Électrocardiogramme d’effort

Définition

Définition

L’électrocardiogramme d’effort est une technique qui permet d’explorer le coeur alors que le patient produit un effort physique.

L’électrocardiogramme sous dobutamine est un électrocardiogramme enregistré pendant que le patient est sous perfusion de dobutamine. Cette épreuve présente l’avantage de sa réalisation chez des patients ne pouvant effectuer un effort physique suffisant entre autres.

Généralités

Un interrogatoire visant à mettre en évidence des facteurs de risque ainsi qu’un examen cardio-vasculaire et un électrocardiogramme classique sont incontournables avant d’effectuer une épreuve d’effort.

Ce type d’examen permet de préciser au cours d’un effort physique, les capacités cardiaques et pulmonaires d’un individu grâce à :

  • La fréquence cardiaque
  • La tension artérielle

L’épreuve d’effort, qui ne nécessite pas d’hospitalisation, détecte également l’existence de symptômes anormaux tels que des douleurs à l’intérieur de thorax, des palpitations, des malaises etc..

La présence, sur l’électrocardiogramme, d’anomalies du tracé électrocardiographique tel que des troubles du rythme ou ce que l’on appelle des troubles de la repolarisation ventriculaire (pour les spécialistes sous-décalage et sus-décalage du segment ST) sont susceptibles d’orienter vers une atteinte des coronaires (insuffisance coronarienne entre autres, sténose).

L’apparition de rales à l’intérieur des poumons (entendu grâce à l’auscultation) traduit la présence, au cours de l’effort, d’une insuffisance de fonctionnement de la pompe cardiaque en tant que telle (insuffisance cardiaque).

Symptômes

Physiopathologie

L’intérêt de l’électrocardiogramme sous dobutamine est de pouvoir faire un diagnostic différentiel c’est-à-dire de mettre en évidence des pathologies en rapport avec une douleur précordiale (douleur dans la région du coeur) alors que l’électrocardiogramme au repos est normal ou ne suffit pas pour porter avec certitude le diagnostic d’atteinte coronaire.

L’étude de l’électrocardiogramme permet également de mettre en évidence des troubles du rythme qui sont déclenchées par les efforts et d’évaluer les capacités cardiologiques d’un individu.

Il est également utilisé après angioplastie (pontage par exemple). En effet les resténoses c’est-à-dire le fait que les coronaires se bouchent à nouveau alors que le passage du sang avait été rétabli à l’intérieur, nécessitent un contrôle régulier (tous les six mois, les 12 mois) par électrocardiogramme sous dobutamine.

Chez un individu ayant présenté un infarctus du myocarde et à qui on a proposé une rééducation, l’électrocardiogramme sous dobutamine permet de guider cette rééducation et d’établir le pronostic.

Chez les sportifs de haut niveau il est quelquefois proposé des épreuve d’effort quand le sportif décide de reprendre uneactivité physique qu’il avait jusque-là abandonné.

Examen médical

Technique

Les contre-indications de l’électrocardiogramme sous dobutamine sont (liste non exhaustive) :

  • Une coronarite s’accompagnant de douleurs dans la poitrine datant de moins de trois jours
  • Un angor instable
  • Un rétrécissement de l’aorte
  • Un infarctus du myocarde survenu récemment (moins de sept jours)
  • Une cardiomyopathie obstructive
  • Un trouble du rythme des ventricules cardiaques graves
  • Une fibrillation auriculaire plutôt rapide
  • Un anévrisme de l’aorte
  • Un anévrisme d’un ventricule cardiaque
  • Une dissection de l’aorte

Il existe plusieurs techniques. Une, parmi les plus souvent employées (tapis roulant ergométrique), est celle utilisant le cycloergomètre.

L’individu est soit assis soit couché.

On demande au patient d’effectuer un effort progressif qui est adapté à lui.

Cet effort va durer entre 5 et 12 minutes.

Le coeur du patient qui produit cet effort est enregistré grâce à un électrocardiographe muni de 12 dérivations (12 fils reliés a des petites plaques collées sur le thorax au niveau du coeur).

L’observation de l’électrocardiogramme se fait durant toute épreuve, alors que l’effort est augmenté par paliers successifs toutes les trois minutes.

La tension artérielle est également mesurée à intervalles réguliers. Celle-ci dépasse légèrement la fréquence cardiaque.

L’auscultation du coeur (à l’aide du stéthoscope) du patient permet de mettre en évidence un éventuel trouble du rythme. D’autre part elle détecte la présence de râles (bruits anormaux à l’intérieur des poumons) traduisant une insuffisance de fonctionnement du coeur (entre autres). C’est la raison pour laquelle toutes les salles dans lesquelles s’effectue un électrocardiogramme d’effort doivent être munies d’un défibrillateur qui permet de relancer le coeur si celui-ci présente un dysfonctionnement (mauvais fonctionnement) grave à type de trouble du rythme, voire d’arrêt entre autres.

L’épreuve doit être interrompue si le sujet arrive au maximum de ses capacités physiques. Et s’il présente d’autres critères en particulier le rythme cardiaque qu’il ne doit pas dépasser :

  • 170 pour un individu âgé de 20 à 29 ans
  • 160 pour un individu âgé de 30 à 39 ans
  • 140 pour un individu âgé de 55 ans
  • 130 pour un individu dont l’âge dépasse 60 ans

Les autres signes nécessitant l’arrêt de ce test ne sont :

  • Une douleur dans la poitrine à type d’angor
  • Un essoufflement trop important
  • Une fatigue intense

L’examateur décide ou pas également d’arrêter le test, en fonction d’autres critères, qui sont :

  • Une sensation de malaise
  • Une modification de l’électrocardiogramme (pour le spécialiste, sous dénivellation de ST supérieure à 2 millimètres)
  • Un trouble du rythme
  • Une chute de la tension artérielle
  • Des contractions supplémentaires aux contractions naturelles (extrasystoles)
  • Une accélération (tachycardie) très nette du rythme du coeur ou contraire une diminution du rythme du coeur (bradycardie)

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