Échographie fœtale

Définition

Définition

L’échographie foetale, sans danger, peut être répété de nombreuses fois. Relativement récente, l’ échographie permet maintenant de voir l’enfant à l’intérieur de l’utérus de sa mère. La technique de l’échographie fait appel à la propriété des ultrasons qui ne peuvent pas être perçus par l’oreille humaine. En effet, ceux-ci, une fois émis par une source, se réfléchissent sur un obstacle et reviennent à leur source à la manière d’un écho (d’où le nom d’échographie). Ainsi les ultrasons permettent à la chauve-souris de voler dans l’obscurité avec beaucoup de précision. Ils permettent également de détecter les sous-marins et les bancs de poissons.

Généralités

En ce qui concerne leur utilisation en obstétrique ou de façon générale en médecine, les ultrasons sont émis par un cristal de quartz soumis à des impulsions électriques ce qui fait vibrer ce cristal de quartz qui émet des ultrasons captés ensuite quand ils reviennent après avoir été renvoyés par un obstacle. Leur intensité est alors amplifiée et les ultrasons apparaissent sous la forme d’une image visualisée sur un écran de type télévision appelé moniteur. On peut par la suite garder une trace photographique permettant le classement dans un dossier qui est remis à la maman ainsi que la comparaison des examens échographiques entre eux (suivi échographique de la grossesse).

Classification

1) Échographie fœtale en deux dimensions (traditionnelle)

Trois échographies sont pratiquées durant la grossesse normale :

La première, la plus souvent inutile, si la grossesse semble être sans problème, est effectuée au tout début. Elle permet néanmoins de mettre en évidence l’existence de la grossesse elle-même à partir de la cinquième, sixième semaine. Elle permet également de savoir l’âge de cette grossesse et donc théoriquement la date de l’accouchement.
L’échographie, d’autre part, donne les mesures de l’oeuf (première journée de développement de l’embryon) et de l’embryon lui-même. Ceci facilite le suivi de l’évolution et la détection des battements du coeur dès la septième semaine.
La mise en évidence de jumeaux est également possible.
La grossesse à risque nécessite cette première échographie (douleurs, perte de sang, diabète, poids anormalement élevé, hypertension artérielle, autre pathologie, etc.). Enfin cette première échographie met en évidence, dans la majorité des cas, une menace de fausse couche ou une grossesse extra-utérine.
L’échographie se révèle utile pour localiser le placenta ou pour effectuer une amniocentèse ou surveiller une insertion (endroit où est attaché le placenta) trop basse, trop proche du col ou encore un placenta praevia (voir ce terme) susceptible d’entraîner une hémorragie et nécessitant des précautions particulières. La majorité des insertions basses remonte durant le reste de la grossesse, dans la majorité des cas, et deviennent « normales » au moment de l’accouchement. Ceci signifie que le placenta praevia au sens strict du terme est relativement rare.

La deuxième échographie est effectuée entre la 18e la 22e semaine. Elle permet de dépister d’éventuelles malformations dont la plupart sont invisibles avant cette date. L’examen échographique porte sur différents organes : le cœur, l’appareil urinaire, l’appareil digestif, le système nerveux entre autres. Certaines de ces malformations peuvent éventuellement être prises en charge dès la naissance et parfois même être traitées durant la grossesse c’est-à-dire in utero. Enfin une éventuelle interruption de grossesse peut également être envisagée si nécessaire.

La troisième échographie s’effectue aux environs de la 34e semaine et vérifie si l’accouchement peut s’effectuer sans problème. Elle surveille la position et le volume de l’enfant, l’insertion du placenta entre autres.

Les autres échographies non obligatoires permettent de localiser le placenta et de contrôler si l’enfant grandit correctement. Ainsi, si l’on constate une discordance entre le volume de l’utérus et l’âge (que l’on a théoriquement établi selon des courbes de moyennes statistiques) du fœtus, il est nécessaire de suivre l’évolution de la grossesse en effectuant d’autres échographies (utérus semblant être trop petit qui doit être distingué d’une erreur de terme ou d’une insuffisance de croissance du fœtus).

L’ échographie, si elle permet d’obtenir des renseignements précieux n’est pas infaillible. À ce propos la jurisprudence "Perruche" après un nouvel arrêt de la Cour de cassation, correspond à l’indemnisation du préjudice d’être né handicapé. Cette jurisprudence risque de modifier la pratique des médecins et plus précisément des échographistes de deux façons (Fédération APAJH) :
Soit par des dépistages de plus en plus sensibles qui accroîtraient le nombre d’avortements thérapeutiques ;
Soit par une diminution des actes de dépistages prénataux (crainte d’appel en responsabilité) ce qui serait un recul en matière de santé publique.

2) Échographie en trois dimensions

Grâce aux progrès de l’informatique il ne faut maintenant que quelques secondes pour obtenir des images échographiques du fœtus en trois dimensions (impression de volume et de relief) pour lesquelles certains auteurs avancent le chiffre de 90 % de fiabilité. Selon les parties anatomiques observées les résultats ne sont pas les mêmes en deux dimensions et en trois dimensions·
En ce qui concerne le visage, la trois dimensions est très supérieure durant le premier trimestre et équivalente à la deux dimensions durant les deux autres trimestres de la grossesse.
Les bras et les jambes sont visualisés de façon identique grâce aux deux techniques. Néanmoins la deux dimensions possèdent un avantage.
Pour le tronc, la deux dimensions et la trois dimensions sont sensiblement « égales » surtout en ce qui concerne le cordon ombilical et son insertion.
La deux dimensions permet de visualiser le sexe plus rapidement que la trois dimensions.
Les extrémités des membres (doigts, mains, pieds, orteils) sont mieux visualisées en trois dimensions tout particulièrement durant le premier trimestre.

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