Endormissement

Définition

Définition

L'endormissement, ou stade 1 est une phase qui correspond à la transition entre la veille et le sommeil. C’est une sorte de somnolence semi-consciente, où les pensées vagabondent.

  • La respiration ralentit.
  • Le rythme cardiaque également.
  • Le tonus musculaire est toujours présent, mais les muscles se relâchent tout de même.
  • Les yeux font des mouvements lents, sous les paupières closes.

Symptômes

Physiopathologie

L'insomnie est difficile à quantifier précisément. On qualifie un individu d'insomniaque quand il ne peut dormir de 6 à 9 heures par nuit après un délai d'endormissement d'une demi-heure environ, et un temps total d'éveil inférieur à 20 minutes.

Les médicaments hypnotiques les plus courants sont les benzodiazépines. Les molécules actives de ce médicament, agissent sur certaines cellules composant le système nerveux central et plus précisément sur les neurones que les spécialistes appellent gabaergiques. GABA provient de la terminologie anglaise caractérisant une substance isolée en 1950 par Awapara et ses collaborateurs. En 1957, plusieurs chercheurs (Bazemore, Elliot et Florey) réussirent à extraire une substance à partir du cerveau animal : le facteur I de Florey (I signifiant inhibiteur). Cette substance possédait la capacité d'inhiber très efficacement les contractions musculaires de divers crustacés.

La méthode la plus facile mais aussi la plus dangereuse à long terme est l'utilisation d'hypnotiques : ces derniers font partie des psychotropes, c'est-à-dire des médicaments possédant une propriété dont l'action se fait spécifiquement sur l'activité cérébrale. Plus spécifiquement, les hypnotiques appartiennent aux psycholeptiques, médicaments déprimant l'activité mentale, ou psychoplégiques. Les inconvénients majeurs des benzodiazépines sont la perturbation de l'architecture du sommeil lent profond, la diminution du sommeil paradoxal, et la persistance de leur effet sédatif au-delà de la nuit.

Les imidazopyridines tels que le Zolpidem, et les cyclopyrrolones tels que le zopiclone cassent beaucoup moins l'architecture du sommeil, et perturbent notamment moins le sommeil paradoxal.

Certains antidépresseurs sont également utilisés comme hypnotiques. Il s'agit des antidépresseurs tricycliques sédatifs comme l'amitriptyline.

Les antihistaminiques tels que l'alimémazine, l'hydroxyzine, la doxylamine et la prométhazine sont également moins utilisés, car présentant des effets secondaires que les spécialistes appellent anticholinergiques, c'est-à-dire la sécheresse de la bouche, des problèmes d'accommodation oculaire, des problèmes de rétention urinaire, et des troubles psychiatriques plus ou moins importants.

Les barbituriques accumulent trop d'inconvénients à type de toxicité et d'interactions médicamenteuses. C'est la raison pour laquelle ils ont été abandonnés.

 

Examen médical

Technique

Les méthodes pour favoriser l'endormissement sont :

  • Les méthodes naturelles sont sans doute moins efficaces, beaucoup plus profitables et moins délétères à long terme. Il peut s'agir :
    • D'une réorganisation des activités de la journée, par exemple, se lever plus tôt le matin (environ 1 heure avant) favorise l'endormissement.
    • La suppression des excitants (café, thé, tabac, alcool, médicament) permettent non seulement un meilleur endormissement, mais une récupération plus efficace pendant la nuit.
    • Le repas du soir, allégé, associé à une petite activité physique tout de suite après celui-ci (à condition que celle-ci soit légère) favorise la digestion. Celui-ci ne doit pas être pris trop tard et surtout pas immédiatement avant de se coucher. Il est donc nécessaire de respecter un minimum de 1 heure et demie à 2 heures entre le repas du soir et le début de l'endormissement.
  • Quelques petits trucs sont susceptibles d'aider à trouver un sommeil plus rapidement :
    • Il peut s'agir tout simplement d'une lecture d'une demi-heure en position allongée, avec une lumière modérée.
    • La température de la chambre est également importante sans que le chauffage soit trop fort.
    • Ambiance sonore minimale aide également.
    • La sieste joue un rôle important, en effet au-delà d'un quart d'heure, elle est susceptible de perturber l'endormissement.
    • Si, toutefois, l'insomnie tarde à se dissiper, il est conseillé de ne pas insister pour essayer de s'endormir mais au contraire de se relever, de s'allonger dans une autre pièce pendant une vingtaine de minutes, et de revenir se coucher dans sa chambre.
  • Des méthodes beaucoup plus techniques, telles que la psychothérapie, la photothérapie, la chronothérapie, sont susceptibles de redonner au patient le sommeil. Ces techniques nécessitent des thérapeutes bien formés.

 

Évolution

Prévention

Les activités qu'il est nécessaire d'éviter afin de ne pas retarder l'endormissement sont: 

  • La télévision (au-delà de 1 heure et demie) à éviter une demi-heure avant l'endormissement.
  • Une activité physique ou intellectuelle immédiatement avant le coucher.
  • Par contre, une activité physique d'au minimum une demi-heure dans la journée, et si possible le matin, est très profitable pour l'endormissement et la qualité du sommeil, ainsi que la récupération.

La mélatonine est une hormone sécrétée par la glande pinéale, c'est-à-dire l'épiphyse située au milieu du cerveau à proximité de l'hypothalamus, délivrant de la sérotonine, hormone sécrétée dans le tissu cérébral. Cette hormone, en dehors de posséder une action vasoconstrictrice (fermeture des vaisseaux) et antidiurétique (diminuant la fabrication d'urine), présente également des propriétés variables selon l'éclairage : elle est d'autant plus forte que celui-ci est faible. Le sommeil pourrait ainsi être modifié par la sécrétion de mélatonine.

La mélatonine n'est pas en vente libre en France, contrairement aux Etats-Unis où elle est utilisée pour favoriser la synchronisation des rythmes circadiens, autrement dits repositionner les phases normales de veille et de sommeil. C'est la raison pour laquelle dans ce pays, elle est utilisée comme traitement de l'insomnie chez les personnes âgées en particulier. La France n'a pas décidé de l'autoriser à être mise sur le marché car on ne connaît pas avec précision les effets secondaires à long terme.