Encéphalite primitive virus

Définition

Définition

Le terme encéphalite primitive à virus désigne le groupe d’encéphalite survenant à la suite d’une infection par un virus qui a été identifié clairement. Au cours de l’encéphalite virale primitive l’atteinte cérébrale est directe. Le plus souvent le virus est mis en évidence l’intérieur même du tissu nerveux.

Classification

Les encéphalites dues à une transmission par des moustiques (liste non exhaustive) sont :

  • L’encéphalite de la rage.
  • L’encéphalite de la maladie de Heine-Medin (entérovirus).
  • L’encéphalite américaine de St-Louis.
  • L’encéphalite de la vallée de la Murray.
  • L’encéphalite de Californie.
  • L’encéphalite japonaise.
  • L’encéphalite à tique.
  • L’encéphalite d’Europe centrale.
  • L’encéphalite écossaise (louping-ill).
  • L’encéphalite russe appelée également encéphalite de la taïga ou verno-estivale.
  • L’encéphalite à virus du Nil.
  • L’encéphalite subaiguë au cours du sida.
  • L’encéphalite herpétique.
  • L’encéphalite de la varicelle.
  • L’encéphalite du zona.
  • L’encéphalite du cytomégalovirus.
  • L’encéphalitedu virus Epstein-Barr.

Symptômes

Symptômes

Parfois on constate avant la survenue des symptômes un état grippal de gravité variable.

Ensuite, les symptômes surviennent soudainement il s’agit (liste non exhaustive) :

  • D’une fièvre ou au contraire d’une hypothermie (chute de la température corporelle).
  • De céphalées.
  • De nausées ou de vomissements.
  • De diabète insipide.
  • De convulsions.

Examen médical

Examen physique

  • Raideur de la nuque correspondant au syndrome méningé.
  • État confusionnel.

L’examen neurologique montre un polymorphisme (symptômes très variables d’un individu à l’autre) se caractérisant par la présence de  troubles moteurs (pour les spécialistes de type pyramidal ou extrapyramidal).

S’il existe une atteinte de la moelle épinière (forme médullaire) les patients peuvent présenter une paralysie flasque avec déficits de fonctionnement des sphincters.

Labo

L’analyse de sang et plus précisément l’hémogramme montre la présence d’une :

  • Leucopénie (baisse du nombre des globules blancs dans le sang).
  • Ou au contraire une hyperleucocytose modérée (élévation du nombre des globules blancs).

La ponction lombaire ramène un liquide riche en protéines (hyperprotéinorachie). Cette hyperprotéinorachie modérée concerne essentiellement les immunoglobulines G. D’autre part la pression du liquide céphalo-rachidien est élevée et le nombre de leucocytes, tout au moins au début, est élevé également. Cette élévation concerne ensuite le nombre de lymphocytes. Toujours dans le liquide céphalo-rachidien, le taux de glucose normal. Enfin, pour mettre évidence un virus à l’intérieur du liquide céphalo-rachidien la technique de la réaction de polymérisation en chaîne (PCR) est utilisée avec efficacité.

La mise en évidence des anticorps contre les virus spécifiques dans le sérum est possible durant la phase aiguë et durant la convalescence.

La recherche du virus lui-même dans le sang en ce qui concerne les arbovirus et les entérovirus est possible. En cas de suspicion des oreillons il nécessaire d’effectuer des frottis de gorge. À l’intérieur du liquide céphalo-rachidien il est possible de mettre évidence le virus E.C.H.O, le virus des oreillons, celui de l’herpès et le virus Coxsackie.

Examen complémentaire

Les examens complémentaires habituellement utilisés en neurologie à savoir l’I.R.M. et le scanner, en ce qui concerne les encéphalites virales primitives, ne sont pas d’un apport très intéressant.

Néanmoins, quand il s’agit d’une encéphalite herpétique, l’I.R.M. et le scanner peuvent mettre en évidence une atteinte des lobes temporaux.

Parfois quelques lésions diffuses du cortex ou des lésions focales sont également mises en évidence dans certaines encéphalites.

Traitement

Traitement

Il dépend du type de virus. Le traitement symptomatique (de chaque symptôme) est nécessaire dans un contexte de prise en charge dans un service de réanimation (équilibre hydroélectrique tique, nutrition parentérale, ventilation assistée, anticonvulsivants etc.).

En cas d’encéphalite herpétique l’aciclovir à raison de 10 mg par kilo toutes les huit heures par voie intraveineuse est utilisé.

Évolution

Évolution

Elle est très variable selon le type d’encéphalite, d’individu, d’épidémie, et la prise en charge entre autres. Certains patients, alors qu’ils présentent des tableaux cliniques particulièrement sévères, peuvent guérir totalement.

Quand il s’agit d’une encéphalite herpétique, la prise en charge doit se faire le plus précocement possible de manière à adapter le traitement antiviral spécifique à savoir l’aciclovir qui doit être administré précocement.

Complications

L’état confusionnel peut évoluer jusqu’au coma profond.

Diagnostic différentiel

Une encéphalite virale primitive est susceptible d’être confondue entre autres avec (liste non exhaustive) :

  • Une intoxication.
  • Une sarcoïdose.
  • Un état psychotique aigu.
  • Une atteinte cérébrale (parasitose : paludisme, amibiase, toxoplasmose etc.).
  • Une infection cérébrale en particulier par une mycose (candidose, cryptococcose).
  • Un abcès cérébral.
  • Une tumeur cérébrale.

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