseillé.

Le vaccin contre l’hépatite B est disponible depuis les années 80.

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