Grippe aviaire

Définition

Définition

La grippe aviaire se caractérise par le fait qu’elle concerne essentiellement les individus jeunes et surtout qu’elle entraîne une mortalité particulièrement élevée puisque tournant autour de 60 %.

Historique

La première épidémie de grippe aviaire a eu lieu à Hong Kong en 1997. Elle était le résultat d’affection liée à un virus de type H5N1. Cette épidémie a concerné 18 personnes dont 6 sont décédées.
En 2003, toujours dans la même région, est survenue une nouvelle épidémie aboutissant au décès d’un enfant. Toujours en 2003, mais cette fois-ci aux Pays-Bas, 89 personnes ont été concernées toujours par le virus de la grippe aviaire de type H7N7. Au cours de cette épidémie, une seule personne est décédée.
En 2004, à nouveau en Asie de l’Est et du sud-est, une nouvelle épidémie apparaît avec le même type de virus que celle qui avait eu lieu à Hong Kong en 1997, c’est-à-dire le dire de la grippe aviaire A de type H5N1. Sur 79 personnes concernées, le nombre de décès a été beaucoup plus élevé : 49.

Classification

On distingue trois genres de virus de la grippe (influenza virus) de type A B et C.

Le virus de la grippe est recouvert d’antigène, c’est-à-dire de structure constituée de protéines considérées comme étrangères par l’organisme. Il s’agit des hémagglutinines et des neuraminidases. On distingue 15 hémagglutinines différentes, ou plus précisément 15 antigènes hémagglutiniques et 9 antigènes neuraminidiques. Les lettres H. et N désignent respectivement le numéro de l’hémagglutinine et celui de la neuraminidase. Ainsi, le virus de la grippe aviaire ayant entraîné, à Hong Kong en 1997, la première épidémie de grippe aviaire été le virus aviaire A H5N1. En masse, le virus était donc constitué de l’hémagglutinine numéro 5 et de la neuraminidase numéro 1.

Parmi les sous-types les plus dangereux (pathogènes) pour la volaille, il faut citer le sous-type H5 et le sous-type H7.

Symptômes

Symptômes

Les symptômes de la grippe aviaire ne sont pas connus avec précision. Ils sont très divers. La durée d’incubation de cette affection est en moyenne de 3 jours. L’incubation est la période comprise entre la contamination et l’apparition des premiers symptômes de la maladie. Citons quelques symptômes susceptibles d’apparaître au cours de la grippe aviaire :

  • Fièvre
  • Toux
  • Difficultés respiratoires pouvant aller jusqu’à la détresse respiratoire (quasi impossibilité de respirer)
  • Atteintes oculaires à type de conjonctivite
  • Syndrome grippal (ensemble de symptômes comparables à ceux de la grippe)

Il a même été décrit le cas d’un enfant ayant fait une diarrhée puis un coma à la suite d’une infection par un virus H5N1.

Épidémiologie

Le virus de la grippe aviaire est susceptible d’affecter l’ensemble des oiseaux, sauvages ou domestiques. Pour le grand public, les oiseaux concernés sont avant tout le poulet et le canard qui, lui, pourrait jouer un rôle de réservoir, c’est-à-dire contenir des virus susceptibles d’être transmis à d’autres animaux. D’autre part, le canard pourrait également transmettre la maladie vers les volailles. Il semblerait que ce virus soit également capable d’affecter certains mammifères comme le léopard et le tigre entre autres.

La transmission de ce virus se fait par contacts fréquents et prolongés. Ce sont avant tout les sécrétions provenant de l’appareil respiratoire et de l’appareil digestif des volailles qui transmettent la grippe aviaire. Il est également nécessaire de signaler que la transmission entre personnes humaines semble possible puisque celle-ci a été rapportée dans quelques études (New England J Med).

Examen médical

Labo

Les analyses de sang montrent  une baisse du nombre d’une variété de globules blancs : les lymphocytes (lymphopénie). Cette lymphopénie n’est pas toujours retrouvée. Les prélèvements effectués au niveau du nez, du pharynx et des conjonctives montrent la présence du virus. Celui-ci est mis en culture puis une technique particulière de multiplication (la PCR) permet l’identification des antigènes spécifiques de la maladie.

Examen complémentaire

La radiographie, pratiquée habituellement au cours de la grippe, ne montre pas d’image particulière en dehors de la présence de foyers de condensation (modifications du tissu pulmonaire apparaissant sous forme de taches plus ou moins importantes mais non spécifiques de cette maladie). Par contre, l’aggravation rapide de l’atteinte pulmonaire visible sur les radiographies, au cours de l’hospitalisation, est en faveur du diagnostic de grippe aviaire.

Traitement

Traitement

Il fait appel à un antivirus : l’oseltamivir dont le médicament est Tamiflu. Il s’agit d’un inhibiteur de la neuraminidase (antigène présent à la surface du virus). Le médicament a pour but d’empêcher le virus de se multiplier en agissant sur cette fraction de protéine qui compose le virus de la grippe aviaire. Le traitement doit être mis en route dans les 48 heures après les premiers signes cliniques et son activité est quelquefois au centre d’une polémique entre les spécialistes de médecine infectieuse et de virologie ainsi que les épidémiologistes.

C’est avant tout la prévention qui est susceptible de venir à bout des épidémies de grippe aviaire. En effet, c’est en évitant la transmission entre l’oiseau et l’homme, c’est-à-dire en éradiquant les foyers par abattage massif des volailles, que l’on arrivera peut-être à de bons résultats. La protection des personnes en contact avec les animaux est également importante.

Enfin l’immense espoir de venir à bout de cette maladie porte sur la possibilité de vacciner contre le virus H5N1. La fabrication de ce virus soulève de grandes difficultés techniques car celui-ci est particulièrement pathogène (susceptible d’engendrer la maladie). De nombreux laboratoires estiment pouvoir mettre au point ce vaccin grâce à des techniques de recombinaison génétique. Il s’agit là de voies de recherche le plus souvent mises en branle dans chaque pays. L’idéal serait une entente internationale.

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