Epilepsie généralisée

Définition

Définition

Variété d'épilepsie se caractérisant par la survenue de crises touchant l'ensemble du corps d'emblée, sans signe avant-coureurs (c'est-à-dire sans aura : sensations vagues précédant la crise d'épilepsie).

Généralités

De façon générale, l'épilepsie (appelée également crise comitiale) se caractérise par la répétition de décharges excessives des cellules nerveuses (neurones) du cortex cérébral, se manifestant par des symptômes neurologiques : troubles de la conscience, convulsions, sensations particulières (impression d'entendre, de sentir, de voir, etc.).
Les décharges neuroniques (des cellules nerveuses) sont susceptibles de survenir chez tout individu.

Les épilepsie peuvent être primaires, idiopathiques ou essentielles (sans cause), ou secondaires (provoquées par une "agression" au niveau du cerveau, une tumeur, une intoxication par un médicament, un choc émotionnel ou traumatique, une maladie congénitale, une maladie héréditaire, une infection, une hypoglycémie, une pathologie de la grossesse, l'alcool ou toute autre dépendance toxicologique, etc).

Il faut distinguer la maladie épileptique de la crise épilepsie qui peut survenir une seule fois au cours de l'existence d'un individu sans pour cela faire de lui un épileptique. Autrement dit, tous les individus sont susceptibles de présenter un jour ou l'autre une seule crise d'épilepsie. Cet épisode unique peut être le fruit d'un manque de sommeil, d'un excès d'alccolisaiton, de l'utilisation de certains médicaments, d'excitants, etc.

On distingue généralement trois types de crises d'épilepsie :

  • Généralisée : quand les décharges ont lieu dans l'ensemble du cortex cérébral (écorce du cerveau où se situent les corps des neurones). On regroupe sous ce terme les manifestations majeures de l'épilepsie généralisée se caractérisant par des crises convulsives s'associant à une perte de connaissance.
     
  • Partielle : quand les décharges se produisent dans une partie bien délimitée du cortex cérébral
     
  • L'état de mal épileptique, qu'il soit partiel ou généralisé : survenue de crises se succédant rapidement sans que le patient ait le temps de récupérer entre chaque épisode.

La crise épileptique généralisée s'accompagne d'une perte de connaissance avec chute et contractures (que les spécialistes appellent troubles moteurs). Il s'agit de secousses survenant de manière régulière et rythmique et apparaissant de façon isolée ou parfois se succédant (on parle alors de crise tonico-clonique).
Parfois, les crises d'épilepsie ne s'accompagnent pas de convulsions : on parle alors d'épilepsie atonique ou d'épilepsie akinétique.

Parmi les crises d'épilepsie généralisée, on distingue le grand mal, le petit mal et les autres variétés d'épilepsie généralisée.

LE GRAND MAL

Il se caractérise par une crise appelée toni-coclonique au cours de laquelle le patient présente essentiellement une perte de connaissance totale associée à des convulsions.
L'épisode de grand mal dure entre 5 et 10 minutes.
Le plus souvent, la crise se signale par l'émission d'un cri suivi d'une chute pouvant être à l'origine traumatisme. 

Symptômes du grand mal
Au cours des crises épileptiques généralisées, le patient présente également des symptômes qui traduisent une perturbation du fonctionnement du système nerveux autonome neurovégétatif survenant au cours de cette pathologie. Certaines crises d'épilepsie généralisée font suite à ce que l'on appelle une crise d'épilepsie partielle qui est l'aura de la crise généralisée.

La crise épileptique généralisée est marquée par : 

  • un début brutal se signalant par un cri suivi d'une chute quelquefois à l'origine d'un traumatisme
     
  • une chute s'accompagnant d'une perte de connaissance brutale sans signe avant-coureurs
     
  • le raidissement très important de l'ensemble du corps
     
  • des secousses musculaires désordonnées et amples (appelées crise tonicoclonique) qui suivent le raidissement
     
  • quelquefois, le patient se mord la langue
     
  • le plus souvent, présence d'une somnolence parfois associée à asthénie importante (fatigue intense)
     
  • une élévation de la tension artérielle
     
  • une accélération du rythme cardiaque (tachycardie)
     
  • des épisodes d'apnée (pauses respiratoires)
     
  • une perturbation de l'émission des urines (pertes d'urine)
     
  • des troubles de l'accommodation à la lumière à type de mydriase (dilatation des pupilles)
     
  • le patient ne garde pas de souvenir de la crise

LE PETIT MAL

Appelé également absence, c'est une forme d'épilepsie qui survient uniquement chez l'enfant.
Il se caractérise essentiellement par une suspension brève de la conscience ne s'accompagnant pas de chute, révélé par un électroencéphalogramme typique (onde rythmique, trois cycles par seconde) et traité efficacement par traitement.

Symptômes du petit mal

  • début des crises entre 4 et 7 ans
     
  • disparition au moment de la puberté
     
  • perte brutale de la conscience ne durant que quelques secondes
     
  • immobilisation
     
  • absence de contact avec l'extérieur (l'enfant ne répond plus aux questions)
     
  • regard fixe
     
  • le petit mal ne s'accompagne ni de chute ni de souvenir.

L'ÉPILEPSIE GÉNÉRALISÉE DÉBUTANTE

Elle survient le plus souvent au cours de l'enfance et on n'en connaît pas avec précision l'étiologie (les causes).
Ce sont les sujets sans problème neurologique ou psychologique connu qui présentent ce type d'épilepsie.
Le tracé électro-encéphalographique montre des altérations que les spécialistes appellent paroxystiques (survenant sous la forme de paroxysmes), visibles pendant la crise ou en dehors des épisodes épileptiques.
Leur caractéristique majeure est leur rythme rapide.
 

L'ÉPILEPSIE GÉNÉRALISÉE FRÉQUENTE

Elle survient essentiellement dans l'enfance, s'accompagne d'une altération du système neurologique ou d'une modification importante du psychisme.
On trouve également les symptômes neurologiques ou psychiques entre les crises.
De façon générale, les modifications électro-encéphalographiques visibles sont différentes de celles des autres formes. En effet, les rythmes de décharge des neurones apparaissent sous la forme d'un tracé plus lent.
Cette variété d'épilepsie porte les noms d'épilepsie de Lennox-Gastaut, de syndrome des spasmes en flexion, d'épilepsie d'Unverricht-Lundborg.

LE PETIT MAL MYOCLONIQUE

Il touche essentiellement l'adolescent et se caractérise par la survenue de 10 à 20 secousses musculaires des deux cotés dans le même temps, le matin et généralement tout de suite peu après le réveil.
Cette variété d'épilepsie généralisée concerne les bras, entraînant alors des difficultés à effectuer les actes de la matinée, notamment la prise du petit déjeuner.
L'électroencéphalogramme montre la présence de décharges survenant des deux côtés (bilatérales) en même temps, de pointes brèves suivies d'ondes lentes que les spécialistes appellent des polypointes-ondes.
Ce type d'épilepsie est favorisé par une stimulation lumineuse intermittente.

Quelle réaction faut-il avoir face à un crise d'épilepsie ?

Lire notre article "Premiers secours : épilepsie".