Epilepsie (traitement)

Définition

Définition

Il existe une différence fondamentale entre le traitement de la crise d’épilepsie et le traitement de fond de la maladie épileptique dont le but est de permettre aux patients épileptiques d’avoir une vie normale.

Traitement

Traitement

Traitement de la crise

  • Prévenir un médecin
  • Retirer les objets dangereux autour du malade
  • En attendant le médecin, juste après la crise, placer le patient en position latérale de sécurité, accompagnée de la libération des voies aériennes supérieures (retirer le dentier, dégrafer le col de chemise, défaire la cravate, etc.…)
  • Ne pas tenter d’administrer de médicaments
  • Dès son arrivée, le médecin facilite éventuellement la respiration normale en plaçant une canule spéciale (de Guedel) et en effectuant une aspiration si besoin
  • Généralement, il injecte lentement au patient un médicament à base de benzodiazépine ou de clonazépam, qu’il renouvellera au besoin cinq minutes plus tard. 

Traitement de fond
Il comporte des médicaments antiépileptiques au long cours, si le patient a présenté plus d’une crise d’épilepsie et si le diagnostic est fait avec certitude en utilisant entre autres un électroencéphalogramme.
Il débute le plus souvent par un seul médicament institué progressivement, en limitant le nombre de prise à 2 par jour
Les doses sont augmentées progressivement s’il n’y a pas de résultats à la première utilisation des médicaments. La surveillance de l’apparition des effets secondaires du médicament limite les doses administrées
Ce n’est qu’après l’échec de l’utilisation d’un seul médicament que l’on peut proposer l’association de plusieurs médicaments (acide valproïque et vigabatrin)

  • Pour la crise d’épilepsie généralisée de type tonicoclonique, le valproate est choisi généralement pour commencer le traitement.
    • Ce médicament ne doit pas être employé dans les cas suivants :
      • Hépatite aiguë ou chronique
      • Antécédent familial d’hépatique sévère, surtout médicamenteuse
      • Allergie à ce médicament
    • Les précautions d’emplois sont les suivantes :
      • Faire un bilan hépatique régulier tous les six mois
      • Surveiller la fonction rénale (vérifier que le rein fonctionne convenablement)
      • En cas de grossesse, effectuer un dépistage d’éventuelles malformations du système nerveux de l’embryon
      • L’allaitement est déconseillé pendant la prise de ce médicament, car l’innocuité de la molécule n’a pas été établie
      • Le phénobarbital ne doit pas être proposé en première intention à cause des effets secondaires éventuels.
  • Pour l’épilepsie partielle, la préférence va à la cardamazépine
    • Contre-indications : 
      • Allergiques
      • Cardiaques
      • Elle ne doit pas être associée avec les IMAO
    • Il est nécessaire d’effectuer régulièrement une surveillance du foie (enzymes hépatiques) et des éléments sanguins (globules blancs, globules rouges, plaquettes)
    • L’utilisation de ce médicament doit également être prudente en cas de glaucome (augmentation de la pression à l’intérieur de l’œil), d’adénome de la prostate et d’insuffisance cardiaque
  • En cas d’épilepsie rebelle, une technique utilisée depuis dix ans dans la maladie de Parkinson, la stimulation à haute fréquence du noyau sous thalamique (zone du cerveau se situe en dessous du thalamus) donnerait des résultats étonnants dans l’épilepsie. D’après le professeur Benabid, de Grenoble, certaines expériences pratiquées chez le rat depuis 1994 permettraient d’obtenir des résultats similaires dans les épilepsies généralisées à petites ondes, dites à décharge continue, chez l’homme.

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