Facteur de sulfatation

Définition

Définition

Un facteur de sulfatation est une hormone dont la composition est proche d'une autre hormone à l'origine de l'insuline : la pro-insuline. 

Généralités

La somatomédine sécrétée par le foie et les reins, est transportée dans le sang en liaison avec des protéines.

Historique

Le facteur de sulfatation a été découvert par Daughaday en 1972.

Classification

On distingue deux variétés d'hormones somatomédine :

  • L'IGF I (appelée somatomédine A, insulin-like growth factor) dont la sécrétion se fait principalement à partir du foie, et dépend de l'hormone somatotrope (hormone de croissance).
  • L'IGF II (appelée somatomédine C) qui est la plus active, qui stimule le développement des cartilages de croissance, et favorise la croissance des os en longueur. Les os concernés sont tout particulièrement le fémur, l'humérus et le tibia. Cette croissance s'effectue bien entendu chez les enfants et les adolescents, quand elle a lieu chez l'adulte en excès, elle est pathologique (elle touche alors l'ensemble du tissu osseux entre autres), on parle d'acromégalie.

Symptômes

Physiologie

La somatomédine est en fait le principal médiateur de l'hormone de croissance, sous l'influence de l'hypophyse (glande située au centre du cerveau, au-dessous de l'hypothalamus à l'origine de la fabrication de l'hormone de croissance). C'est la raison pour laquelle on parle de médiateur hormonal, plutôt que d'hormone proprement dite. 

Elle permet la fabrication des protéines, du tissu osseux, celle du collagène (protéine de base entrant dans la constitution de la majeure partie du tissu), et de stimuler la synthèse de l'acide désoxyribonucléique (ADN). En effet l'hormone de croissance a une sécrétion très fluctuante, et la sécrétion de somatomédine et plus particulièrement de somatomédine C, est plus constante.

Physiopathologie

Son dosage est utile pour établir un diagnostic d'excès de sécrétion d'hormone de croissance, tel qu'on le rencontre dans l'acromégalie qui correspond au développement exagéré des os du visage, des extrémités, et des membres, avec une augmentation de volume également exagérée de certains organes sans pour autant que leur fonction soit modifiée.

On constate quelquefois un déficit de sécrétion en somatomédine consécutif à celui de l'hormone de croissance sécrétée par le lobe antérieur de l'hypophyse (antéhypophyse). L'utilisation de la somathormone de synthèse, permet de rétablir à son tour la synthèse normale de somatomédine C par le foie.

On constate chez certains individus, une production (sécrétion) insuffisante de somatomédine C entraînant un déficit de croissance, le nanisme appelé le syndrome de Laron, dans lequel la petite taille est associée à une grande quantité de somathormone chez les individus atteints par cette pathologie.

Au cours de la fibromyalgie la somatomédine C a été mis en cause. En effet, le dosage de cette substance dans le sang des individus fibromyalgiques (personnes atteintes de fibromyalgie) montre des taux bas de somatoréline C par rapport à des individus nom atteints de fibromyalgie. Ces dosages ont été effectués pour la raison suivante : chez les individus fibromyalgiques, on s'est aperçu que les douleurs musculaires ressenties par les patients présentant cette affection neuro-rhumatologique étaient plus importantes après un effort que chez les individus ne souffrant pas de fibromyalgie. Il semble exister chez ces personnes, une mauvaise adaptation du muscle à l'effort. La somatoréline C, joue un rôle particulièrement important dans la réparation et la force musculaire. Un faible taux de somatoréline C serait susceptible de retarder le mécanisme de rétablissement des muscles chez les patients atteints de fibromyalgie. Ceci pourrait expliquer les longues périodes douloureuses qui suivent un effort physique. Les taux bas de somatoréline C observés chez les personnes atteints de fibromyalgie pourraient être la conséquence d'un manque d'exercice, d'un trouble de la phase quatre du sommeil, que l'on appelle également la phase rhombencéphalique. Ceci pourrait être une piste pour expliquer la relation qui existe entre les troubles du sommeil et les douleurs.

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