Flore bactérienne

Définition

Définition

La flore bactérienne est l'ensemble des micro-organismes, vivant à l'état naturel ou pathologique, dans certaines parties de l'organisme.

Généralités

En médecine, c'est l'ensemble des bactéries qui peuplent la muqueuse d'un organe de façon normale, ou pathologique (la muqueuse est l'ensemble des cellules qui recouvre un organe creux en contact avec l'air).

Par exemple :

  • La flore buccale.
  • La flore vaginale.
  • La flore pulmonaire.
  • La flore intestinale.
  • La flore cutanée.

La symbiose (terme issu du grec sun : avec et bios : vie, en anglais symbiosis), désigne l'existence simultanée, et de manière associée, de deux ou plusieurs organismes, d'espèces différentes, possédant la capacité d'être réciproquement profitables l'un à l'autre. Souvent ces organismes, réagissent les uns sur les autres, avec transformation et acquisition de nouvelles propriétés.

Un exemple de symbiose, est celui de la flore bactérienne du tube digestif. En effet, la flore bactérienne, qui est constituée de symbiotes, c'est-à-dire d'organismes vivants, vit en symbiose avec l'homme. La présence de ces symbiotes, est indispensable à digestion de l'homme. Un autre exemple de symbiose, est celui de la bactérie-bactériophage.

Symptômes

Physiologie

Chaque organe, possède sa propre flore bactérienne (plusieurs genres, plusieurs espèces), dont certaines sont dominantes en nombre. Cette flore varie en fonction de la période, mais est toujours en équilibre avec l'organisme dans son ensemble.

D'autre part, certaines modifications physiologiques, de la flore bactérienne, survenant dans un organe sont le résultat de variations du fonctionnement de l'organisme.

  • La flore vaginale se modifie en fonction du cycle menstruel.
  • La flore buccale en fonction des modifications survenant au niveau des dents, ou de la nourriture.
  • La flore intestinale en fonction de la nourriture, mais aussi d'un éventuel traitement à base d'antibiotiques.

La flore saprophyte (contraire de pathogène), c'est-à-dire ne présentant pas de danger pour l'organisme, est constituée de bactéries qui vivent normalement dans l'organisme. Cependant, en cas de rupture de l'équilibre biologique entre les germes et l'hôte, et tout particulièrement lorsque les défenses de l'organisme sont diminuées, ces bactéries sont susceptibles de devenir pathogènes (dangereuses).

La flore intestinale constitue une catégorie à part. C'est ainsi que quand un enfant naît, son appareil digestif est stérile. Puis, très rapidement, des germes vont pénétrer par la bouche et passer dans l'intestin grêle puis dans le côlon. Les bactéries que l'on retrouve dans le côlon, sont dites anaérobies (pouvant vivre sans oxygène), et se nourrissent des dérivés alimentaires, qui ne sont pas utilisés par l'organisme (produits non digérés). Ces souches bactériennes sont saprophytes. Elles constituent un équilibre qui empêche une bactérie de dominer l'autre. L'ensemble constitue une protection contre des agents extérieurs, quelquefois pathogènes.

Les bactéries normalement présentes dans la flore habituelle d'un organisme, mais susceptibles d'entraîner une maladie :

Le rôle de la flore bactérienne est :

  • La défense de l'organisme contre l'infection.
  • Favoriser la digestion et constituer dans une certaine mesure, un apport supplémentaire à celui de l'alimentation.
  • Faire la synthèse de différentes vitamines (vitamine K, acide folique).

Les bactéries qui colonisent l'intestin, assurent la fermentation de divers glucides qui ne sont pas digérés, comme la cellulose entre autres. Ceci aboutit à la production d'acides irritants, et à un mélange de gaz (sulfure de diméthyle, H2, CH4, N2, CO2). Certains de ces gaz, en particulier le sulfure diméthyle, sont très odorants. Environ 500 ml de gaz à l'origine de flatulences, sont produits chaque jour (parfois plus, selon la consommation d'aliments particulièrement riches en glucides, notamment les féculents).

L'odeur que présentent les selles, provient du métabolisme (ensemble des réactions chimiques, fonctionnement) des bactéries. L'absence d'odeur fécale, des selles traduit un déséquilibre passager du fonctionnement normal de la flore intestinale, la présence de champignons, ou plus rarement une diarrhée secondaire à la prise d'antibiotiques.

Physiopathologie

L'utilisation d'antibiotiques à large spectre (antibiothérapie ayant une activité sur l'ensemble des bactéries), est susceptible de modifier la flore intestinale (perte d'odeur des selles). L'arrêt de la prise d'antibiotiques, restaure le plus souvent la flore intestinale.

L'infection intestinale (ou toxi-infection secondaire à la sécrétion de toxines par les bactéries), est également susceptible de modifier la flore de certains organes (intestin, vagin, bouche), et peut-être à l'origine d'une perturbation de la flore à leur niveau. Dans ce cas, celle-ci est dans l'incapacité de lutter contre les germes pathogènes, et nécessite l'apport d'un traitement anti-infectieux spécifique.

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