Hémorragie du post-partum

Définition

Définition

L’hémorragie du post-partum se définit à partir d’une perte de sang de 500 ml dans les 24 heures qui suivent l’accouchement. Mais cette hémorragie survient le plus souvent dans les 2 premières heures qui suivent la délivrance, c'est la première cause de décès maternel. Dans certains cas, l'hémorragie survient tardivement (par exemple un mois après l'accouchement), elle est le résultat d'une évolution anormale de la zone où le placenta était inséré. 

Cause

Cause

Les causes d'une hémorragie du post-partum sont :

  • D'un utérus ayant perdu sa tonicité (en anglais tone) à cause d'une tension musculaire trop importante.
  • D'un travail prolongé ou inefficace.
  • D'une grande multiparité (grand nombre d'accouchements).
  • De la présence d'un fibrome (en anglais fibroma).
  • D'hydramnios.
  • D'antécédents d'hémorragies du post-partum.
  • De l'utilisation de substances médicamenteuses pour l'anesthésie ayant eu une action sur le relâchement des muscles, et que les spécialistes appellent anesthésie myorelaxante.
  • Des dilacérations (en anglais laceration).
  • De la rétention de produits de conception (substance fabriquée durant l'accouchement à l'intérieur de l'utérus).
  • L'hypofibrinogénémie (insuffisance de fabrication du fibrinogène, élément entrant dans le processus normal de coagulation sanguine).

Traitement

Traitement

Les traitements d'une hémorragie du post-partum sont :

  • Le traitement à l'instar de celui des affections est avant tout préventif : il est nécessaire de prévenir l'anémie avant l'accouchement, ainsi que sur les fibromes de l'utérus, l'hydramnios, la grossesse multiple, les groupes sanguins rares. 
  • Dans tous les cas il est toujours nécessaire de pratiquer un accouchement sans se précipiter en prenant soin d'effectuer le moins d'interventions possible.
  • Après le décollement du placenta il est nécessaire d'effectuer une injection de 10 unités internationales de cytocinèse, ou une perfusion d'ocytocine diluée, afin d'assurer une bonne rétraction de l'utérus, et de réduire l'inévitable perte de sang.
  • Il est toujours nécessaire de vérifier l'intégrité du placenta, s'il apparaît incomplet il faudra vider l'utérus après avoir exploré manuellement et retrouver les fragments de placenta qui manquaient.
  • Quand le placenta ne se décolle pas de lui-même spontanément pendant les 45 minutes à 60 minutes qui suivent l'accouchement il faut alors procéder à une délivrance utérine manuelle (on vide l'intérieur de l'utérus). 
  • Le curetage est rarement nécessaire pour évacuer les fragments de placentas qui ont été infectés et la caduque.
  • Les contractions de l'utérus et l'importance du sang évacué par le vagin sont surveillés durant une heure après la fin de la troisième période de travail. En cas d'hémorragie il est nécessaire d'effectuer un massage de l'utérus avec les deux mains, et de poser une perfusion intraveineuse d'ocytocineSi les hémorragies persistent il faut alors procéder à une transfusion et à une exploration de l'utérus afin de mettre éventuellement en évidence des plaies, déchirures, ou une rétention de débris.
  • Le col ot le vagin seront examinés également.
  • Des injections à l'intérieur du myomètre (paroi de l'utérus) de carboprost trométhamine 250 µg sont quelquefois administrées par certaines équipes obstétricales quand l'hémorragie persiste durant l'administration d'ocytocine.
  • Chez certaines patientes l'hystérectomie (ablation de l'utérus) est inévitable. En effet, si une bonne rétraction n'est pas obtenue sur un utérus qui est réfractaire et qui a perdu sa tonicité naturelle, une ligature des artères hypogastriques suivie d'une hystérectomie est quelquefois nécessaire.