Contraction de la grossesse

Définition

Définition

L’utérus est constitué en majeure partie de muscle. Il est le siège de contractions, que ce soit pendant les règles, l’ovulation, un rapport sexuel, l’accouchement ou une infection etc…

Tout au long de la grossesse, grâce à la progestérone, les contractions vont diminuer voire se bloquer. Puis, durant les derniers mois, elles apparaissent de plus en plus importantes, et pour permettre l’accouchement, vont devoir s’organiser en salves régulières, poussant le bébé vers le bas, participant ainsi à son expulsion.

Dans certaines activités sportives, les contractions peuvent apparaître de manière excessive secondaires à un effort mal dosé.

Chez la femme enceinte atteinte d’asthme (voir grossesse et asthme) traitée médicalement, certaines molécules entrant dans la composition des médicaments, diminuent les contractions de l’utérus Pour cette raison, la femme enceinte doit bien préciser à chaque interrogatoire médical ses antécédents asthmatiques.

Lors du deuxième trimestre de la grossesse des contractions (pouvant être accompagnées ou pas d’un saignement) constituent le premier signe d’alarme d’une fausse couche, obligeant la femme enceinte à consulter rapidement son praticien.

Quand le placenta est bas inséré, c’est-à-dire qu’il se trouve à proximité de l’orifice du col, il porte le nom de placenta praevia. Dans ce cas de figure, si des saignements surviennent, la grossesse peut être en danger. En effet, le décollement partiel du placenta entraîne des saignements et si celui-ci est abîmé, il sécrète moins de progestérone, favorisant du même coup la survenue de contractions. Un risque de prématurité apparaît, une consultation est absolument nécessaire.

Au cours du septième mois, mais parfois vers le sixième, des contractions utérines apparaissent, régulières, accompagnées de douleurs dans le bas-ventre. Elles ressemblent fort à des coliques ou à des crampes ; il faut s’en inquiéter. Ces contractions sont ressenties en posant la main au niveau de l’utérus, où une sensation de durcissement de l’abdomen est le signe de contraction. Ce symptôme ne doit pas se produire au-delà d’une demi-heure. Quand c’est le cas, la femme enceinte doit demander une consultation obstétricale assez rapidement, pendant laquelle entre autre un examen du col sera fait.

Un enregistrement, appelé monitoring, va permettre de surveiller les contractions de l’utérus et le rythme cardiaque du bébé.

Il se présente alors 2 situations :
-Soit, le col de l’utérus est encore long, bien fermé et les problèmes se solutionneront rapidement. On recherchera alors une infection, suspectée en cas de fièvre. Une analyse des urines, mais aussi du sang, aidera les médecins à préciser le diagnostic. Le cas échéant la patiente sera sans doute dans l’obligation de prendre des antibiotiques.

Parfois il s’agit d’une patiente sportive, ou d’une femme qui a fait un effort, alors qu’elle n’était pas habituée à cela, l’interrogatoire soigneux permet de déceler une fatigue dans les jours précédents. Dans ce cas le plus souvent la femme enceinte peut rentrer chez elle, avec une prescription de repos complet. Bien entendu, il lui est demandé de surveiller la survenue de nouvelles contractions.

– Soit le col de l’uterus apparaît court et ouvert, parfois il a même complètement disparu, on conseillera alors à la femme enceinte de rester à la maternité. Dans ces conditions, le repos absolu lui est nécessaire, de façon à bloquer les contractions.

Le plus souvent, en agissant de cette manière, l’accouchement prématuré est évité et au bout de quelques jours la patiente regagne son domicile.

En ce qui concerne les maladies infectieuses contractées au septième mois, comme la listériose par exemple, l’apparition de contractions associées à une fièvre doit faire traiter par des antibiotiques courants, sans attendre les résultats de laboratoire, car cette pathologie évolue très rapidement.

Enfin à l’approche de l’accouchement, la future maman ressent les premières contractions appelées Braxton-Hicks, le travail est sur le point de débuter (voir accouchement).

Ces contractions, vont devenir de moins en moins isolées, et de plus en plus régulières, constituant ainsi les vraies contractions qui sont le préliminaire au travail. Elles vont se renouveler périodiquement par salves, dont l’espacement passera de 20 minutes à quelques minutes puis à quelques secondes. Elles peuvent être, dés le début, très rapprochées, ceci n’a rien d’inquiétant et n’indique pas un accouchement pendant le voyage qui va mener la femme enceinte sur son lieu d’accouchement.
Ces contractions sont ressenties sous la forme de durcissement du ventre accompagné ou pas de douleurs, elles ressemblent un peu à celle que la femme supporte parfois durant ses règles. Leur localisation postérieure c’est-à-dire quand les contractions font mal dans le dos, est fréquente.

Au moment de l’accouchement, pendant la phase de travail, les contractions durent de 20 à 30 secondes, et surviennent 4 à 6 fois toutes les 10 minutes.

A quoi servent les contractions durant l’accouchement ?
Par le raccourcissement du col qu’elles provoquent, appelé effacement du col, les contradictions entraînent une disparition presque complète de celui-ci, mais permettent aussi son ouverture c’est-à-dire la dilatation.

Progressivement cette dilatation atteint 10 à 12 cm et permet à la tête de l’enfant de passer.

Lors de l’accouchement provoqué (voir ce terme), par l’administration par voie intraveineuse d’une hormone appelée ocytocine, les contractions sont provoquées artificiellement par ce produit.

Références

Bibliographie

Voir la vidéo : Donner la vie