Coup de soleil et coup de chaleur

Définition

Définition

Le coup de soleil appelé également insolation est l’exposition prolongée de la peau aux rayons ultraviolets provenant du soleil, ce qui aboutit à l’apparition d’un érythème c’est-à-dire d’une rougeur suivie de douleurs, d’oedème, de desquamation (perte de minuscules lambeaux de peau) et de phlyctènes (ampoules plus ou moins importantes).

Le coup de chaleur  est l’exposition prolongé à la chaleur humide ce qui aboutit, essentiellement chez les sujets mal adaptés ou les sujets âgés voir traiésr par des diurétiques, à un dérèglement des centres thermorégulateurs c’est-à-dire l’hypothalamus (voir ce terme dans l’encyclopédie médicale Vulgaris) entre autres et à une défaillance des mécanismes de déperdition de la chaleur. Les symptômes du coup de chaleur :

  • Hyperthermie (température du corps)> 40°.
  • Peau sèche.
  • Peau rouge.
  • Peau chaude.
  • Accélération du rythme cardiaque (tachycardie).
  • Pouls bien frappé.
  • Céphalées (des maux de tête).
  • Fatigue importante (asthénie).
  • Convulsions.
  • Agitation.
  • Perturbations psychomotrices (défaillance et dérèglement du fonctionnement psychologique et moteur, empêchant le déroulements normal des mouvements).

La syncope de chaleur, qui est un malaise lié à la chaleur, est le résultat de l’accumulation du sang à l’intérieur des vaisseaux des membres inférieurs qui sont dilatés (leur calibre est augmenté de taille) par la chaleur.

L’excès de perte liquidienne est susceptible d’aboutir à ce que l’on appelle une hémoconcentration c’est-à-dire à une perte de liquide et à une augmentation consécutive des structures qui composent le sang habituellement (globules rouges, plaquettes et de globules blancs entre autres c’est-à-dire les minéraux) et à un choc que l’on appelle hypovolémique (par insuffisance de volume du sang à l’intérieur des vaisseaux qui se collabent donc qui s’effondrent sur le même).

Il existe des facteurs qui prédisposent aux coups de chaleur. Il s’agit de (liste non exhaustive) :

  • Du manque d’acclimatation.
  • D’un effort physique trop intense.
  • De l’absorption insuffisante de liquide (déshydratation).
  • D’obésité (rapport entre le poids et la surface corporelle élevée).
  • D’une insuffisance de fonctionnement de la pompe cardiaque (insuffisance cardiaque).
  • D’une insuffisance de fonctionnement des poumons (insuffisance respiratoire).
  • D’un dysfonctionnement des aériennes supérieures (larynx, pharynx, bronche, augmentation de volume de la langue etc.).
  • De la prise de médicaments (phénothiazine, anticholinergique, antihistaminique, neuroleptique, antidépresseur tricyclique, diurétique, sédatif). En ce qui concerne les diurétiques, il est nécessaire de savoir qu’il s’agit de médicaments qui accélèrent l’élimination des urines, donc aboutissent à une déshydratation plus ou moins intense de l’organisme.
  • D’affections diminuant la sudation c’est-à-dire la fabrication de la sueur . C’est le cas du diabète sucré, des maladies rénales, de l’insuffisance cardiaque, de l’insuffisance pulmonaire chronique et des lésions neurologiques.
  • Des affections qui augmentent la production de chaleur comme cela survient au cours d’un excès de fabrication d’hormones thyroïdiennes, du phéochromocytome, d’infection et d’épilepsie.

Les complications susceptibles de survenir à la suite d’un coup de chaleur surtout en ce qui concerne les personnes àgées, sont (liste non exhaustive) :
Les hémorragies cérébrales s’accompagnant d’un déficit neurologique c’est-à-dire d’une atteinte du système nerveux central.
Un infarctus du myocarde.
Et troubles du rythme cardiaque.
Une atteinte rénale se caractérisant par une destruction de certaines structures du rein (nécrose tubulaire aiguë avec insuffisance rénale).
Une coagulation intravasculaire disséminée (dysfonctionnement c’est-à-dire mauvais fonctionnement de la coagulation sanguine).

