Coxarthrose (traitement)

Définition

Définition

La coxarthrose, correspond à l’arthrose des articulations de la hanche. C’est une pathologie fréquente puisqu’on estime qu’elle concerne environ 10 à 15 % de la population. Cette affection rhumatologique, d’autre part, atteindrait 60 à 70 % des individus après l’âge de 70 ans.

La prise en charge de la coxarthrose passe bien entendu par l’utilisation d’antalgiques (antidouleurs) mais également par des conseils hygiéno-diététiques.

Traitement

Traitement

Les médicaments utilisés sont avant tous les antalgiques c’est-à-dire les antidouleurs qui doivent être adaptés à l’importance de l’intensité douloureuse.

En ce qui concerne les anti-inflammatoires et les coxibs (inhibiteur sélectif de la cyclo-oxygénase-2) il existe une polémique entre spécialistes quant à leur prescription et à leur utilisation. Les anti-inflammatoires non stéroïdiens c’est-à-dire ne contenant pas de cortisone peuvent éventuellement être utilisés au moment des épisodes douloureux.

Certaines équipes médicales spécialisées en rhumatologie prescrivent des médicaments décontracturants mais ils n’ont jamais fait la preuve de leur efficacité.

Les autres médicaments susceptibles d’être utilisé durant la coxarthrose ne font pas l’unanimité. Il s’agit en particulier des médicaments antiarthrosiques ayant théoriquement pour but de ralentir la progression de la destruction de l’arthrose. Ces médicaments semblent avoir un intérêt réduit voire nul.

La visco-supplémentation est une technique ayant pour but de suppléer le liquide synovial ayant tendance à se raréfier au cours du processus arthrosique. Cette technique est plutôt utilisée dans l’arthrose du genou. En cas de coxarthrose une seule injection suffit en théorie, pour obtenir une amélioration de 3 à 12 mois après injection. Plus souvent la visco-supplémentation est bien tolérée par le patient et on ne constate pas, ou très rarement, de réactions douloureuses.

La rééducation fait intervenir un travail musculaire positionnel.

Les orthèses plantaires complètent parfois le traitement à base de médicaments. Le terme orthèse désigne un appareil qui pallie une déficience mécanique.
 
L’intervention chirurgicale est quelquefois incontournable en particulier quand les douleurs deviennent intolérables ou bien quand l’impotence fonctionnelle devient importante.

Dans l’esprit du grand public les interventions chirurgicales destinées à soigner la coxarthrose sont uniquement la prothèse totale de hanche. En fait, d’autres interventions orthopédiques sont susceptibles d’améliorer la coxarthrose. Il s’agit de la chirurgie correctrice d’une dysplasie c’est-à-dire d’un défaut de développement de la hanche.

Les interventions en cas de dysplasie sont les suivantes :

  • L’ostéotomie de valgisation va permettre de corriger une déformation en coxa vara.  Après cette intervention le patient ne peut pas poser la jambe durant trois mois. D’autre part l’ostéotomie de valgisation ne s’effectue que chez les individus jeunes qui ne présentent pas de destruction du cartilage de l’articulation de façon intense et pas de malformations de l’acétabulum. L’intervention intention a pour but de corriger une éventuelle coxa vara. La coxa vara est une déviation du membre inférieur associant une bascule progressive de l’épiphyse (ou tête du fémur) vers le haut et vers l’avant par rapport à l’épiphyse fémorale. Autrement dit il s’agit d’une déformation de la partie supérieure du fémur se caractérisant par une fermeture de l’angle cervicodiaphysaire c’est-à-dire de l’angle constitué par le col du fémur et la diaphyse (os long constituant la majeure partie du fémur proprement dit).
  • L’ostéotomie de varisation va permettre de corriger une coxa valga.

La prothèse totale de hanche ne peut être envisagée qu’après l’âge de 60 ans devant une coxarthrose primitive alors que les traitements médicaux n’améliorent pas la qualité de vie du patient.

La prothèse totale de hanche (PTH), dont la durée de vie est proche de 20 ans, est constituée d’une pièce fémorale qui s’articule à l’intérieur d’une cupule acétabulaire. Autrement dit la pièce fémorale est constituée d’une tige en métal muni d’une sphère en métal également. La sphère métallique est destinée à s’articuler à l’intérieur de la cupule (acétabulum) qui est elle-même cimentée dans le bassin à sa face latérale. Quelquefois le matériel utilisé n’est pas du métal mais de la céramique ou du polyéthylène.

Les complications inhérentes à la prothèse totale de hanche sont les infections, la luxation et l’usure. Il faut également signaler la possibilité d’un descellement (arrachement).

Certaines interventions chirurgicales, au cours de la coxarthrose, ont pour but l’agrandissement en utilisant (pour les spécialistes) une ostéotomie de Chiari. D’autres interventions orthopédiques, enfin, réorientent l’acétabulum.

Un nouveau traitement, très prometteur, au cours de la coxarthrose, sera sans doute l’inhibition de l’interleukine par un antagoniste (IL1RA). Ce médicament qui sera injecté à l’intérieur de l’articulation lésée aura pour but de bloquer le processus de destruction du cartilage. En effet, le rôle des interleukines, au cours du processus arthrosique, commence à être connu avec plus de précision. Les chercheurs ont remarqué que les taux d’interleukine 1 (IL1) et 8 (IL8) sont augmentés à l’intérieur des cellules qui participent à la construction de l’os dans l’organisme c’est-à-dire les ostéoblastes qui proviennent de la tête fémorale et qui sont récupérés pour être analysés. Ces ostéoblastes sont quelquefois récupérés à la suite d’arthroplastie (intervention sur l’articulation) destinée à traiter chirurgicalement une coxarthrose.

Évolution

Prévention

C’est avant tout la lutte contre le surpoids associée à d’autres mesures telles que la diminution des efforts, la diminution du port de charges lourdes qui contribuent à enrayer l’évolution de la coxarthrose.

Les contraintes liées à l’appui sont diminuées par l’utilisation d’une canne (ou autres supports) du côté correspondant à l’absence de lésion articulaire.

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