Gastro-entérite à Escherichia coli entéro-invasif 0157/H7

Définition

Définition

La gastro-entérite à Escherichia coli entéro-invasif 0157/H7 est une inflammation de la muqueuse intestinale c’est-à-dire de la couche de cellules tapissant l’intérieur de l’intestin, faisant suite à l’introduction dans l’organisme d’une toxine que l’on appelle Vérotoxine ou toxine de type Shigella, en raison de la similitude avec la toxine produite par Shigella dysenteriae. Le germe responsable est une bactérie : le colibacille antéro-invasif ou antéro-hémorragique souche 0157/H7.

La souche 0157/H7 à une origine bovine. L’infection est le résultat de l’absorption de viande de boeuf insuffisamment cuite ou de lait non pasteurisé. Les autres causes de survenue de gastro-entérites aiguës inflammatoires à Escherichia coli entéro-invasif 0157/H7 sont : la mayonnaise, les saucisses, le yaourt et les jus de fruits (entre autres).

La contagion de personne à personne peut également avoir lieu sur un mode orofécale (via le tube digestif) essentiellement chez les enfants en bas âge qui porte des couches.

Il est nécessaire de faire chauffer la viande pendant au moins 15 minutes à 70°. Ceci permet de tuer les germes responsables de cette pathologie gastroentérologique (concernant le tube digestif).

La distribution de cette bactérie est mondiale.

Les symptômes que présentent les patients concernés sont :
Début des manifestations trois à quatre jours après l’ingestion de l’agent responsable de la maladie.
Syndrome dysentérique (voir shigellose ou dysenterie bacillaire).
Colite hémorragique (contenant du sang).
Crampes abdominales importantes.
Diarrhée aqueuse (contenant de l’eau) contenant par la suite du sang au bout de 24 heures.

L’évolution se fait vers la régression de la diarrhée au bout d’une semaine environ.

L’évolution peut également se faire vers un syndrome urémique hémolytique surtout à cause de l’insuffisance rénale aiguë qui s’installe chez l’enfant, quelquefois. D’autre part on a également signalé des porteurs asymptomatiques c’est-à-dire ne présentant aucun symptôme mais hébergeant les bactéries responsables de la maladie.

Les examens de laboratoire permettent de confirmer le diagnostic. Il s’agit avant tout de la coproculture autorisant l’identification du germe ou du gène qui code pour la vérotoxine et l’augmentation du titre sérique (augmentation du nombre dès anticorps) spécifiques de type (pour les spécialistes en biologie) antilipopolysaccharique.

Certains laboratoires, malheureusement, n’effectuent pas ce type de test (dépistage de l’Escherichia coli entéro-invasif 0157/H7) c’est la raison pour laquelle il faut en faire spécifiquement la demande.

En ce qui concerne le traitement, comme c’est souvent le cas pour les gastro-entérites de type inflammatoire, de façon générale, le traitement est symptomatique c’est-à-dire que l’on traite chaque symptôme de la gastro-entérite.
Il est nécessaire de prescrire des ralentisseurs du transit (pour lutter contre la diarrhée) et des antibiotiques. Néanmoins la prescription d’antibiotiques est au centre d’une polémique surtout en cas de diarrhée sanglante, à cause du risque d’augmentation de la libération des vérotoxines et d’une éventuelle accentuation du syndrome urémique hémolytique.