Les crampes de chaleur sont des crampes musculaires sévères qui s’observent à l’effort chez les individus qui s’exposent à la chaleur, essentiellement chez les travailleurs manuels qui ont une évaporation de la sueur rapide et le plus souvent méconnue.
Les crampes sont également le résultat de perte excessive de sodium (sel de table) et sont susceptibles d’être source de douleurs et peuvent survenir par épisodes aigus (paroxysme) s’accompagnant alors de fatigue intense, de vertiges, de perte de connaissance, de ventilation exagérée (respiration accélérée) et plus rarement de destruction des muscles (rhabdomyolyse) et de présence, dans les urines, de substances musculaires (myoglobinurie). Le traitement de la crampe de chaleur consiste à apporter des boissons légèrement salées en quantité suffisante.

L’oedème par la chaleur survient le plus souvent chez les individus qui ont du mal à s’acclimater dans un pays ou dans certaines régions. Le plus souvent il s’agit de personnes àgées chez lesquels la chaleur entraîne la formation d’œdème au niveau des membres inférieurs à cause d’une accentuation d’ouverture du calibre des vaisseaux (vasodilatation) et d’une stase veineuse.

Classification

Le choc hyperthermique d’exercice ou hyperthermie maligne d’effort est de survenue rare.
Il correspond à un état d’hyperthermie avancé c’est-à-dire de chaleur excessive au sein de l’organisme survenant quand la charge thermique (toute la chaleur du corps) liée à la chaleur ambiante et à l’activité musculaire (fabrication de chaleur par le corps) dépasse la capacité de thermolyse (destruction de la chaleur par la sueur et la respiration entre autres).

La survenue d’une insuffisance hépatique c’est-à-dire d’une insuffisance de fonctionnement des cellules du foie, sous sa forme aiguë et irréversible est possible mais rare.

La destruction du foie est le résultat de l’agression par la chaleur mais aussi le résultat d’une importante composante ischémique autrement dit d’une insuffisance de vascularisation ou d’apport sanguin au niveau des cellules du foie. Cette insuffisance d’apport sanguin au niveau des cellules du foie s’explique entre autres par l’hémoconcentration (diminution de la quantité de liquide dans le sang) et par le collapsus (effondrement) des artères c’est-à-dire des vaisseaux qui apportent le sang oxygéné au foie et qui n’assurent plus leur fonction essentielle.

Voir les textes hémoconcentration, hémodilution, soif, polyglobulie, déshydratation de la personne âgée, Vaquez (maladie de), acidocétose, ischémie.

L’épuisement par la chaleur correspond à l’exposition à des températures élevées susceptibles d’entraîner l’apparition d’une perte trop importante de liquide à cause de la transpiration intense. Ceci peut également aboutir à un choc hypovolémique c’est-à-dire à une diminution très importante de la quantité de liquide à l’intérieur de l’organisme, aggravant du même coup le défaut de circulation sanguine.
La vasodilatation c’est-à-dire l’agrandissement du calibre des vaisseaux périphériques s’accompagne d’hypotension orthostatique (chute de la tension quand le sujet passe de la position allongée à la position debout) avec malaises, nausées, vertiges et quelquefois perte de connaissance transitoire (syncopes, lipothymies).
À l’examen du patient, la peau apparaît grisâtre et moite. Son pouls est faible et sa tension artérielle est basse.
Les individus âgés et tout particulièrement ceux qui sont traités par des diurétiques sont particulièrement sensibles aux températures élevées.
Le traitement de l’épuisement par la chaleur consiste à allonger le patient dans une pièce qui est ventilée et à le réhydrater c’est-à-dire à lui apporter des liquides de manière orale par des boissons légèrement salées en quantité suffisante.
La réhydratation par voie intraveineuse n’est pas toujours nécessaire. Il ne faut pas confondre l’épuisement par la chaleur avec d’autres maladies telles que l’hypoglycémie (chute du taux de sucre dans le sang), l’arythmie (perte du rythme cardiaque normal), l’accident cérébro-vasculaire transitoire (attaque transitoire).