Expression orale (étude en neurologie et neuropsychologie)

Définition

Définition

L’étude de l’expression orale est essentiellement utile pour explorer une aphasie. Il s’agit d’une méthodee employée au cours de l’examen clinique des troubles linguistiques des aphasies.

Parfois, confronté impatient, il suffit presque que l’écouter pour comprendre.
Influence verbale et la fluidité du langage, un débit du langage. Cette fluence verbale est variable selon les aphasies, on parle mal quelquefois de logorrhée, ou au contraire est réduite (au cours de l’aphasie de Broca) pouvant aller jusqu’au mutisme. Quand le nombre de mots par minute par minute et demie avoisine 90 il s’agit d’une aphasie fluente dans le cas inverse qu’il s’agit d’une aphasie non fluente (test de fluence littérale de Thurstone).

Les examens cliniques des troubles linguistiques de l’aphasie comportent le test pour l’examen de l’aphasie, l’échelle française pour l’examen de l’aphasie : HDAE, adaptation de l’échelle anglaise BDAE, de Goodglass et Kaplan et le protocole d’examen linguistique de l’aphasie MT86.

Il s’agit de batteries d’exploration permettant le sondage, l’analyse des capacités linguistiques via les mêmes principales fonctions, à savoir l’expression et la compréhension orale, l’expression et la compréhension écrite, la répétition, la lecture à haute voix et l’écriture sous dictée.

Plus précisément l’étude de l’expression orale distingue plusieurs situations.

  • 1) Le langage spontané ou langage conversationnel. Il s’agit d’un langage qui découle automatiquement des questions posées par l’examinateur (variété de langage d’induction).
  • 2) Le discours narratif. Il est obtenu en faisant décrire une scène par un individu, celle imaginée. Éventuellement le discours  narratif est obtenu à partir d’un texte qui est lu ou entendu. Cette situation va permettre l’évaluation non seulement de la disponibilité lexicale c’est-à-dire des mots connus par le patient mais aussi les capacités syntaxiques (organisation des mots pour créer une phrase ou un syntagme) et la cohérence du récit.
  • 3) Les épreuves de dénomination d’images consistent à mettre un nom sur une image, un objet, des formes géométriques, une ou plusieurs couleurs, des nombres, ou des actions de façon à sonder les capacités d’un individu à explorer son lexique. Les épreuves de dénomination sont variables selon qu’il est fait appel à des critères de fréquence, de classe (verbe, substantif : non), des outils, etc (MT86).
  • 4) Les épreuves de disponibilité lexicale. Elles sont appelées également fluence verbale. Il s’agit pour le patient de citer un nombre de mots avoisinants 90 et ceci durant une minute ou une minute et demie. Ce test s’effectue sans support visuel. Des critères de contraintes sémantiques sont parfois exigés. Ceci signifie que l’on va demander au patient soit que des noms d’animaux, des noms de fruits, ou bien les mots commençant par la lettre C, R etc. Durant ce test il est nécessaire de tenir compte du niveau culturel du patient.
  • 5) L’exploration des automatismes verbaux. Il s’agit d’une épreuve comportant par exemple l’évocation des jours de la semaine, des mois de l’année, de nombres de 1 à 20 ou encore de la complétion de phrases et de proverbes.
  • 6) La répétition. Il s’agit d’une épreuve permettant d’explorer, en utilisant des syllabes, des mots et des phrases, à travers leur choix qui tient compte la complexité des mécanismes articulatoires et de la combinatoire du système phonologique français. En pratique, l’examinateur explore la manière que le patient a de répéter des mots, des phrases, des phonèmes, des sons, des syllabes qui lui sont proposées.
  • 7) La lecture à haute voix. Ce test permet d’apprécier les capacités d’un individu de verbaliser le langage écrit, en faisant abstraction, des capacités de compréhension. Le matériel utilisé est composé de mots et de phrases. Les critères de choix de ces mots et de ces phrases sont les mêmes que pour les items (les éléments : les mots, des phrases etc.) utilisés pour le test de la répétition.